Vous êtes blessée par les critiques. Vous constatez même qu’une critique amène toujours une dispute…

Votre rêve : éviter la dispute épineuse, celle qui part d’une histoire idiote pour finir fâchés avec l’un des deux qui nourrit sa rancœur. Comment évitez cela ?

Nos experts détaillent pour vous le processus de la critique néfaste et vous expliquent pas à pas comment transformer une critique en une discussion constructive pour le bien du couple. Car oui : la critique reste utile, il faut simplement savoir laquelle et comment la formuler.

Comment bien gérer les critiques dans le couple ?

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C’est vrai, dans un couple, les critiques sont inévitables. Mais ce qu’on sait moins, c’est qu’elles peuvent être salutaires, voire indispensables.
En effet, elles permettent à chaque partenaire d’exprimer ses interrogations, ses doutes sur le comportement de l’autre quand ce dernier le surprend, l’interpelle, le dérange.

Pourtant, l’expression de la critique donne souvent lieu à des disputes, voire à de véritables conflits, toujours un peu pénibles à vivre.

Si, pour vous, il est devenu difficile, voire insupportable, d’entendre les critiques de votre partenaire, et que cette situation met en péril l’harmonie de votre couple, ce guide a pour but de vous aider à savoir réagir à la critique et même à comprendre comment en faire un atout dans votre relation.

Tout savoir sur la critique : est-ce seulement un problème de couple ?

Dans un couple, quand le comportement de notre partenaire nous trouble, nous déçoit, nous frustre ou nous fâche, quand nous sommes en désaccord avec lui, nous avons tendance à lui exprimer notre désagrément par un jugement, une appréciation, c’est-à-dire par une critique.
Et force est de constater que l’émission de la critique provoque souvent des conflits, des disputes.

Les disputes sont souvent provoquées par la formulation même de la critique.

• En effet, la critique est beaucoup plus facile à formuler qu’à recevoir, comme en témoigne le vieil adage de Monsieur Boileau : « La critique est aisée, mais l’art est difficile ». Souvent on préfère critiquer l’autre, renvoyer la faute, pour ne pas avoir à se remettre en cause.
• Une telle facilité encourage souvent celui qui critique à se laisser aller, à dépasser les limites de l’acceptable dans sa critique en ayant recours aux reproches, aux blâmes, aux accusations, sans faire attention au mal qu’il peut faire à l’autre : cela tient souvent plus à la simple formulation de la critique, qu’au fond même de la question.

De son côté, celui qui reçoit la critique la ressent souvent comme une blessure, blessure d’estime de soi.

• Pour lui, la critique met en cause ce qu’il est fondamentalement, voire la relation en elle-même. Il peut en venir à s’interroger non seulement sur le bien-fondé de la relation mais sur sa valeur personnelle (ce qui est beaucoup plus dangereux dans une relation censée être équilibrée) jusqu’à se poser des questions telles que :
  

• « pourquoi reste-il/elle avec moi s’il/elle me trouve si bête / si inintéressant(e) / mal organisé(e) ? ».
• De plus, la critique, quand elle n’est pas sollicitée, peut être vécue comme une injustice et susciter une réaction de révolte :
  

• « Pour qui tu te prends pour me parler comme ça ? », « Je ne mérite pas que tu t’adresses à moi comme ça ! »
• C’est pourquoi, bien souvent la réaction « réflexe de défense » de la personne qui est critiquée ne peut qu’envenimer la situation, soit parce que cette dernière répond à la critique par la critique, soit parce qu’elle refoule son sentiment face à la critique.

Monsieur et Madame face à la critique : des réactions surprenantes

La critique naît souvent d’un malentendu, d’une mauvaise interprétation de la parole ou de l’attitude de l’autre, autour de cette fameuse « formulation » dont nous venons de parler : tout simplement car nos modes de communication sont très différents et qu’hommes et femmes ne sont pas égaux face à la critique. Jugez plutôt…

La femme a besoin qu’on prenne soin d’elle.

