Quels sont les secrets des couples heureux ?
L’amour, cet état merveilleux, est l’ingrédient fondateur des couples, mais il ne suffit pas. On le sait, pour bien vivre à deux il faut déjà bien s’assumer seul, être en accord avec soi.
Mais surtout, les couples heureux ont une histoire : ils ont été construits au fil du temps par deux partenaires conscients, qui savent que rien n’est acquis pour toujours et qu’il faudra fournir des efforts réguliers.
Love Intelligence® vous dévoile quelques-uns de leurs secrets…

Bien vivre en couple, une gageure ?
Love Intelligence® vous dévoile
les 16 attitudes qui font la réussite du couple.
Jouer l’ouverture
1. Respecter son partenaire
Cela peut paraître cliché, voire rebattu, sauf que nombre d’entre nous oublient, les années passant, ce fondamental de la vie à deux, quel que soit le stade d’avancement de la relation. Un oubli qui est à l’origine de bien des crises…
Car la personne que vous aimez — et qui vous aime — est avant tout digne de votre respect, sinon vous ne l’aimeriez pas !
- Respecter quelqu’un signifie tout d’abord le considérer comme votre égal : il ne vous est pas supérieur (il ne s’agirait pas d’amour), ni inférieur (il s’agirait de condescendance ou, pire, de mépris).
- D’ailleurs, même si vous cherchiez à les dissimuler, ces deux regards sur votre partenaire seraient vite décodés : au moins inconsciemment, votre partenaire, qui vous connaît bien, percevrait une communication non verbale qui vous trahirait.

Malgré tout l’amour qu’il vous porte, votre partenaire ne voudrait pas se laisser idolâtrer, c’est franchement trop inconfortable : “Ma femme croyait que j’étais parfait et c’était invivable. Je n’avais pas droit à l’erreur et toute marque de ‘faiblesse’, de vulnérabilité, la choquait. Elle ne croyait pas que je ne sois pas comme dans ses rêves !”.
Ni toiser : “Je ne pouvais pas émettre une idée ou me lancer dans un projet sans sentir sur moi son regard ironique. Il m’enlevait toute confiance en moi.”

Si vous souhaitez poursuivre une relation équilibrée, où chacun se sent estimé à sa juste valeur, l’attitude à tenir vis-à-vis de l’être aimé a donc tout intérêt à se parer de tout le respect pour cette personne que vous avez choisie.
2. Rester curieux(se), attentif(ve) à votre partenaire
C’est une marque indispensable d’intérêt pour lui montrer qu’il (elle) est important à vos yeux et que vous êtes intéressé(e) par ses réactions à ce qui se passe entre vous :
- “J’avais très envie d’inviter ma sœur à dîner ce soir, mais je sais que tu n’y tiens pas tellement et je préfère te mettre en priorité”
- “J’ai bien vu que tu n’apprécies pas que je parte au ski avec Julie, alors je lui ai dit ‘non’. J’aime autant passer cette semaine avec toi.”
1+1 = 3, quand la différence crée la richesse
Souvent, certains couples très harmonieux ont tendance à déclarer, décrivant leur couple : « nous ne faisons qu’un ».
Pourtant, comme le souligne Sylvie Tenenbaum, qu’ils soient fusionnels ou complémentaires, les couples ne font pas « un » mais « trois » : le « je », le « tu » et le « nous ».
Dans le couple, il est inconcevable d’abdiquer sa personnalité, son caractère, ses envies au profit du « nous ».
Une façon de nous dire que dans le couple, il est inconcevable d’abdiquer sa personnalité, son caractère, ses envies au profit du « nous ».
Bien au contraire, il s’agit de nourrir ce « nous » de toutes les différences qui constituent le couple, dans la mesure où elles sont acceptées de chacun.
3. Accepter vos différences
Car vous savez que chaque être humain est unique. Dans un couple, chaque partenaire apporte son histoire, ses conceptions de la vie, ses certitudes, et le fait d’être différent de l’autre sur de nombreux points ne doit pas être considéré comme un handicap, une faiblesse !

Respecter l’autre, c’est le (la) respecter tel(le) qu’il (elle) est, avec sa propre vision du monde — ce qui ne signifie pas être d’accord avec lui (elle) sur tout.
