Le consentement : sa mise en pratique dans nos vies amoureuses.

Par
Florence Escaravage
5 min
2/10/2023

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Aujourd’hui, les choses changent très vite : la société ces dernières années légifère, pose les limites, communique et le progrès est immense.

Alors Love Intelligence® vous aide à comprendre ce que, dans la pratique, « donner ou ne pas donner son consentement » veut dire car, dans nos accompagnements ou via Fantastic Couple, on distingue encore un problème de savoir-faire, de savoir-dire : les limites ne sont pas faciles à poser !

Jusqu’où peut-on parler de consentement valide ? Comment bien s’écouter ? À partir de quel moment peut-on supposer qu’une personne est consentante ?

Nous revenons de très loin : le consentement au 19e.

Au 19e, un homme qui était accusé de viol devait prouver devant la justice que la femme qui l’accusait était mythomane, qu’elle cherchait à assouvir ses désirs de vengeance ou qu’elle tentait, à travers cette plainte, à bénéficier d’un intérêt financier.

Les femmes rencontraient des difficultés à prouver le viol, en tant qu’il s’agissait d’un outrage public à la pudeur, et que le système patriarcal très ancré de l’époque donnait à la parole féminine, une valeur moindre que celle de l’homme.

La question du consentement est récente.

Au 19e avec l’apparition du Code Napoléon sur le couple et la famille, l’homme était investi de pouvoirs sexuels sur sa femme « quand et comment bon lui semblait » : elle était sa propriété et le propos ne tournait pas autour du consentement puisque le viol conjugal n’était pas considéré comme tel.

Aujourd’hui, les moeurs ont évolué, et l’absence de consentement dans une relation sexuelle est punie par la loi.

L’absence de consentement est punie par la loi aujourd’hui.

Aujourd’hui, on parle de consentement à partir de l’âge de 12 ans : un enfant de moins de 12 ans ne peut pas donner de consentement valide, et dans ce cas on parle d’acte pédophile sur une personne non consentante.

Souillure et culpabilité.

La démocratisation du consentement a fait naître chez certaines femmes un sentiment amer de certaines expériences passées.

Un sentiment de souillure, de culpabilité liée au fait qu’elles avaient pu se sentir abusées, en ayant partiellement consenti à un rapport sexuel alors même que leur désir était ailleurs. Une relation sexuelle non consentie génère l’impression de se sentir salie dans son essence même.

Consentement et société très libre sexuellement.

Nous traversons une époque où la sexualité devient de moins en moins tabou. En effet, la sexualité s’est peu à peu démocratisée et les mouvements féministes contemporains ont mis en avant l’importance de la libération sexuelle chez les femmes, trop longtemps soumises à une société patriarcale.

Pour autant, cette libération des discours sur la vie sexuelle des femmes peut mettre à mal la question du consentement dans le sens où cette liberté récemment gagnée peut potentiellement inciter à vouloir oser, à vouloir aller plus loin que nos ressentis, nos blocages, et à ne plus s’autoriser à dire non.

Éduquer pour responsabiliser.

Il nous paraît essentiel qu’une éducation affective puisse être fournie aux jeunes de sorte à poser la question des limites du consentement, la question du désir de l’autre, et du respect de son intégrité et de ses choix. Au-delà d’un débat tourné exclusivement sur les rapports sexuels, cette démarche éducative englobe ainsi l’éducation à la responsabilité, l’acception de l’autre et de ses différences, l’inculcation des valeurs sociétales (respect de l’autre, des différences, solidarité…) dans une dynamique humaniste.

Education civique

Cette éducation civique a avant tout pour but d’informer, d’élever les consciences sur les questions relatives au consentement, au respect, et de favoriser les échanges avec les intervenants qui cherchent à engager les prises de paroles et les débats pour que des réflexions d’abord individuelles puissent être amenées dans le champ du collectif et soient discutées entre tous.

Amener les jeunes à se détacher des idées reçues concernant la nécessité de se donner à l’autre dans une société consumériste comme celle qu’est la nôtre, est un point essentiel à aborder pour que les rapports sexuels soient libres et consentis. Plus on est éduqué sur la question, plus on se sent libres de nos choix ne cessons-nous de répéter au sein de Love Intelligence.

S’ÉCOUTER ET SE FAIRE CONFIANCE AVANT DE SE DONNER À L’AUTRE, ÇA VEUT DIRE QUOI EXACTEMENT ?

