Les conflits en couple : quel est votre rôle ? Comprendre les (…)

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Nombreux, fréquents et parfois mêmes spectaculaires, les conflits prennent leurs aises dans tous les foyers ! Une réflexion, une mimique, une gestuelle maladroite peuvent être mal interprétés, et déclencher un affront des plus déchaîné. Au travers de scénarios divers et variés, Mars et Vénus sont souvent en train de se quereller. Véritable sujet de divertissement, le conflit a même pris ses quartiers dans le monde de la télé, et plus particulièrement chez M6 avec la série à succès : Scène de ménage. Un thème qui touche tout le monde !

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QUEL EST VOTRE RÔLE ?

Il existe plusieurs façons de s’engager et d’évoluer dans le conflit. Selon le psychologue américain Steve Karpman, il est utile de comparer les membres du couple à des acteurs… Une fois le rideau levé, chaque personnage se laisse animer par son jeu de rôle.

Reconnaissez quel rôle vous caractérise le mieux et donnez-vous la chance de limiter les blessures et vexations à la prochaine réprimande de votre cher et tendre.

Le sauveur : Dévoué et compatissant, vous offrez votre aide sans même en avoir la demande. Intolérant aux disputes, vous vous efforcez de maintenir la paix dans votre foyer et privilégiez gentillesse et compromis. Le risque : Votre nature protectrice, voire étouffante, finira par vous jouer des tours… Attention aux revers de manche du conjoint !

La victime : Réprobateur et irritable, vous avez souvent le sentiment d’être le martyr du couple. Vos plaintes déclenchent l’attention de votre partenaire Vous peinez à prendre en main vos responsabilités et aimez être materné. Le risque : Ne pas vous affirmer suffisamment et perdre l’estime de vous-même. Découvrez aussi notre article Cultiver une bonne estime de soi

Le persécuteur : Cassant et tyrannique, vous haussez facilement le ton pour vous faire entendre et imposer votre volonté. Vous démarrez au quart de tour et ne ménagez pas la dureté de vos propos pour vous exprimer. Le risque : Faire naître chez l’autre un désir de revanche.

Le fuyant : Poltron et tétanisé quand vous sentez que l’orage conflictuel commence à gronder, vous faites tout pour éviter les conflits. La simple idée d’être en désaccord à l’autre ou que l’autre soit en désaccord avec vous vous met dans tous vos états. Le risque : Prendre la poudre d’escampette face à toutes vos mésententes freinera la dynamique de votre couple.

L’impulsif : Bouillonnant et volcanique, vous pouvez passer du calme à la tempête en un rien de temps. En cas de dispute, votre colère est pleinement extériorisée et vous arrivez difficilement à vous contrôler. Le risque : Aller trop loin dans vos gestes et vos propos et le regretter par la suite.

Le calme : Patient et conciliant, vous privilégiez l’écoute et l’échange positif aux emportements irraisonnés. Mais à toujours prendre sur vous, un conflit de trop peut vous faire sortir de vos gonds et surprendre l’autre par votre comportement inhabituel. Le risque : Manquer d’équilibre entre vos états de sérénité et d’effervescence.

Le boudeur : Têtu et obstiné, il suffit d’un reproche ou d’une contrariété pour vous rendre de marbre. Fermé à la communication et à la remise en question, vous déclarez fréquemment la guerre froide à votre partenaire. Le risque : A vous braquer précipitamment, vous ne permettez pas aux points bloquants d’évoluer et vous barrez la route au dialogue. Pour rétablir la connexion, retrouvez nos conseils ici : Communication du couple : mode d’emploi en six piliers fondateurs !

Peut-être vous êtes-vous reconnu dans l’un de ces rôles… ? Vous aimeriez mieux comprendre et améliorer votre schéma réactionnel dans votre couple ? Découvrez Fantastic couple ! Spécialement conçu pour vous, Love Intelligence vous propose bientôt un programme d’accompagnement pour vous aider à vivre votre vie de couple de manière épanouie.