- Rassurez-vous… : “Depuis que nous nous sommes rencontrés, il y a déjà 15 ans, nous ne nous sommes jamais disputés. Quand nous ne sommes pas d’accord — et c’est arrivé bien souvent —, nous nous attachons à écouter le point de vue de l’autre et, même si ni l’un ni l’autre ne change d’avis, nous nous respectons suffisamment pour ne pas critiquer.”
Il est essentiel de connaître les arguments de l’autre et, si vous étiez toujours d’accord — ce qui n’est qu’une illusion —, vous vous lasseriez bien vite. Aucun des deux ne doit se sentir embarrassé, voire honteux, d’aimer telle ou telle activité, d’avoir telle ou telle opinion.
Chacun doit pouvoir s’épanouir dans le couple, avec ses qualités, ses défauts, ce qu’il est profondément.
1+1 = 3, quand la différence crée la richesse (2)
4. Comprendre un comportement
plutôt que le rejeter
Votre partenaire, normalement, n’est pas dénué de raisonnement ni de logique.
Chacun de ses comportements, comme les vôtres, est justifié, même si cela ne paraît pas évident de prime abord : un comportement sert à quelque chose, remplit une ou plusieurs fonctions, même si ces dernières nous échappent parfois complètement.
Alors, au lieu de dire, brutalement, à l’autre qu’il (elle) fait ou dit n’importe quoi, tâchez plutôt de comprendre ce qu’il (elle) recherche en agissant ainsi — en lui posant des questions utiles (attention, sans adopter un ton critique ni moralisateur), formulées courtoisement, en montrant la curiosité et l’attention dont nous parlions plus haut.
Il ne s’agit pas de porter un jugement sur cette attitude mais de montrer sa préoccupation, son intérêt pour une pratique que l’on ne comprend pas.
- ex. : Plutôt que de lancer « Je ne comprends vraiment pas que tu puisses regarder de telles inepsies à la télé ! D’ailleurs tu le disais toi-même !! »
- Avancez prudemment « Explique-moi pourquoi tu regardes cette émission, cela m’intéresse de comprendre car tu m’avais dit un jour que tu la trouvais vraiment stupide. »
- Votre partenaire ne se sent pas agressé et, à la limite, s’interroge lui-même sur son comportement.
- Prenons un autre exemple, celui de cette femme qui aime lire jusque tard dans la nuit et que son mari interroge sur cette habitude qui l’agace et qu’il ne comprend pas (car il estime qu’elle est aussi une des raisons de la fatigue de sa femme).
- « Pourquoi lis-tu si tard le soir ? Cela ne fatigue pas trop ? »
Ecoutons ce qu’elle lui répond :
« Je sais que ma façon de lire tard le soir t’exaspère : toi, tu as l’habitude de t’endormir dès que tu as la tête sur l’oreiller.
Moi, la nuit, quand tout est calme, je me sens enfin tranquille et je me repose pleinement en lisant. Je sais que tu t’inquiètes pour ma santé (lire tard m’empêche de dormir suffisamment), mais je t’assure que je me repose beaucoup en lisant, que j’en ai besoin pour améliorer la qualité de mon sommeil.
Quand je ne peux pas lire, je m’endors très mal, je ne suis pas assez détendue. »
Devant des arguments clairs et des explications précises, l’homme ne peut que comprendre l’attitude de se femme, l’accepter, et continuer de son côté à s’endormir alors que sa femme prend plaisir à lire.
Vouloir conserver une forme de pouvoir en étant sûr(e) d’avoir raison, contre l’autre, est tout sauf une marque d’amour
5. Admettre que personne n’a tort ni raison
Il n’y a pas nécessairement de coupable quand quelque chose ne va pas. Il faut donc éviter de transformer la chambre en ring où chacun voudrait prendre le pouvoir sur l’autre.
Vouloir conserver une forme de pouvoir en étant sûr(e) d’avoir raison, contre l’autre, est tout sauf une marque d’amour.
Lorsque l’amour-propre est aussi susceptible, il s’agit plutôt d’un symptôme de manque d’estime de soi.
La Vérité n’existe pas : chacun a la sienne et avoir le dernier mot dans une discussion est une très mauvaise idée. Chacun a raison pour lui : l’important est de savoir écouter.