En effet, la société entretient certaines idées qui peuvent pousser les individus à avoir une relation sexuelle alors même que dans leur for intérieur, ils n’en ont pas envie. Certaines femmes par exemple, peuvent avoir peur de faire fuir un homme si elles ne se donnent pas à lui après plusieurs rendez-vous (ou même un ou deux…), questionnant ainsi la place du désir dans le fait d’avoir une relation sexuelle.

DIRE OUI OU NON ?

Lorsque vous êtes confrontées à une telle situation, n’hésitez pas à écouter vos envies, à leur faire confiance, quitte à parler à votre partenaire de votre volonté d’attendre avant d’avoir une relation sexuelle car vous portez haut cette notion de fusion, de dons réciproques dans la sexualité.

S’il insiste, résistez et posez-vous la question de savoir si cet homme en vaut vraiment la peine, puisqu’il devrait respecter vos désirs avant de chercher à vous convaincre pour assouvir les siens.

LE CONSENTEMENT EN COUPLE.

Pouvons-nous réellement partir du principe qu’une fois le couple installé, le consentement est considéré comme acté et donc qu’il ne faille plus s’assurer du désir de l’autre avant d’avoir une relation sexuelle ? Nous considérons que la question de consentir ne s’arrête pas au fait de partager le même lit avec la même personne depuis des années.

Ce n’est pas parce que l’on vit avec l’autre que l’on a toujours les mêmes envies, au même moment.

Jean-Claude Kaufmann, dans son livre Pas envie ce soir, parle de "zone grise" pour définir cette absence de réflexion que peuvent avoir certains hommes sur la volonté de leur femme d’avoir une relation sexuelle au moment où ils le décident.

Ainsi, certaines femmes peuvent se soumettre au désir de leur partenaire, que ce soit parce qu’elles sont encore ancrées dans le principe d’un devoir conjugal, ou encore par peur ou par culpabilité de ne plus satisfaire leur moitié.

Il arrive alors qu’elles se forcent, pour faire plaisir à l’autre, pour remplir un quota, mais dans ce cas, il devient compliqué de parler de consentement libre et éclairé.

Vous pouvez ainsi lire notre article : « Il/Elle a plus envie que moi » pour comprendre les déséquilibres libidinaux dans le couple

QUE DIRE À L’HOMME ?

Il paraît alors essentiel que la communication prenne le dessus sur les non-dits, de sorte à ce que l’homme puisse entendre le désir ou encore l’absence de désir chez sa partenaire, et que la femme puisse déculpabiliser de ne pas être toujours disposée aux avances de l’homme qui partage sa vie.

Expliquez à votre homme que même si vous éprouvez toujours du désir pour lui, il arrive que vous n’ayez pas envie d’avoir de relation sexuelle avec lui pour des raisons qui vous concernent.


LES PLUS JEUNES : COMMENT GÉRER CETTE NOTION DE CONSENTEMENT.

Les plus jeunes peuvent aussi chercher à avoir leur première relation sexuelle pour « faire comme les autres » alors qu’elles ne se sentent pas forcément prêtes. Si c’est votre cas, ne cherchez pas à reproduire le même schéma que celui des personnes de votre entourage : écoutez-vous, rien ne presse, peut-être attendez-vous d’être vraiment amoureuse avant d’avoir votre première relation sexuelle, ou peut-être que simplement, vous ne vous sentez pas prête à partager votre intimité avec un(e) autre, et ceci est votre droit le plus légitime !

Vous ne serez pas à l’aise si vous vous forcez et cela risque d’être une mauvaise expérience pour vous.

LES 3 CRITÈRES POUR DIRE OUI, ET VOUS AIDER À VOUS SENTIR PRÊTE :

Alors pour savoir repérer le moment où vous vous sentirez prête, nous vous conseillons : 1/ l’autre a acquis votre confiance 2/ vous en avez aussi très envie 3/ Vos sentiments à l’un et l’autre sont réels. Les sentiments facilitent une relation sexuelle harmonieuse, dans la confiance. Pour une 1re fois cela vaut de l’or pour que cette expérience soit positive.

Vous pouvez aussi lire notre article « Faut-il aimer pour faire l’amour ou faire l’amour pour tomber amoureux ? ».

LES ERREURS À ÉVITER.

Il est ainsi important de s’écouter, de se faire confiance, de se laisser du temps, de ne pas chercher à tout prix à rentrer dans les cases. Le consentement se doit d’être libre et éclairé : il faut être sûr que l’on est consentant au même titre qu’il est essentiel de s’assurer du consentement de l’autre.

COMMENT COMMUNIQUER À CE SUJET ?

