L’homosexuel en relation hétérosexuelle

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DES RELATIONS INTIMES PERTURBÉES…

Les homosexuels qui ont été en couple et ont fait leur coming-out témoignent presque tous dans le même sens : ils ressentaient un sentiment de manque et de non satisfaction générale dans leurs relations intimes hétérosexuelles passées. Avant même que les questions ne se posent pour l’un ou l’autre des partenaires, l’épanouissement sexuel n’est en général pas forcément au rendez-vous dans le couple hétérosexuel.

Le partenaire hétéro est en quelque sorte non reconnu par le partenaire homosexuel en devenir dans sa globalité sexuelle. J’entends par là qu’il existe une négation de la sexualité du conjoint qui se traduit par une sexualité très simple. La vie sexuelle manque d’inventivité, de communication et regroupe bien souvent des rapports assez « basiques » c’est-à-dire que l’on n’écoute pas les désirs et les attentes de l’autre. Il y a de la tendresse et de l’attention, mais il manque une fusion sexuelle, une excitation, une envie…

Le partenaire hétéro ressent aussi parfois une négation dans sa personnalité dans son entier. Seule une partie de sa personnalité est acceptée par le conjoint homosexuel. Cette négation peut être vécue de manière très violente pour les deux partenaires.

« Pourquoi ne m’apporte- t-il/elle pas ce que je veux alors que je l’aime ? »

« Pourquoi est-il/elle de plus en plus distant(e) au lit avec moi alors que l’on s’entend normalement si bien ? »

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L’ENTENTE DU COUPLE

Les deux partenaires peuvent se vouer un amour et une amitié sans faille depuis des années et ne pas connaitre de grandes discordes dans leur vie de couple (au plan communicationnel et non-intime). Le couple n’est pas forcément dans le conflit permanent et au contraire, les deux personnes peuvent très bien s’entendre, partager de nombreux points communs et hobbies ; il peut donc exister une forte amitié dans le couple.

Il n’est pas rare d’entendre dire qu’un homme homosexuel s’entend bien avec les femmes et a beaucoup d’amies, et vice versa pour les femmes homosexuelles. L’homosexualité leur permet de s’ouvrir sur la question du genre et de l’élargir afin de ne pas être cloisonné dans des rôles et des attitudes que la société veut propre à l’homme ou à la femme.

De fait, un homosexuel, en plus d’être homme au sens propre du terme, dispose d’une « sensibilité féminine » qui lui permet bien souvent de mieux comprendre les femmes que n’importe quel autre homme. Il en est de même pour les homosexuelles qui réussissent parfois à mieux comprendre les hommes que les hétérosexuelles et s’avèrent être de très bonnes conseillères en matière de relations amoureuses hétéro !

En bref, ce que je veux dire c’est qu’il ne faut pas se dire que parce qu’il ou elle est homo, la relation n’apporte rien et est vide de sens. Il existe un long temps de latence durant lequel le couple vit sa relation sur un mode tout à fait harmonieux, avec néanmoins une vie sexuelle au ralenti, jusqu’au jour où se posent les premières questions, pour l’un ou pour l’autre…

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LES PREMIERS DOUTES DU CÔTÉ DU PARTENAIRE HOMOSEXUEL

Malgré ce que l’on peut penser, il n’y a pas que le partenaire hétérosexuel qui souffre de cette situation. Lorsque les « premiers doutes » apparaissent chez l’homosexuel en couple hétéro, ce sont de lourds questionnements et tiraillements auxquels il s’expose. Je mets le terme de premiers doutes entre guillemets car bien souvent, il ne s’agit pas vraiment de la première fois que ce sentiment est ressenti, mais d’un rappel de quelque chose vécu bien antérieurement, souvent à la période de l’adolescence.

Cette phase d’adolescence est celle qui est la plus mouvante pour l’être humain qui subit des modifications physiques et psychiques importantes qui lui permettent de se forger une identité bien distincte et de se différencier de ses figures parentales. La réactualisation des conflits psychiques de la petite enfance fait que les tendances homosexuelles ou bisexuelles ne sont pas rares à la période de l’adolescence.

Le jeune homme ou femme en devenir se cherche et veut trouver l’identité, la sexualité et la place qui lui conviennent. Mais bien souvent, la pression du groupe et de la société fait qu’il sera plus acceptable et moins conflictuel de choisir la voie de l’hétérosexualité plutôt que celle de l’homosexualité, qui sera « refoulée » dans l’inconscient.

En bref, un homosexuel qui fait son coming-out arrivé à la trentaine ou la quarantaine, voire plus, témoigne souvent qu’il avait déjà ressenti une forte attirance envers les personnes de son même sexe durant la période de l’adolescence (ou parfois dans la période étudiante : dans certains corps d’écoles et de grandes écoles, dans certains groupes d’étudiants très soudés par leur corporation, les homosexualités bien souvent se révèlent et sont néanmoins parfois refoulées au moment de rentrer dans la vie professionnelle).