1+1 = 3, quand la différence crée la richesse (3)
6. Admettre que l’autre n’a pas toujours envie de faire ce que vous voulez quand vous le voulez…
et réciproquement !
S’il est nécessaire parfois de faire un effort (avec de l’amour, c’est possible et parfois agréable !), il est tout aussi utile de comprendre que l’autre n’est pas là pour satisfaire tous vos désirs, ou exclusivement vos désirs. Les siens comptent autant que les vôtres !
Une des clés d’un couple serein est la capacité pour chacun de conserver son libre-arbitre, et par là-même, son jardin secret.
- Le couple doit partager un certain nombre d’activités communes ou au moins d’affinités, mais chacun doit aussi pouvoir assouvir ses passions en toute indépendance, pour assurer une respiration du couple et un maintien de l’espace vital indispensable à chacun.
- Autrement dit, méfiez-vous d’une attitude trop fusionnelle en permanence, qui n’est ni saine ni « tenable » à long terme.
Le cas de Carine et Jérôme
- “ J’adore sortir, mais Jérôme n’y tient pas tellement. Nous en avons parlé et, maintenant, je sors avec mes amies, et je ne lui en veux plus.
Bien sûr, il nous arrive de sortir ensemble, mais régulièrement, je sors sans lui.” - “ Je sais que Carine ne pourrait pas supporter de ne pas passer au moins une soirée par semaine avec ses amies. Pour l’avoir accompagnée plusieurs fois, j’ai bien compris que je n’avais pas vraiment ma place parmi elles, ni d’intérêt pour moi à y être, et j’aime autant qu’elle les voie sans moi.
Ainsi, j’ai une soirée pour moi tout seul, ce que j’apprécie.”
Dans ce cas, chacun des partenaires comprend les besoins et les envies de l’autre : il comprend qu’elle ait besoin de voir ses amies tout en admettant tout à fait que sa place n’est pas là, et elle comprend qu’il préfère rester seul pour profiter de sa soirée comme bon lui semble.
La liberté de chacun est respectée sans que cela ne lèse l’autre. Un équilibre délicat qu’il est toujours bon de maintenir.
Dès lors que l’un ressent comme une obligation une activité commune, c’est qu’il n’a pas su dire (ou que son/sa partenaire n’a pas su écouter) son malaise.
Aimer c’est bien, aimer et communiquer, c’est mieux !
7. Améliorer sa communication
Dans un couple, chaque partenaire est, à part égale, responsable du bon fonctionnement — et de l’amélioration si c’est nécessaire — de la communication.
La condition la plus “basique” d’une bonne communication est de bien se comprendre mutuellement.
Dans un couple, il ne suffit pas de parler, encore faut-il vouloir s’entendre.
Jean-Paul Dubois, Je pense à autre chose
Nous avons tous connu des expériences désagréables lorsque nous ne nous sentions pas bien compris et quand nous voyons les malentendus s’accumuler.
Ainsi, il importe à chacun de se faire comprendre en étant clair, en vérifiant si le message a bien été compris :
Utiliser un vocabulaire concret et précis.
User de la re-formulation, sans jugement ni critique ni interprétation :
- « Quand tu me dis que tu ne comprends pas que je lise si tard, tu veux bien me signifier que tu te préoccupes de mon état de fatigue ? »
Eviter les propos confus (jargon, intellectualisation…), ambigus (pour « noyer » le sujet) ou encore mystificateurs (informations incomplètes ou fausses).
Poser autant de questions que nécessaire pour s’assurer de comprendre et être compris.
Ceci prend un peu de temps, mais c’est un tout petit effort comparé aux multiples incompréhensions, sources de discorde.
Il est également important de dire à l’autre, quand c’est le cas, que l’on n’est pas sûr(e) d’avoir très bien compris ce qu’il (elle) disait et de demander des précisions. En agissant ainsi, les partenaires démontrent qu’ils ont à cœur de bien communiquer.
Aimer c’est bien, aimer et communiquer, c’est mieux ! (2)

8. Respecter les émotions et les sentiments de l’autre
Évitez de lui asséner : “C’est complètement ridicule et stupide de t’inquiéter pour ça ! Tu dis vraiment n’importe quoi !”.
Prenez plutôt le temps de lui demander : “Je vois bien que tu es inquiet. Veux-tu qu’on en parle ? Qu’est-ce que tu crains ?”
