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En couple, comment formuler ses critiques ?

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Quelle que soit la déception, l’irritation ou la colère que l’autre a pu provoquer par son comportement ou ses paroles, il est important de savoir formuler ses émotions désagréables de façon acceptable et "audible" pour l’autre.

Le piège du verbe « être »

Un reproche ne doit pas comporter d’expressions dévalorisantes. Dire : "Tu es nulle", ou autre gentillesse n’est pas une bonne idée. Il vaut mieux éviter le verbe être. Par exemple, il est préférable de dire : "Tu m’as menti" plutôt que "Tu es un(e) menteur(se)". La différence est de taille : c’est le mensonge qui est critiqué, pas la personne elle-même.

En règle générale, il convient d’incriminer un comportement ou des paroles et non la personne, son identité. D’autant plus que c’est "tu" qui est attaqué, ce n’est pas "je" qui s’exprime.
La meilleure formule, même si elle semble un peu ampoulée : "Il me semble que tu as menti".

Nous déconseillons :

  • Les formes de discours contenant un blâme, une évaluation ou un jugement sur ce qu’est son (sa) partenaire.
  • Les leçons de morale et les bons conseils. "À ta place, je me tairais", "Je ne t’aurais jamais cru capable de mentir, je pensais que tu étais honnête", "Tu ferais mieux de t’excuser, ce serait la moindre des choses". De tels commentaires ne donnent pas très envie de s’excuser. Quelqu’un qui donne des leçons de morale estime que sa « moralité » est de meilleure qualité que celle de l’autre. Quant aux bons conseils, si l’autre ne les demande pas, ils sont inutiles : ils dénotent une attitude de supériorité ("Je sais mieux que toi…, tu devrais… tu ne devrais pas…").

La « bonne » scène de ménage.

Il existe deux bonnes façons de critiquer l’autre :

  • La première
    • quand tu fais (ceci ou cela), quand tu dis (ceci ou cela),
    • moi, je ressens (telle et telle émotion) très désagréable
    • et j’aimerais que tu fasses (dises) autrement (comme ceci ou comme cela).
      Utiliser le verbe « faire » et non « être » ; s’exprimer en tant que « je » pour formuler une demande claire.
  • La deuxième :
    • tu es quelqu’un d’intelligent
    • alors je ne comprends pas que tu fasses une chose pareille
    • je suis sûr(e) que tu sauras l’éviter ou faire autrement la prochaine fois. Formuler un compliment, puis une critique sur le « faire » et finir par un compliment.

A travers ces deux types de formulation de critiques, l’autre n’est ni dévalorisé, ni accusé.


 
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