• La femme a besoin de sentir respectée, et ce même dans la controverse. Elle réagit bien souvent plus à la manière dont l’homme lui parle (ton, termes employés, …) qu’à ce qu’il dit.
• L’homme ne comprend pas cela, ce qui crée des malentendus. La femme a dès lors l’impression que l’homme ne prend pas en compte ses sentiments.
• La femme a besoin d’être écoutée. Ainsi quand elle expose ses problèmes, son compagnon peut lui dire : « Tu te fais trop de souci pour rien » et coupe court à la discussion par cette critique (ou cette marque d’attention ?) alors qu’elle s’attendait à ce qu’il prête une oreille attentive à ses problèmes.

L’homme a besoin que sa compagne lui fasse confiance.

• L’homme a peur que sa compagne veuille le changer.
  Il prend généralement les critiques comme des offenses personnelles, des remises en cause de ce qu’il est. Il est donc déconseillé de lui faire des critiques sans qu’il les ait expressément demandées, sinon il se met sur la défensive, se vexe, s’énerve, ignore la critique : celle-ci n’a donc pas eu l’effet escompté.
• L’homme a besoin de l’approbation de sa compagne.
  La femme a tendance à blâmer son compagnon quand elle n’apprécie pas une chose qu’il a faite ou dite. Elle le traite ainsi comme s’il n’avait pas de bonne raison de faire ce qu’il a fait. Il se sent alors attaqué et se met sur la défensive. Ainsi, même dans la critique, il est préférable de lui faire malgré tout sentir que vous continuez à l’approuver, à approuver ce qu’il est.

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Diagnostic : quelle place pour la critique dans votre couple ?

Nous l’avons brièvement évoqué, une critique peut éventuellement être sollicitée par l’un des partenaires, qui s’estimera capable de l’entendre dans la mesure où elle est positive c’est-à-dire constructive.

Mais bien sûr, étant donné le contexte dans lequel elles naissent, ces critiques dans le couple sont le plus souvent négatives.

Il y a celles qu’il est bon d’entendre et celles qu’il vaut mieux n’avoir jamais entendu. Il y a celles qui nous élèvent et celles qui nous rabaissent. Il y a celles qui nous font avancer et celles qui nous font reculer.

Voici quelques exemples qui devraient vous permettre de situer votre seuil de tolérance de la critique : celles qui vous paraissent tolérables et celles qui ne le sont aucunement.

Les avez-vous déjà entendues ?

Vous ont-elles déjà été adressées ?

Comment y réagissez-vous ?

Comment les ressentez-vous ?

Sauriez-vous dire lesquelles sont acceptables ? Lesquelles ne le sont pas ?

• « Tu aurais pu ranger un peu la maison pendant que je faisais les courses. »
• « Tu es incapable de te débrouiller toute seule. »
• « Ah ouais ? C’est comme ça que tu fais ? J’aurais jamais cru ! »
• « Tu t’es trompé, je ne sais pas comment tu te débrouilles, vraiment ! »
• « Tu l’as bien fait la dernière fois, c’est vrai que cette fois-ci c’est moins réussi. »
• « T’es même pas capable de faire une addition ! »

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Diagnostic : quelle place pour la critique dans votre couple ? (2)

Il est important de faire un point sur la manière dont vous personnellement, ainsi que votre partenaire, gérez la critique dans votre couple pour que vous puissiez adapter nos conseils à votre vie quotidienne, à l’état de votre couple aujourd’hui.
Posez-vous donc les bonnes questions, celles qui vous permettront d’aborder en connaissance de cause l’usage de la critique dans votre couple.

Les questions qu’il faut se poserQuels défauts trouvez-vous à
votre partenaire ? Vous sentez-vous libre
de les exprimer ?
Comment réagit-il/elle lorsque
vous lui en faites part ? Connaissez-vous, parmi
vos défauts,
ceux qui agacent votre
compagnon/compagne ? Vous en fait-il /elle part ?

De quelle manière ?

Comment y réagissez-vous ?

• Si votre partenaire prend plutôt mal les critiques et que son défaut vous parait handicapant pour le bien être de votre couple, vous devez lui en faire part de manière douce et réfléchie.