L’autre peut ne pas avoir envie de répondre immédiatement : c’est son droit.
Si, pendant que vous lui parlez (ou quand vous faites quelque chose), vous observez une expression quelque peu mécontente ou contrariée sur son visage, il sera très utile de poser des questions comme : “J’ai l’impression que je viens de dire (ou de faire s’il s’agit d’un acte) quelque chose que tu n’apprécies pas, mais je ne sais pas ce que c’est. Peux-tu m’expliquer ?”
Car prendre en compte les réactions que nous provoquons est une marque d’attention et d’amour importante. La réciproque est indispensable, évidemment.
Nous comprenons la portée de ce que nous avons dit en fonction de la réaction de l’autre.
Souvenons-nous que, parmi les grands principes de la communication, il est dit que “nous comprenons la portée de ce que nous avons dit en fonction de la réaction de l’autre”. Nous pouvons ne pas en tenir compte, mais dans un couple, c’est déconseillé…
Aimer c’est bien, aimer et communiquer, c’est mieux ! (3)
9. Prendre conscience de nos interprétations
C’est notre faculté d’interpréter qui nous permet d’“expliquer” les événements que nous observons, les paroles que nous entendons, le monde qui nous entoure.
Et il est très facile de se tromper puisque nous ne sommes capables de formuler que des hypothèses — qui d’ailleurs ne reflètent la plupart du temps que nos craintes, ou nos espoirs : “Je suis sûr(e) que tu as très envie de sortir avec moi ce soir” !…
Dans le même ordre d’idées, il vaut mieux sortir des lectures de pensée, du type “Je sais bien ce que tu penses… ce que tu vas me répondre…”
- Il est conseillé de vérifier ces “idées” afin d’éviter d’aller au devant de graves incompréhensions.
Voyons l’exemple de Pierre et Sophie. Pierre rentre du travail, Sophie est rentrée peu avant après être allée chercher les enfants. Il lui lance :
- « Pourquoi n’as-tu pas rangé les blousons des enfants ? »
- Pierre est convaincu que ce qu’il vient de dire n’est pas du tout blessant à l’égard de Sophie. Pourtant, cette dernière réagit très mal et le ton monte. Pierre lui en veut car elle interprète sa remarque comme une attaque. Qui a raison, qui a tort ?
Ce qui compte, c’est que Pierre comprenne que sa question, qui pour lui est simplement justifiée par un besoin informatif (y a-t-il une raison pour qu’elle n’ait pas rangé les affaires des enfants – peut-être vont-ils ressortir ? Sinon, peut-être n’a-t-elle pas vu qu’ils traînaient là et donc il se propose implicitement de les ranger), est en réalité pour elle une agression.
Sophie entend dans son message : « Mais pourquoi n’as-tu pas ENCORE rangé les blousons des enfants ». Elle entend aussi « Je rentre tard et ce n’est toujours pas rangé. »
Elle considère cela comme un reproche et une attaque.
Précisément, c’est à ce moment-là que Sophie ressent le besoin d’être comprise et d’entendre : « Ma chérie, tu as dû rentrer toi aussi il n’y a pas très longtemps, que puis-je faire pour t’aider ? Je range les blousons, et dis-moi quoi faire d’autre ? »
Ce qui compte n’est pas ce que nous disons, mais ce que l’autre comprend.
Nous devons prendre en compte la personnalité de notre interlocuteur, sa sensibilité, et le contexte dans lequel on se trouve, sinon, gare aux malentendus !
Aimer c’est bien, aimer et communiquer, c’est mieux ! (4)
10. Oser parler de ce qui ne va pas
Ceci pour être mieux compris(e) par l’autre — et par la même occasion, lui demander de faire la même chose.
- Au lieu de se taire sur des états internes désagréables, il est conseillé d’en parler afin de ne pas accumuler les rancoeurs.
- Sinon, toutes ces frustrations, tous ces sentiments négatifs pourraient bien, un jour, refaire surface tous à la fois, quand la “coupe déborde” : d’une part l’autre pourra voir du mal à comprendre que vous ne parliez que maintenant et de façon si « violente », d’autre part, il est plus simple de s’attaquer à des problèmes ponctuels qu’à de grosses difficultés…

Oser se dire (pensées, émotions, sensations) est une preuve de confiance qui autorise l’autre à se sentir également en confiance pour s’exprimer.