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CES 7 RÔLES À LA FOIS ?

Il est fort probable que votre jeu d’acteur repose plus largement sur ces 7 rôles, successivement endossés et manifestés. Plein de bonne volonté, on tente souvent d’exprimer à l’autre ce que l’on ressent, mais dominé par un sentiment de rébellion ou de culpabilité, on fait dérailler malgré soi le train de la communication.

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LE CONFLIT SE MANIFESTE À 2 NIVEAUX : MIEUX LE CERNER POUR MIEUX L’EXPLOITER

Parce que ce dernier s’est invité dans votre foyer sans se présenter, voici pour vous notre petit descriptif du conflit… !

Il faut savoir que le conflit se manifeste à deux niveaux : le niveau verbal où règnent les cris, les insultes et les critiques, et le niveau non verbal, peuplé de mimiques, de diverses tonalités de voix et de sanglots plein d’émoi.

Les 4 étapes répétitives de tout désaccord :

1- Un démarrage difficile : Votre conversation prend une tournure dramatique lorsque, sans comprendre comment ni pourquoi, vous en arrivez au sujet explosif.

2- Des échanges confus : Entre paroles ambiguës et excitation émotionnelle, il est complexe d’aborder la demande ou le reproche de l’autre en toute transparence.

3- Encore et toujours la même rengaine : Le sujet conflictuel à l’origine de vos échauffements fait régulièrement son come-back, recréant à chaque fois les mêmes incompréhensions.

4- Un état d’épuisement : Après avoir utilisé les 90% de votre énergie du jour, vous quittez le terrain de combat totalement exténué. Partagé entre le triomphe, la défaite, la panique ou encore la colère, vous vous laissez souvent envahir par des idées noires.

Classique mais problématique, ce mode de fonctionnement est à bannir car il détériore l’harmonie conjugale, creuse l’éloignement progressif et soude les deux partenaires dans une relation violente et destructrice. N’hésitez pas à parcourir nos articles Communication couple, je formule habilement mes demandes et S’aimer par les gestes dans le couple

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LE CONFLIT ET LA SÉPARATION… PAS DE FATALE LIAISON !

Dans un monde où la loi du plus fort est toujours la meilleure, il devient compliqué de gérer le conflit sans envisager la séparation. Le couple moderne est souvent freiné par la volonté de chacun de préserver et d’imposer son individualité. « Il faut que tu changes ci, il faut que tu changes ça, mais moi je ne changerai rien ». Or, la pérennité d’un couple dépend de la capacité des deux partenaires à accepter et participer au changement.

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MIEUX APPRIVOISER LE CONFLIT EN REPÉRANT SES « STARTERS »

Mais qui sont-ils ? Ils représentent les motifs d’irritations récurrents dans le couple. Ils sont souvent associés à un mot annonciateur de la querelle : « Ta mère… », « Ton boss… », « Tes chaussettes sales… ». Apprenez à détecter le message sous-jacent et ne tombez pas dans le piège de l’invitation au conflit.

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RÉTABLIR LE DIALOGUE EFFICACEMENT EN 10 POINTS

Pour être capable d’aborder sereinement les problèmes, il est important d’oser être soi-même. Cela vous permettra d’évacuer toutes les peurs et tous les dénis qui freinent votre spontanéité. Quelques pistes pour mieux communiquer :

1. Ne niez pas l’importance du débat et n’abandonnez pas la partie précocement (Il ne faut certes pas dramatiser le plus minime des désaccords mais il ne faut pas non plus minimiser un aspect bloquant du couple, sinon vous risquez de stagner).

2. N’ayez pas peur de changer vos habitudes, qu’elles soient comportementales ou émotionnelles. Changer permet de repartir sur des bases solides !