Par exemple, s’il est vraiment désordonné et que vous avez l’impression d’arriver dans la chambre d’un adolescent de 15 ans chaque soir après le travail lorsque vous rentrez chez vous, faites-lui comprendre sans accusation personnelle :
« Je suis allée chez Sophie ce midi, tu sais ma collègue, elle a un appart super sympa, propre, agréable à vivre, ça doit être un bonheur de rentrer chez soi après une longue journée de travail quand on a ce genre d’intérieur ! »

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Sachez reconnaître les critiques inacceptables

Si toutes sont ressenties comme telles par la personne critiquée, il faut savoir faire le distinguo entre les critiques effectivement inacceptables dans une relation de couple fondée sur un respect et un amour mutuels, et celles qui peuvent être entendues, pour le bien de tous.

Les critiques injustifiées

Qu’est-ce que c’est ?

• La critique injustifiée porte souvent sur un point (la façon de faire quelque chose par exemple) où les avis divergent. Celui qui critique veut avoir raison, alors qu’il n’y a pas lieu qu’un avis ou l’autre domine : il y a plusieurs façons de ranger des assiettes (de faire le ménage, les courses ou la vaisselle, de repasser et plier les vêtements…).
• Les arguments sont souvent absents de la critique ou imprécis. S’il y en a souvent un des deux, néanmoins, dans le couple qui fait ces choses mieux que l’autre, mais mieux vaut expliquer ou bien se partager les tâches (que chacun maîtrise) et que chacun accepte que l’autre le fasse à sa manière.
• Ce genre de critique est provoqué par une mauvaise foi certaine et vise avant tout à avoir le dernier mot. Ex. : « Mais, c’est pas comme ça qu’on range les assiettes ! », « Tu as déjà vu des polos pliés de la sorte ?? »

Que cherche celui qui critique ?

• Pour celui qui critique, il faut savoir qu’aimer et respecter son/sa partenaire, c’est aussi l’écouter et le/la comprendre.
• Il/elle n’est pas toujours d’accord avec vous ? Ce n’est pas grave, cela prouve qu’il/elle sait préserver une indépendance de caractère.
• Vouloir avoir raison coûte que coûte ne fait que provoquer des disputes et n’encourage pas au dialogue. De plus, cela démontre que vous cherchez à avoir le dessus sur votre partenaire, ce qui est un manque de respect manifeste.

Vouloir avoir raison coûte que coûte ne fait que provoquer des disputes.

Sachez reconnaître les critiques inacceptables (2)

Les critiques inconditionnelles

Qu’est-ce que c’est ?

• Ces critiques sont globales, c’est-à-dire que celui qui critique le comportement de son partenaire à un moment donné, porte sur lui un jugement général sur la personnalité de l’autre.
• Par exemple, si Martine ne comprend pas comment faire fonctionner la cafetière, Léo lui dira : « Tu ne comprends jamais rien de toutes façons ! »

Que cherche celui qui critique ?

• Ce genre de critique s’attache à juger l’autre. Cela se manifeste par l’emploi du verbe être et par l’attaque du tu : « Tu n’es qu’un menteur ! », « Tu ne fais jamais rien de bon ! »…
  

• Dans le premier exemple, il serait plus respectueux de faire remarquer le mensonge et de préciser que c’est un point de vue personnel : « Il me semble que tu m’as menti. »

Certaines critiques peuvent-elles être entendues ?

Les critiques justifiées

Qu’est-ce que c’est ?

• Celles-ci sont formulées avec respect, elles ne s’attaquent pas à votre personnalité, il est donc conseillé de les prendre en compte et d’agir en conséquence si nécessaire.
• En effet, tout adulte est censé être capable de reconnaître ses erreurs et ses maladresses.

Que cherche celui qui critique ?

• Si votre partenaire s’attache à remarquer une erreur ou une maladresse de votre part, c’est qu’il/elle vous porte de l’attention, c’est un apport bénéfique :

Je trouve que l’article que tu as écrit n’est pas aussi intéressant que ce que tu fais d’habitude, tu devrais essayer d’aborder les choses d’un point de vue différent.

• La critique fait peut-être mal, mais elle est constructive. Assumez de ne pas réussir en tout et inspirez-vous des actions qui vous ont apporté de la réussite pour revoir celles qui sont moins heureuses.