Marie parle de ses doutes à Gautier
Marie : “Il faut que je te parle, j’ai l’impression que je ne te plais plus.
Tu ne me regardes plus, ne me fais plus de compliments, tu t’endors souvent le premier.
Je me sens très mal, j’ai peur que tu ne désintéresses de moi”.
Gautier : “Tu as tort de t’inquiéter, ce n’est pas du tout ça. Mais tu sais, avec la prochaine fusion qui va avoir lieu à la banque, j’ai bien peur de perdre mon travail, ou d’être mis au placard…
Je suis mort d’inquiétude, c’est pour ça que j’ai l’air lointain. Tu n’y es pour rien, rassure-toi.”
Marie ne comprenait plus du tout l’attitude de Gautier : en proie au doute, qui faisait ressortir un certain manque de confiance en soi, elle avait l’impression que ce changement d’attitude lui était adressé, alors qu’il émanait d’une toute autre source.
Elle a su dire son malaise et des peurs, Gautier a su l’écouter et la rassurer.
Ils évitent ainsi de rejeter l’un sur l’autre la culpabilité de leur mal-être passager, et se soutiennent, comme tout couple est censé le faire.
Dire sans médire
Nous avons vu l’importance de savoir communiquer de façon continue et réfléchie.
Nombre de couples communiquent malheureusement davantage sur un mode agressif et critique envers l’autre, comme s’ils étaient incapables de faire valoir leur point de vue sans l’imposer à l’autre dans la violence verbale.
Grave erreur, car si la dispute est nécessaire, elle doit aussi être saine pour être efficace et aider la relation de couple à évoluer dans le temps.
Love Intelligence® vous révèle les quelques erreurs à ne pas commettre…
11. Éviter à tout prix les moqueries et les critiques, surtout en public.

Vous gênez vos ami(e)s ou votre famille, et vous mettez votre partenaire dans une situation intolérable d’humiliation à laquelle il (elle) ne peut pas forcément répondre.
Votre relation de couple mettra du temps à se remettre du ressentiment qui ne manquera pas de s’ensuivre :
“Je ne te pardonnerai jamais d’avoir dit devant nos amis que je manquais de confiance en moi au volant et que je préférais que tu conduises. Je suis mort de honte car ils ne le savaient pas. Pour qui je passe, moi ?”
12. S’interdire… de donner des ordres
Voilà une autre attitude qui n’a pas lieu d’être dans un couple. Donner des ordres suppose un rapport de supériorité / soumission ou obéissance, comme un parent pour son enfant, un supérieur hiérarchique pour son subordonné. C’est inconcevable dans une relation de couple basée sur l’équilibre et l’équité.
Préférez des tournures de phrases comme : “Que penses-tu si nous faisons…”, plutôt que : “Fais ceci ou cela, ou Il faut…, ou Tu dois…, Tu devrais…”.
- Par exemple, écoutons-la : “Je ne comprends pas pourquoi tu ne parles pas pendant le dîner. C’est un moment que j’attends avec impatience mais, quand tu rentres, tu ne dis rien. Je ne le supporte pas. Parle-moi !”.
Tandis qu’il réplique : “Tu ne veux pas comprendre. Toute la journée, je parle et, le soir, je n’aspire qu’à une chose : un peu de silence. Alors, par pitié, tais-toi un peu !”
- Il vaut mieux : “J’ai très envie de te parler de…, mais je sais que, pour l’instant, tu préfères le silence. Nous en parlerons tout à l’heure.”
“Laisse-moi au moins un moment avant le dîner pour me détendre en lisant mon journal. Je sais que tu as envie qu’on parle, mais là, tout de suite, je suis trop fatigué”.
Dire sans médire (2)
13. Éviter les leçons de morale et les “bons conseils”, surtout quand on ne vous demande rien
C’est un excellent moyen pour préserver une relation. Rien n’est plus désagréable que de recevoir un conseil qu’on n’a pas demandé clairement, ou, pire, une leçon de morale comme lorsque nous étions enfants.