Il faut communiquer sur ses désirs, ses attentes ou ses angoisses concernant sa sexualité. En amour, il faut tout dire sur ses questions, afin que l’autre vous comprenne.

N’hésitez pas à poser la question à votre partenaire si toutefois vous sentez quelques résistances de son côté, au même titre qu’il est important que vous vous sentiez libre de dire à l’autre que vous avez peur, que vous aimeriez tant qu’il ne vous presse pas, que vous aimeriez tant de respect de vos différences de rythmes

LE CONSENTEMENT AUX USA : 4 ANS DE PLUS QU’EN FRANCE TANT LES VICTIMES D’AGRESSION SONT FORTES DANS LES CAMPUS.

Là où en France le consentement est valide à partir de 12 ans, aux Etats-Unis il s’élève à 16 ans. Dans les années 90, une université avait adopté une charte exigeant l’obtention d’un accord verbal à chaque étape des rapports sexuels. En effet, une fille sur cinq est victime d’agression sexuelle dans les campus, générant ainsi des manifestations, des pétitions pour augmenter les peines des agresseurs sexuels.


LA CULTURE DU VIOL CHEZ LES JEUNES AUX USA.

Des associations dénonçant une culture du viol ont poussé à la création d’une application intitulée « Yes to sex » permettant d’enregistrer les consentements oraux des partenaires avant un acte sexuel. Un consentement clair, volontaire et affirmé qui voit enfin le jour…au détriment de la fluidité de nos échanges ?

Les étudiants militent pour un consentement clair, volontaire et affirmé : ils parlent de « consentement affirmatif ».

Si cette démarche est intéressante, elle est cependant relativement rigide, voire extrémiste, et nous pouvons alors nous demander dans quelle mesure elle laisse place à la spontanéité de l’acte.

Cependant, il faut en passer par là pour faire basculer toute une société vers plus de responsabilité et de respect de l’autre.

LE CONSENTEMENT À LA FRANÇAISE, TOUT UN ART DÉLICAT.

Nous pensons, chez Love Intelligence, qu’il est essentiel que le consentement soit clair entre les deux protagonistes du couple, sans pour autant renter dans des attitudes extrémistes de découpage du consentement par étape. Dans la mesure où nous mettons l’accent sur la communication, les français s’en sortent pas trop mal.

En effet, le français sait parler en général de ses désir, il sait communiquer à son partenaire ses envies, besoins, résistances. Mais la jeunesse doit être éduquée car elle est très influencée par les réseaux sociaux qui banalisent ou vulgarisent ces sujets (tout dépend de ce que l’on regarde cependant, bien sûr !).

Il est tout à fait possible voire élémentaire que notre sexualité se construise dans un climat de confiance.

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Psyfui

J'ai été surprise au début par tant de travail. Puis j'ai compris l'intelligence des questions et l'importance de ne pas lâcher, de ne pas trop réfléchir et de suivre la bonne piste,c elle des échanges qui permettent le déclic. Moi, bonne élève, j'ai suivi car j'y ai cru et je transmets à mes amies maintenant.

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TB, utile, drivant. Un vrai réveil pour moi qui était célibataire depuis longtemps. C'est l'étape 3 de la méthode en ligne qui m'a aidé le plus. J'ai compris que chercher à comprendre une femme n'était pas crucial. Je ne livrais pas ce qu'il fallait. J'étais vraiment loin de comprendre comment fonctionne l'amour. Merci pour votre expertise

Nicolas

Toute la promo 2023 a été passionnée par la formation. Innovante, structurée. beaucoup d'expériences et une vraie méthodologie. Un grand merci.

Caroline

Content ! Permet au couple de faire le point et de se "mettre à jour" car on comprend que le couple , ça s'apprend. C'est bien dans la lignée de Love Intelligence que je suis depuis longtemps. J'ai eu envie que ma femme s'implique plus dans une démarche de com, de progrès, d'intimité, et ce support est pensé pour cela. ça nous a bien fait bouger, merci.

Louis

Profondeur de la masterclasse impressionnante. Je ne savais plus pourquoi je l'aime. lui non plus d'ailleurs. Et pourtant on s'aime. Fantastic nous aide à aller à l'essentiel, à parler de nous en bien, et surtout nous donne de la profondeur ds nos échanges.

Marie et Guirec

Franchement je donne mon avis car je pense quon ne peut pas critiquer le programme il est fait par des personnes qui accompagnent les gens dans leur vie de couple sans pour autant avoir une approche psy.

Gaëlle