Il est évident que ces critiques sont absolument inacceptables, car elles sont dévalorisantes, voire insultantes pour le partenaire.

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Certaines critiques peuvent-elles être entendues ? (2)

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Les critiques conditionnelles

Qu’est-ce que c’est ?

• Ce sont des critiques qui ne font pas une généralité d’un comportement. La grande différence avec les critiques que nous avons passé en revue est cette possibilité, cette porte ouverte à la discussion offerte à l’autre puisque celui qui critique n’impose pas son point de vue.
  

• dans « Tu es moins bien coiffée qu’hier », la comparaison est temporelle
  

• dans « Je t’ai trouvé plutôt boudeur ce soir », l’appréciation personnelle (« je ») et la précision temporelle permettent de relativiser le propos, de l’adoucir et de ne pas agresser le partenaire.

Ces critiques sont les bienvenues, voire nécessaires, si elles sont justifiées.
C’est bénéfique pour le couple que le critiqué les prenne en compte.

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Que cherche celui qui critique ?

• Si par exemple, vous avez le sentiment que votre ami(e) ne s’intéresse pas assez à ce que vous faites et que vous aimeriez qu’il/elle soit plus à votre écoute, vous pouvez le formuler de manière conditionnelle.
• Le message sera alors mieux pris, et l’information sera prise en compte.

ex : « J’ai le sentiment que tu es préoccupée en ce moment, car tu ne me poses plus autant de questions sur ce que je fais au travail ou pendant mes cours de théâtre… tout va bien pour toi ? ».

Vous lui montrez ainsi que c’est d’abord un sentiment qui vient de vous, sans l’accuser avec le « tu », puisqu’il/elle n’est pas toujours ainsi avec le « en ce moment ».

Vous ne remettez pas en cause sa nature, sa personnalité-même mais vous souciez de lui/elle en constatant qu’il/elle est si distrait(e) et distant(e) en ce moment.

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Les réactions à ce type de critique

• Il /elle saura ainsi apprécier le fait que vous vous intéressiez à lui/elle et que vous vous préoccupiez de ce changement plus que de l’assaillir de critiques et le culpabiliser.
• Il/elle n’en aura que plus envie de vous rendre la pareille et d’essayer de vous comprendre, le dialogue est ainsi instauré.

Quand trop de critiques cachent autre chose…

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Les critiques sont constantes, à propos de tout.

Qu’est-ce que c’est ?

• Elles correspondent souvent, chez la personne qui critique, à un désir de dominer : c’est une façon terroriste et tyrannique de prendre le pouvoir sur l’autre, de se valoriser soi-même en humiliant l’autre.
• La personne critiquée, confrontée à cette avalanche de reproches, se trouve constamment humiliée et en tire une piètre estime de soi.

La relation ne pourra pas évoluer sainement puisque les deux partenaires ne sont pas sur un pied d’égalité.

Que cherche celui qui critique ?

• Dans ce cas, quand le respect a disparu, le critiqué va ainsi se placer en position d’infériorité vis-à-vis de son partenaire puisqu’il aura une image négative de lui-même à cause des critiques constantes de la personne qu’il/elle aime.
• La relation ne pourra pas évoluer sainement puisque les deux partenaires ne sont pas sur un pied d’égalité. Pour qu’une relation dure, il y a nécessité de communication et de respect.

Comment réagir ?

• Au moment de l’émission de ces critiques, la personne critiquée peut prendre l’autre à revers et lui demander s’il est sincère dans ses griefs (ou juste en colère) et s’il pense tant de mal de lui/elle.
• A l’inverse, il peut lui rendre la pareille et interroger ce partenaire si prompt à la critique sur ce qu’il ressent, au moment où il lance la critique, pour qu’il se rende compte de la violence de son attitude.
• Certaines personnes n’ont pas du tout conscience que leur ton ou leur communication non verbale (sourcils froncés, index pointé, …) peuvent être extrêmement critiques. Elles ne se rendent pas compte non plus que leurs remarques peuvent être de réelles critiques.
• Par exemple, lorsque vous critiquez, essayez de le faire de manière douce, avec un sourire de compréhension et de respect, pour que cela soit constructif. Vous pouvez en demander tout autant de celui qui vous critique.