En réalité, c’est insupportable car cela signifie que nous savons tout mieux que l’autre, que notre morale est de meilleure qualité que la sienne, que nous sommes infaillibles…
- Par exemple, écoutons ce dialogue :
- Allez, viens te coucher, tu ne vois pas la tête que tu as…
- Mais le film n’est pas fini !
- Il est nul, ce film, il ne t’apporte rien. Et tu es trop fatigué… Viens te coucher…
- D’accord, j’arrête le film dont tu viens de me faire perdre une partie, et tu vas m’écouter :
tu me dis que je suis fatigué et je n’ai pas envie de t’entendre parler de ce que je ressens, je le sais mieux que toi.
Je ne suis pas fatigué, je me détends devant un film et toi, tu es fatiguée et tu ne veux pas aller te coucher toute seule.
Tu pouvais quand même me demander si j’avais envie d’aller me coucher. Tu me dis que ce film est nul : moi, il me plaisait. Tu pouvais me dire que toi, tu le trouvais nul, ce qui est ton droit — comme j’ai celui de l’apprécier.
Enfin, si je suis fatigué demain matin, ça me regarde, tu n’as pas à agir comme si j’étais ton enfant…
La femme s’est montrée ici beaucoup trop intrusive.
Sous prétexte de satisfaire son propre désir (qu’il vienne se coucher avec elle), elle fait mine de se préoccuper de sa santé sans penser qu’il est, lui, en train de passer un bon moment.
Elle tente de lui dire ce qui est bon pour lui : en adulte responsable, il refuse et se met en colère.
Elle aurait mieux fait de lui demander s’il prenait plaisir à regarder ce film et, face à sa réponse, aller se coucher seule en respectant la volonté de son mari.
Tournez ce que vous considérez comme des réclamations justifiées sous forme de propositions, de suggestions.
14. Faire des demandes directes au lieu de se plaindre
Au lieu de gémir : “Tu ne penses qu’à toi !”
- préférez : “J’aimerais bien que tu aies plus d’attentions envers moi : que tu me prépares du thé le matin quand tu as le temps, que tu m’invites au restaurant plus souvent”,
Au lieu de “Tu ne fais jamais rien dans cette maison, je ne peux pas compter sur toi !
- préférez : “J’aimerais pouvoir compter sur toi dans la maison. On peut organiser une répartition équitable des tâches, tu veux bien ?”
Apprendre à « être ensemble »
15. Apprendre à mieux se connaître pour mieux s’aimer
S’aimer implique nécessairement de s’aimer soi-même (pas s’idolâtrer !), car il ne peut pas y avoir amour de l’autre sans amour de soi, et de se connaître (on ne peut aimer que ce que l’on connaît) de mieux en mieux, de plus en plus profondément.
Il est effarant de constater que tant de partenaires se connaissent si mal alors qu’ils sont ensemble depuis plusieurs années !
Il ne peut pas y avoir amour de l’autre sans amour de soi.
Écoutons ce couple (après 30 ans de mariage) : “Je sais très bien ce qui fait plaisir à mon mari. Par exemple, je lui cuisine souvent des épinards, il adore ça !”. Lui : “Cela fait 30 ans que je mange ses épinards : j’ai horreur de ça, mais je n’ai jamais voulu lui dire, car je sais qu’elle fait ça pour me faire plaisir…”
Edifiant, non ?
16. Savoir réfléchir ensemble quand une difficulté se présente
Il est utile d’en discuter, d’exprimer ses points de vue, de s’écouter mutuellement, avant que la difficulté ne devienne un problème.
La lucidité est donc de mise car fermer les yeux constamment sur ce qui ne va pas et/ou tenter d’y remédier seul(e) de son côté n’est pas efficace pour préserver la relation.
Les partenaires sont deux pour mettre en place une difficulté, ils sont deux à pouvoir les résoudre.
Posez-vous ensemble des questions précises :
- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Que pouvons-nous faire ?
- Que voulons-nous ?
- Comment pouvons-nous l’obtenir ?
Vous pourrez ainsi transformer vos plaintes en actes positifs que vous aurez élaborés ensemble : vous serez ainsi investis de l’énergie d’un objectif commun et emportés par la liberté d’expression nécessaire à l’atteindre.
Ainsi vous pouvez passer à l’étape suivante, trouver des moyens pour atteindre cet objectif :
Chercher ensemble des solutions : chacun doit pouvoir exprimer ses idées.
