Infidélité selon les personnalités

Florent Duchateau, en psychologie sociale, a travaillé pour Love Intelligence sur le décryptage des causes de l’infidélité.

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TRAITS DE PERSONNALITÉ ET INFIDÉLITÉ :

Goldberg*1 , en 1990, met en évidence dans sa théorie 5 traits de personnalité (appelés Big Five) à partir desquels il serait possible de considérer le caractère d’une personne. Ces 5 traits sont les suivants :

 L’ouverture à l’expérience : dont découlerait notre caractère imaginatif, curieux.

 Le caractère consciencieux : qui fait référence à notre besoin de contrôle, caractérisé par le respect des normes, l’autodiscipline..

 L’extraversion : relatif à notre besoin d’être stimulé, d’être entouré par autrui.

 L’agréabilité : qui correspondrait à une tendance à être plus empathique envers les autres que soupçonneux ou encore méprisant.

 Le névrosisme : relatif au manque de stabilité émotionnelle, amenant les individus à ressentir plus facilement des émotions négatives telles que la colère, l’inquiétude, le fait de se sentir vulnérable.

Les recherches se sont ainsi intéressées à savoir si les traits de personnalité du Big Five influaient sur le risque d’infidélité.

Orzeck et Lung*2 (2005) ont ainsi pu démontrer que dans un couple, celui qui est le plus extraverti, ou encore le plus ouvert à de nouvelles expériences est celui qui a le plus de chance d’être infidèle. Cela est expliqué notamment par le fait que ces personnes sont plus susceptibles de s’ennuyer dans le cadre de leur relation. Graziano et Eisenberg*3 (1997) ont également fait remarquer qu’une faible agréabilité était associée à un risque d’infidélité sexuelle plus important.

Enfin, Whisman*4 et ses collaborateurs (2007) constatent qu’un faible caractère consciencieux ainsi qu’un fort névrosisme est également associé à un risque d’infidélité sexuel plus élevé.

Globalement, les traits de personnalité qui expliquent le mieux l’infidélité sont, une faible agréabilité et un faible caractère consciencieux. A noter que ces corrélations sont retrouvées partout dans le monde.

*1 : Lewis Goldberg : Professeur émérite en psychologie au sein de l’université d’Oregon.

*2 : TriciaOrzeck : Professeur en psychologie au sein de l’université Victoria. Esther Lung : Professeur en psychologie au sein de l’université York.

*3 : William G. Graziano : professeur en psychologie sociale à l’université Purdue. Nancy Eisenberg : Professeur en psychologie sociale à l’université d’Arizona.

*4 : Mark Whisman : Chercheur en psychologie au sein de l’université du Colorado à Boulder.

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NIVEAU D’INSATISFACTION DU COUPLE ET INFIDÉLITÉ :

Buss et Shackelford*5 (1997) montrent que les individus insatisfaits dans le cadre de leur mariage sont plus susceptibles d’être infidèles. L’insatisfaction serait également corrélée avec le nombre de partenaires extra conjugaux et le degré de proximité émotionnelle (Voir Il, elle me critique tout le temps, comment réagir ?) . Allen et Baucom*6 (2001) montrent que plus on est insatisfait, plus on a de partenaires extra conjugaux et plus on se sent proche d’eux.

*5 : David Buss : Professeur de psychologie évolutionniste à l’Université du Texas. Todd K.Shackelford : Professeur au sein de l’université d’Oakland. *6:Elisabeth Allen et Donald Baucom : Professeurs en psychologie clinique à l’université de Caroline du Nord.

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LIEN ENTRE LE VÉCU DANS L’ENFANCE ET L’INFIDÉLITÉ :

Ainsworth*7 (1970) dénotent dans sa théorie un certain nombre de styles d’attachement que développerait l’enfant durant son développement, en fonction des relations qu’il entretient avec ses parents ou plus généralement avec la personne qui s’occupe de lui. Ses styles d’attachement sont au nombre de 4 :

 Le style d’attachement sécurisé : Amène à développer une conception de soi et des autres positives, ce style d’attachement survient lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant répond de façon appropriée aux besoins de l’enfant, en lui répondant de façon rapide et cohérente.

 Le style d’attachement évitant : Amène à développer une conception de soi positive mais une conception négative d’autrui. Survient lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant apporte peu ou pas de réponse à l’enfant lorsqu’il est stressé. Elle encourage l’indépendance de l’enfant, décourage ses pleurs.

 Le style d’attachement désorganisé : Amène à développer une conception de soi et des autres négatives. Survient lorsque l’enfant fait l’objet de maltraitance, quand la communication avec l’enfant est rompue ou faussée (réponses incohérentes).

 Le style d’attachement ambivalent : Amène à développer une conception positive d’autrui mais négative de soi. Survient lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant a des réponses parfois appropriées, parfois négligentes vis à vis de l’enfant.

Les recherches ont tenté de faire le lien entre le style d’attachement développé durant l’enfance et le risque d’être infidèle. Miller et Fishkin (1997) ont ainsi dénoté que les enfants qui ont développé un style d’attachement sécurisé ont des relations plus stables que les autres et sont moins infidèles plus tard. Allen et Baucom (2004) montrent que les hommes et les femmes qui ont développé un style d’attachement ambivalent sont ceux qui ont le plus grand nombre de partenaires extra conjugaux.

*7 : Mary Ainsworth : Psychologue du développement américaine décédée en 1999.

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Statistiques sur l’infidélité, et résultats de sondages nationaux

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