Il peut être nécessaire, dans des cas extrêmes où la mauvaise foi est coriace, d’utiliser un magnétophone pour les confronter aux faits de façon incontournable : « Quoi ? Moi j’ai dit ça comme ça?Mais je te parle normalement ! »

Quand trop de critiques cachent autre chose… (2)

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Les reproches masqués

Qu’est-ce que c’est ?

• « Ah tu aimes ça, toi. Ca m’étonne. Non ! Mais tu fais comme tu veux ! »
• Ces reproches, s’ils sont trop fréquents, deviennent invivables car l’intention de celui qui critique n’est pas claire (mépris, véritable étonnement, moquerie, …) et la personne critiquée se met dès lors sur la défensive et peut réagir d’une manière agressive.

Comment réagir ?

• Attention à ce que votre partenaire, sans cesse critique envers vous ne soit pas en réalité un manipulateur qui cherche à vous déstabiliser et à vous faire perdre confiance en vous pour garder son emprise.

Les « mauvaises » façons de réagir à la critique

Bien évidemment, il ne s’agit pas de vous conseiller de « laisser-faire » ce partenaire si critique.
Cependant, il faut prendre conscience que certaines réactions n’ont pour effet que d’aggraver la situation de crise passagère du couple, voire d’intensifier les souffrances personnelles de celui qui est critiqué.

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L’inertie

• C’est la non-réaction à une critique, une sorte de fuite.
  Même si celle-ci nous blesse, nous n’y répondons pas, le cas échéant nous exprimons que nous comprenons le problème (souvent pour éviter toute confrontation, mais sans le comprendre vraiment) mais nous ne faisons rien pour y remédier.
• A ne rien manifester de ses sentiments, la personne critiquée risque de s’enferrer dans un refoulement des sentiments, un ressentiment qui mènera forcément à une dégradation de la relation (tout en menaçant d’exploser à tout moment).

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Si vous ne savez que répondre à une critique et que vous vous sentez toujours sans force dans ces moments-là, vous pouvez tout de même réagir à votre niveau pour faire évoluer la situation.

Vous pouvez dire calmement à votre partenaire que ses critiques vous blessent et que vous aimeriez qu’il/elle soit moins dur(e) dans ses propos. Le simple fait de répondre initiera un dialogue dans votre couple.

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Le déni

• C’est le fait de ne pas prendre en compte la critique.
  Nous faisons comme si elle n’avait jamais eu lieu ou nous l’annulons immédiatement.
• Ce refus de voir les choses en face ne peut être que néfaste au couple, car encore une fois il y a ici refoulement et incapacité à communiquer pour construire le couple.

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Même si la critique est difficile à accepter, il faut toutefois en tenir compte car, si elle peut être exagérée, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas arrivée sans raison.

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Tenez en compte en questionnant votre partenaire sur les motifs qui le poussent à vous critiquer. Peut-être la critique cache-t-elle un autre mal-être propre au couple.

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Le blâme

• C’est le fait de rejeter tous les torts sur l’autre et de ne pas reconnaître ses responsabilités.
• Souvent nous réagissons à la critique par la critique, voire par le blâme, ce qui n’encourage nullement à discuter avec son partenaire, puisqu’il y a lutte de pouvoir (se battre pour imposer que nous avons raison).
• Si aucun des partenaires ne reconnaît ses torts, le problème ne peut être résolu.

Sachez donc accepter vos torts tout en établissant de façon objective ce que vous pourriez reprocher à celui/celle qui vous les communique.

Apprenez à toujours fonctionner sur un pied d’égalité en amour, la lutte de pouvoir ne fera que détruire la relation à petit feu.

Les « bonnes » façons de réagir à la critique : petit guide à l’usage du critiqué

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Une réaction sans heurt et constructive

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Ne répondez pas à la critique par la critique, par le blâme ou par des accusations.

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Ne considérez pas que votre point de vue est supérieur à celui de votre partenaire.

• Si chacun des partenaires s’échine à prouver à tout prix à l’autre que c’est lui qui a raison, le combat ne connaîtra de toutes manières pas de vainqueur : c’est beaucoup de souffrance pour rien.