Etudier ensemble toutes les propositions, envisager leurs conséquences.
Choisir ensemble les solutions retenues et décider de leur mode d’application.
Pour être pleinement efficace, vous devez vous tenir à certains principes au cours de ce temps de liberté d’expression :
Il vous faudra être prêt(e) à entendre ce que votre partenaire a à dire.
Une fois la liste de solutions établie, il s’agit d’étudier équitablement toutes les suggestions de chacun.
Enfin, il s’agira de respecter ses engagements eu égard aux solutions trouvées.
Apprendre à « être ensemble » (2)
Un petit exercice
Voici quelques sujets de réflexion, à aborder chacun de son côté.
Puis, vous comparerez vos réponses — qui vous permettront de mieux vous connaître, vous comprendre, vous aimer.
- Réfléchir au modèle de couple de vos parents.
- Tenter de comprendre les répercussions sur votre propre couple ainsi que les décisions que vous avez prises pour vous en les observant.
- Quelles sont les marques d’amour (verbales et non verbales) que vous souhaitez recevoir ? Que vous aimez donner ?
- Réfléchir à ce que vous donnez, apportez à votre partenaire.
- À ce propos, il est utile de savoir que nous passons parfois beaucoup de temps à attendre quelque chose qui ne vient pas, et nous en sommes très frustré(e)s, alors que nous ne voyons pas tout ce que nous recevons sans l’attendre…
- Réfléchir à vos émotions les plus fréquentes dans votre relation (amour, joie, inquiétude, agacement, tendresse, …) et tenter, pour chacune, d’en repérer les causes : qu’est-ce qui vous met en joie ? Qu’est-ce qui vous agace ? etc…
- Réfléchir à tout ce qui est positif (et penser à organiser une soirée pour le fêter).
Un couple qui réussit est un peu plus qu’un homme et une femme.
C’est un équilibre et un mouvement un peu mystérieux." François Nourrissier
Cette recherche d’informations sur vous et votre partenaire ne peut être que fructueuse :
vous saurez mieux ce que vous voulez (et donc vous ferez ce qu’il faut pour en obtenir au moins une grande partie — dans la mesure du possible)
vous serez plus satisfait(e) de votre vie à deux, et ce que désire votre partenaire. Tandis que l’autre mettra sûrement la main à la pâte pour être davantage satisfait(e) et pour vous faire plaisir à vous aussi. Tout le monde y trouvera son compte.
Ces moments de réflexion et de partage sont à renouveler régulièrement car tous les êtres humains évoluent et il est utile de prendre conscience de ces changements pour mieux comprendre
l’évolution — inéluctable — du couple.
Vers plus de bonheur et de sérénité…
Ces 16 points ne sont évidemment pas exhaustifs et peuvent vous paraître, par ailleurs, insurmontables : il ne s’agit évidemment pas de les appliquer tous à la fois d’un seul coup.
Réfléchissez juste au bénéfice que peuvent vous apporter de simples changements de comportements : un peu plus d’écoute, d’explication, de patience, qui ne sont certainement pas si difficiles à accorder à la personne que vous aimez, non ?
Sans doute y a-t-il d’autres secrets du bonheur dans un couple, mais si les éléments que vous avez pu lire restent en votre mémoire, vous pourrez, comme Judith Viorst, auteur américain, écrire cette lettre d’amour à votre partenaire, mais avec vos propres mots, bien sûr :
J’aime vivre avec toi parce qu’en 12 ans de vie commune, rien ne m’a semblé impossible, je n’ai jamais renoncé à quoi que ce soit à cause de toi (…), ce qui nous permet de nous vouer une tendresse extrême au lieu de remords et de regrets. (…) Nous ne nous sentons pas tenus de présenter au monde un modèle de couple immuable (…). Notre pacte d’agression mutuelle dispose que nous avons le droit de tout nous dire, même les choses désagréables, de rester fâchés 3 minutes et 35 secondes. (…) Parce que je peux vivre, en somme, sans les masques de rigueur en société, sans l’obligation de rester jeune, riche et belle (beau), sans schémas ni conditionnements.
Pour aller plus loin….
Posez une question personnelle à un coach.
Décrivez votre situation et laissez vos coordonnées téléphonique et l’une de nos coachs vous appellera.
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