3. Osez exprimer les choses que vous aimeriez dire à l’autre.

4. Adoptez un ton conciliant et léger.

5. Choisissez le moment opportun (pas directement après l’accrochage).

6. Gérez le problème en privé : ne lavez pas votre linge sale en public, certains sujets ne regardent que vous.

7. Ouvrez-vous aux solutions/opinions de l’autre.

8. Mettez en place les bons comportements pour ne pas ressasser indéfiniment les mêmes erreurs passées : Chassez le boudeur, l’impulsif ou le fuyant qui vous domine et rééquilibrez votre mode réactionnel.

9. Impliquez-vous pleinement en montrant à l’autre que vous êtes prêt à faire votre part d’effort avec par exemple cette phrase : « Si tu fais des efforts pour changer ça, je te promets de tout faire pour améliorer ci… »

10. Intégrez à votre démarche de petites preuves d’amour qui adoucissent l’échange et rassurent votre conjoint sur l’immuabilité de vos sentiments.

Le conflit n’est pas votre ennemi, bien au contraire ! Comment en faire une source de progrès ?

Vous redoutez chaque dispute ? Vous vous mettez dans tous vos états après chaque désaccord ? Vous fuyez le conflit et n’osez pas titiller vos tripes ? Détendez-vous vous aurait dit le philosophe Héraclite : « De ce qui diffère naît la plus belle harmonie ; tout devient par discorde. » Alors, soulagé ?

Sachez que toute opposition vous permet à la fois de vous reconnaitre dans l’autre en tant qu’être humain et de vous différencier pleinement, d’affirmer votre caractère unique et bien distinct. Se disputer permet donc de mieux exister. Un couple sans différend n’est certainement pas un couple vivant. Garder au fond de soi des frustrations et des interrogations ne permettra pas de désamorcer la bombe, mais simplement de la retarder, en aggravant les dégâts causés. Ne vous laissez pas séduire par l’apparence idyllique du couple sans histoire… Contourner tous les sujets de discorde, c’est prendre le risque de voir se dissoudre son identité dans un bain de dépersonnalisation malsaine.

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LA CONVICTION QUE J’AI RAISON

De plus, il faut bien garder à l’esprit que chacun a naturellement en lui la conviction d’avoir raison dans tous les débats. Cette certitude de posséder la vérité s’est constituée dans notre enfance, au moment où nous avons intégré les valeurs de notre culture familiale. Le couple va aider à dompter cette partie entêtée de notre personnalité. Les querelles conjugales contribuent à responsabiliser les conjoints, à remettre salutairement en question les valeurs et motivations de chacun.

Nous pourrions dire que l’amour n’est pas un ring de boxe où un gagnant doit nécessairement sortir victorieux à la fin du match. Aimer, c’est se battre, parfois l’un contre l’autre certes, mais c’est surtout se battre et gagner ensemble pour faire progresser la relation. Car se disputer, c’est s’ajuster, montrer notre volonté d’être toujours accordés.

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NE PLUS S’AIMER, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Ne plus s’aimer, c’est se ficher de tout, et quel que soit les agissements de notre moitié, plus rien de nous importe. Même la force de s’énerver peut nous abandonner ! Le désir se dissipe, l’avenir à deux est à l’image d’un imposant brouillard orageux et la simple pensée de devoir dîner l’un en face de l’autre peut devenir insupportable. L’amour a finalement laissé place à l’indifférence…

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UN CAS POUR ILLUSTRER

Pour mieux comprendre comment commence, évolue et se termine une dispute, prenons le cas de Julie et Alexandre. Lui est un ingénieur de 44 ans et elle une diététicienne de 42 ans. Ils ont deux enfants : Jeanne a 13 ans et Léo 8 ans. La mère d’Alexandre a téléphoné ce matin pour inviter son fils et sa famille à venir déjeuner le dimanche suivant. C’est Alexandre qui a pris l’appel et a accepté l’invitation…

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Première phase : La dispute

Alexandre : Ma mère a téléphoné, elle nous invite à manger tous les quatre dimanche prochain. Julie : Ah bon ! Et qu’est-ce que tu lui as dit ? Alexandre : Je lui ai dit oui. Julie : Sans me demander mon avis ? Tu es gonflé ! J’aurais peut-être aimé faire autre chose que déjeuner chez ta mère dimanche ! Alexandre : Ça fait un moment que nous n’y sommes pas allés. Julie : Mais ce n’est pas la question. Je te dis que tu aurais quand même pu me demander mon avis avant d’accepter !