Par la discussion, tâchez de faire bien comprendre votre point de vue et de bien comprendre celui de votre partenaire, de manière à soulever tous les malentendus. Il faut clarifier les messages.

Nourrissez en vous une attitude bienveillante vis-à-vis de votre partenaire :

• Etre attentif à l’autre : il vous intéresse, donc son point de vue vous intéresse.
• Accepter la vision du monde de l’autre même si vous êtes en désaccord avec elle.
• S’adapter à l’autre : comprendre qu’il a ses raisons pour réagir de telle ou telle façon et adapter sa façon de communiquer aux réactions de l’autre (ne pas se laisser aller à l’agacement, à la colère).

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Les « bonnes » façons de réagir à la critique : petit guide à l’usage du critiqué (2)

Quand la critique tend à mettre en péril l’estime de soi du critiqué

N’hésitez pas, si cela vous est possible, à relever les problèmes de formulation de votre partenaire.

Refusez insultes et injures : personne ne les mérite.

Ne subissez pas les critiques, surtout quand elles sont injustifiées. Celui qui critique n’est pas parfait non plus et commet aussi des erreurs. Sachez exprimer vos désagréments toujours dans le respect de l’autre.

En dernier recours, n’hésitez pas à user de moyens extrêmes (comme le magnétophone) pour faire entendre votre point de vue et vos sentiments.

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Posez-vous la question : Quelle est l’estime que vous avez de vous-même ? De cela dépend aussi votre façon de réagir à la critique.

• Quand l’estime de soi n’est pas bonne, les critiques injustifiées ou non sont très mal prises. En résulte une grande susceptibilité et l’évitement de la remise en question, ce qui peut être néfaste pour votre relation de couple.

• Quand l’estime de soi est bonne, les critiques justifiées sont bien accueillies. Si elles sont injustifiées, la personne critiquée doit s’affirmer en exprimant son mécontentement et en refusant d’être traitée de la sorte.

Quand l’estime de soi est bonne, les critiques justifiées sont bien accueillies

S’assumer et s’exprimer

Vous avez le droit de ressentir douloureusement une critique, surtout quand vous ne l’avez pas demandée.

Vous avez le droit de penser et de ressentir selon votre propre vision du monde, en défendant vos droits tout en respectant ceux de l’autre.

Vous avez le droit de vous exprimer.

En quoi la critique peut aider le couple, comment faire ?

Même si la critique n’est jamais agréable à entendre, encore moins quand elle est prononcée par l’être aimé, elle peut présenter des aspects positifs dans la réflexion sur l’évolution du couple, sur les divergences qui peuvent survenir, pour résoudre des conflits naissants plutôt que des problèmes solidement ancrés.

La critique comme outil de construction et de connaissance du couple.

• Elle permet de remettre le couple en question. Les conflits qui en découlent permettent de faire émerger des non-dits, des contradictions qui pouvaient perturber le bon fonctionnement du couple.
  Ainsi, après discussions, si chaque partenaire est à l’écoute, possibilité est donnée à la relation de se réorganiser et de se renouveler.

• Les conflits qui naissent avec la critique opposent deux visions du monde, deux personnalités, ce qui est tout à fait sain ! Ces disputes sont souvent motivées par la peur de voir la relation finir : elles témoignent donc d’une grande affection entre les deux partenaires.
• Quand les reproches ne sont pas formulés de façon agressive et lorsqu’ils sont justifiés, ils sont entendus et compris.

Ex : Si votre compagne(on) n’a pas su se tenir selon vous lors d’une soirée entre amis, qu’il a trop bu et a parlé de manière péremptoire, n’hésitez pas à lui en faire part, mais ceci, de manière douce et compréhensive.

Je sais que tu es très fatigué en ce moment par ton travail et que tu as besoin de te détendre et de boire quelques verres le samedi soir, mais certaines personnes ont pu être blessées par tes paroles. Tu sais, si on ne te connaît pas, tu peux paraître assez agressif.

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En quoi la critique peut aider le couple, comment faire ? (2)

La critique est une marque d’attention qui agit contre l’indifférence dans le couple.