Il arrive donc un moment donné ou l’identité adoptée par l’individu ne correspond plus avec celle qui existe au fin fond de son inconscient et qui avait été refoulée. Cette dernière se bat, parfois pendant des mois voire des années, pour revenir à la surface, ce qui est psychiquement très violent et très difficile à supporter. Et les responsabilités de père ou mère et de mari ou femme endossées depuis longtemps sont évidemment au cœur du conflit interne. C’est ce que l’on appelle en psychologie le « retour du refoulé ».

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LES PREMIERS DOUTES DU CÔTÉ DU PARTENAIRE HÉTÉROSEXUEL

Il est certain qu’à partir du moment où l’un des deux partenaires commence à douter plus fortement de lui-même, il ne se passera pas beaucoup de temps d’ici à ce que l’autre membre du couple doute également, ou dans tous les cas, souffre du changement incompris du comportement de son conjoint…Le partenaire hétérosexuel commence à se poser des questions à partir du moment où son partenaire (homosexuel en devenir) ne se sent plus à sa juste place.

Même si ce n’est pas très conscient pour le partenaire hétérosexuel, celui-ci ressent les choses et lutte contre quelque chose qu’il ne peut pas comprendre, car il n’a pas les données ! Avant que l’abcès soit crevé et que la discussion se fasse à ce sujet, il faut se poser les bonnes questions.

Le conseil que l’on peut donner, c’est d’aller interroger l’entourage (très proche ! et amis de grande confiance) car il est souvent plus lucide, afin de faire part de ses doutes, bien que discrètement si l’on n’est pas vraiment à l’aise avec la situation, afin de réclamer la vérité car toute vérité sauve. En général, l’entourage proche perçoit les choses et se pose des questions bien avant les partenaires.

Même si la vérité fait mal, vivre dans le mensonge n’en vaut pas la peine. Les manifestations de la violence psychique qui peut être vécue dans de telles situations sont surtout visibles chez les femmes. Il n’est pas rare d’observer qu’elles somatisent (= transformer un problème psychique en souffrance et symptômes physiques) leurs inquiétudes et le manque de considération de la part de leur partenaire.

Par exemple, une femme qui doutait déjà depuis quelques temps de l’orientation sexuelle de son mari et qui entretenait avec lui une vie intime quasi nulle, avait développé des plaques de boutons sur l’ensemble de ses jambes ; symptômes qui ont disparu à l’annonce « officielle » de l’homosexualité de son mari.

Le mensonge est donc très violent pour le couple.

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SUIS-JE HOMOSEXUEL ?

Ce que l’on peut relever également, c’est que parfois, l’un ou l’autre se pose des questions quant à l’orientation de sa sexualité à cause de problèmes d’ordre plutôt somatiques ; baisse de désir, absence de plaisir pendant l’acte, impuissance…

« Et si malgré moi j’étais homo ? »

Néanmoins, il existe de nombreux problèmes de santé, plus ou moins graves, qui font varier nos hormones et donc varier notre sexualité et notre libido comme un yo-yo (le stress notamment, notre alimentation).

Concernant la perte de désir, il s’agit le plus souvent d’un déséquilibre hormonal. Depuis 1997, la Naturopathie est reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé, comme partie intégrante de la Médecine Traditionnelle Occidentale. Par le biais d’un réglage de l’alimentation, de techniques de relaxation et d’activités physiques adaptées, ainsi que par la supplémentation en produits naturels (huiles essentielles, plantes, argile, oligo-éléments, vitamines…), elle permet de traiter les problèmes chroniques de baisse de désir.

Il est important d’aller consulter un médecin, un sexologue ou un naturopathe qui décèlera, ou non, un problème somatique. Lorsque le refoulement est tellement fort, il ne laisse émerger la question homosexuelle qu’en tout dernier recours.

Pour plus d’infos :

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FAIRE FACE À L’HOMOSEXUALITÉ ET AVANCER

Pour conclure, lorsque vous vous êtes mutuellement posés les bonnes questions, le moment est venu d’en discuter et de mettre carte sur table chaque sujet lié à ce changement, à savoir :

Culpabilité

Ressentiment

Responsabilité

Engagement

Chacun de ces sujets doit être abordé sans accusation. Une longue communication sera alors la seule issue pour que les deux parties prenantes du couple se sentent dorénavant libres. Chacun doit réaliser son cheminement de pensée personnel.

Chacun doit comprendre et faire le point sur ce qu’il ressent et désire. De fait, les décisions seront plus claires pour le couple. Il est important de ne pas semer le doute dans la tête du partenaire avant d’être quasiment sûr de soi, car de telles révélations pourraient s’avérer dévastatrices si elles ne sont finalement pas réelles et que le couple décide de poursuivre ensemble.

Après de bonnes discussions et un soutien mutuel viendra l’heure des décisions à prendre ; la meilleure dans ce cas de figure étant selon nous la séparation, qui peut se faire dans la bonne entente si du temps a été pris pour s’expliquer et rassurer l’autre sur la sincérité des années passées…

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