Alexandre : Pourquoi, tu n’avais pas prévu de déjeuner ailleurs de toute façon, si ? Julie : Mais tu es bouché ou quoi ?! Je ne supporte pas que tu prennes des décisions qui me concernent sans en parler avec moi avant. C’est pourtant simple, non ? Alexandre : Bon, tu veux que je téléphone à ma mère pour lui dire qu’on annule ? Julie : Mais tu le fais exprès ce n’est pas possible ! JE VEUX QU’ON EN PARLE ! Qu’on en discute pour plus que tu ne me fasses des coups pareils ! Alexandre : D’accord, parlons-en. Viens, on va en parler sur le canapé. Julie : Non pas maintenant. Je suis trop énervée. J’ai besoin de me calmer. On en parlera quand je serai prête.

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Deuxième phase : la négociation, le soir venu…

Julie : Bon, ça y est. Je me suis calmée, je suis prête à reparler avec toi de cette fameuse invitation chez ta mère. Je suis d’accord pour y aller, mais je veux négocier quelques conditions. Alexandre : Très bien, lesquelles ? Je propose qu’on parte à 11h et qu’on ne rentre pas tard. Comme ça tu aurais tout ton après-midi pour faire ce qu’il te plairait. Qu’en penses-tu ? Julie : Euh…je préfèrerais plutôt libérer mon dimanche matin pour aller à la piscine avec Isa. Ça te va si on part plutôt vers midi ? Alexandre : Ok pour midi. Et après le déjeuner, Maman aimerait qu’on aille se recueillir sur la tombe de mon père. Julie : Encore ? On y va à chaque fois !

Ton père me détestait, je ne vois pas pourquoi j’irai faire mon hypocrite sur sa tombe ! En plus il ne faudra pas qu’on rentre trop tard, les enfants auront des devoirs. Léo a besoin d’aide pour son herbier et Jeanne a un devoir de math lundi matin. Alexandre : Oui je sais que ça te rend mal à l’aise d’aller au cimetière et que les enfants auront des choses à faire… Mais c’est important pour ma mère que je l’accompagne se recueillir. Ecoute, ce que je te propose c’est qu’on aille chez ma mère à deux voitures. Moi je vais au cimetière après le déjeuner et toi et les enfants vous n’aurez qu’à rentrer à la maison pour finir les devoirs. Qu’en penses-tu ? Julie : Oui ça me va. Et j’amènerai des chocolats à ta mère pour lui montrer malgré tout mon affection. Alexandre : Oui ça lui fera surement plaisir ! Tu sais à quel point elle souhaite qu’on forme une famille unie. Par contre si tu es d’accord, j’aimerais que ce soit toi qui l’appelle pour lui expliquer nos plans. Julie : Très bien. Je l’appelle après le diner.

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ANALYSE DU CAS

Dès le début du désaccord, on sent qu’Alexandre est plutôt du genre calme et posé, tandis que Julie est plus impulsive. Malgré leur fonctionnement différent, on perçoit nettement chez eux la volonté de trouver un compromis. Alexandre finira par contenter tout le monde et Julie pourra négocier certaines modalités de la sortie du dimanche. Ils sont la preuve que les solutions « gagnant-gagnant » sont possibles.

Négocier nécessite de prendre le temps de s’ajuster aux envies/besoins de chacun. Les couples qui ont appris à développer cette compétence sont mieux armés contre les frustrations, les tensions et les déceptions. A la négociation s’ajoute un autre outil de communication de plus en plus courant :

La Communication Non Violente (CNV) mise au point par Marshall B. Rosenberg. Elle se base sur l’identification des besoins et des sentiments, ainsi que sur la formulation d’une demande réfléchie pour garantir la paix en cas de désaccord.