• Sans marques d’attention verbales (« je suis bien avec toi ») ou non verbales (sourires, caresses, etc.), l’être humain perd de son énergie vitale. C’est pourquoi la critique peut passer pour une vraie marque d’attention, au même titre qu’un compliment !
  En effet, dans le couple, une marque d’attention négative est plus rassurante que le silence, qu’on interprète souvent comme de l’indifférence.

• Il est peu crédible de féliciter quelqu’un qui a raté un plat ! Et la critique, qui dans ce cas consiste à faire remarquer une erreur, une maladresse, apparaît comme une véritable marque d’attention : le partenaire montre qu’il est attentif à l’autre, puisqu’il lui fait remarquer son erreur et qu’il est honnête avec lui !

« La gravité des accusations, leur flagrante invraisemblance étaient la preuve que nous ne nous disputions pas parce que nous nous haïssions mais parce que nous nous aimions trop ou - au risque de frôler la confusion - parce que nous haïssions l’idée de nous aimer avec autant d’intensité. »Alain de Botton, Petite philosophie de l’amour, Paris, Denoël, 1994

Du bon usage de la critique par l’exemple : la scène de ménage

Jean vient de rentrer du travail. Assis dans son fauteuil, il feuillette distraitement son journal en buvant un apéritif. Il entend sa femme, Sylvie, qui rentre à son tour et entre dans le salon.

• Sylvie, enjouée : Bonsoir ! Bonne journée ? Tu as mis le dîner en route ?
• Jean, désagréable : Bonsoir. À quelle question dois-je répondre ?
• Sylvie, surprise : Comment ? Je n’ai pas compris…
• Lui, bougon : Si tu m’avais écouté, tu m’aurais compris…
• Sylvie, mécontente : Est-ce que tu as pensé au dîner ? Non ? Évidemment, tu ne penses qu’à ton petit confort ! Tu n’es qu’un égoïste !
• Jean, sèchement : C’est ça, oui, un égoïste, tu as la mémoire courte !Tu m’agresses pour un malheureux dîner, et j’en ai marre
• Sylvie, les yeux au ciel : Je l’agresse ? Moi, je l’agresse ? Et toi, tu ne m’agresses pas, peut-être, en restant vautré dans ton fauteuil quand j’arrive ?
• Jean, furieux : Arrête un peu. Tu es complètement hystérique, comme d’habitude !
• Sylvie, criant : Hystérique ! Tu me traites d’hystérique ? Mais c’est quoi ton problème ?
• Jean, pose son journal, finit son verre, se dirige vers la porte d’entrée : Mon problème, c’est toi, voilà ! Tu cries pour un rien, je préfère sortir !
• Sylvie, hors de ses gonds : C’est ça, sors ! C’est trop facile ! Espèce de lâche !

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Les règles d’or d’une critique respectueuse et constructive

1. Se méfier du verbe « être ».

• Nous l’avons vu, mieux vaut incriminer des paroles ou un comportement, plutôt qu’une personnalité. Quand on veut prononcer une critique, il est préférable de ne pas employer le verbe être, précédé de tu (« Tu es puéril »).
• Il est donc déconseillé d’utiliser toute forme de discours contenant le blâme, l’évaluation ou le jugement.

2. Eviter les leçons de morale et les bons conseils.

• « Tu ferais mieux de t’excuser, ce serait la moindre des choses » : un tel commentaire ne donne pas envie de s’excuser parce que :
• Le critiqueur semble placer sa moralité au-dessus de celle de l’autre.
• Les bons conseils, quand ils ne sont pas demandés, sont inutiles : ils dénotent une attitude de supériorité.

Petit précis des bonnes phrases à dire

1^re version

• Quand tu fais (ceci ou cela),
  

• Je ressens (une émotion désagréable),
  

• Et j’aimerais que tu fasses autrement (comme ceci, comme cela).

Utiliser le verbe être, le je et formuler une demande claire.

2^e version

• Tu es quelqu’un d’intelligent,
  

• Alors je ne comprends pas que tu fasses une chose pareille
  

• Je suis sûr/e que tu sauras l’éviter et faire autrement.

Formuler d’abord un compliment, puis la critique avec faire, et finir avec un compliment.

Pour aller plus loin…

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