La sur-adaptation amoureuse

‍

Savoir s’adapter est considéré comme un signe d’intelligence. Il s’agit pour l’homme d’apprendre à s’adapter à son environnement, ou au contraire à modifier l’environnement pour l’adapter à ses propres besoins. Elle favorise l’indépendance, l’épanouissement, l’équilibre. Dans un couple par exemple, les deux partenaires connaitront leurs limites respectives. Ils sauront se rapprocher mais aussi se séparer, chacun ayant une vie propre et des amis. Alors qu’il est bon de se dépasser, de repousser les limites, il faut repérer le moment où la joie du don de soi vire à la peur de perdre l’amour de l’autre, ou tout simplement sa reconnaissance. Des compromis aux concessions, de l’adaptation à la sur-adaptation, il n’y a qu’un pas ! Et nous décelons une pesonne sur trois lors de nos coachings qui sabordent ses relations car, sans le savoir, elle se sur-adapte à son partenaire, et en perd au fil des jours son amour. Explications !

‍

CONSÉQUENCES DE LA SUR-ADAPTATION DANS UNE RELATION AMOUREUSE

Conséquences chez soi

En cas de sur-adaptation, la personne perd sa propre identité et singularité. Elle s’oublie, elle devient lisse, il n’y a plus ces aspérités si spécifiques à la personne auxquelles son partenaire pouvait s’accrocher. Elle ne se préoccupe plus de ses envies, ni de ses opinions, ses goûts, de ce qu’elle aime, de ce qu’elle ressent, des spécificités qui sont les siennes. Elle s’oublie donc pour plaire à l’autre, ne pas créer de conflits, de frictions. Mais c’est un danger immense pour la relation car l’autre nous désaime, comme si nous devenions insipide, comme si nous étions une bouteille un peu trop vide. Agir en fonction de l’autre….attention danger ! Pour vous aider à reprendre des couleurs, nous vous proposons de redécouvrir l’étape 3 de la Méthode Florence.

‍

Le plus grand piège de la suradaptation amoureuse

Le piège est donc de faire passer “le faire” avant “l’être”, en se surpassant, en se sur-adaptant. La notion d’être est donc oubliée. La personne agit en fonction de l’autre, même si cela va à l’encontre d’elle-même. Elle ne défend pas ses envies.

On dira d’elle qu’elle manque de personnalité et donc finalement d’attrait. Elle en devient presque transparente, sans intérêt. Elle en perd aussi, pour elle-même de l’estime. Elle pense trop « en fonction ». Lors de nos coachings, nous retournons immédiatement ces comportements en expliquant leur incidence très négative.

Conséquences chez le partenaire

Au départ, le partenaire, pour lequel on fait tout, se sent comblé, pleinement aimé, respecté, chouchouté. Mais cela ne dure qu’un temps. Il s’apercevra ensuite que l’autre en fait trop, qu’il est toujours d’accord, n’exprime plus d’envies ou d’idées personnelles. Il est lisse, sans réelle personnalité. Alors le partenaire va se sentir étouffé, et même trahi, trompé car le sur-adapté n’est plus lui-même, n’est plus celui qu’il connaissait et qu’il aimait à l’origine. Il va en éprouver du ressentiment. Le don excessif va même entrainer un manque d’intérêt et de respect.

‍

La sur-adaptation et son incidence sur notre moral et notre physique

C’est l’épuisement psychologique (et physique), à force d’avoir déployé une énergie incroyable pour se sur-adapter aux désirs de l’autre ou de la société. Tout cela pour combler autrui ! Et encore, souvent le partenaire n’en est que peu reconnaissant, et parait insatisfait malgré tous les efforts fournis. A force de s’oublier soi-même, le corps ne peut que réagir à un moment ou à un autre. Des douleurs physiques diverses et variées se manifestent : maux de tête, de dos, de ventre, allergies, asthme, insomnies, crises d’angoisse, fatigue ou douleurs chroniques etc…tout ce que vous pouvez imaginer, dépendant de chaque personne.

‍

LES SOLUTIONS POUR TOUT CHANGER EN 3 AXES CLÉS

Apprendre à se connaitre soi-même

Que ce soit dans le couple ou dans le célibat, la clé est de se connaitre soi-même. Pour vous connaître vous-même, explorez l’étape 3 de la méthode Florence. Il faut se connecter à son ressenti, ses émotions, ses envies, ses volontés. Se connecter à ses émotions permet de ne pas exploser comme une cocotte-minute un jour ou l’autre. Il s’agit donc de prendre le temps de s’interroger sur ce que l’on est, ce que l’on veut accomplir, sur le sens de sa vie. Plus encore, lorsque l’on se connait, il s’agit de dire à l’autre ses besoins, ses valeurs, ses priorités, afin que le partenaire les comprenne et puisse tenter de les satisfaire. La communication est donc primordiale. Il ne faut pas seulement attendre que le partenaire devine nos envies ou nos besoins. Et il ne faut pas avoir peur de blesser l’autre, car s’affirmer, ce n’est pas toujours plaire à l’autre, mais c’est ainsi qu’on se fait respecter, et aimer !

‍

Apprendre à se déculpabiliser

En cas de sur-adaptation, le sur-adapté se sent généralement coupable : coupable de ne pas parvenir à répondre aux demandes et aux attentes d’autrui, coupable également de ressentir fatigue, mal être, de se médicamenter pour finalement permettre de tolérer l’intolérable ! Le sur-adapté doit apprendre à ne plus se sentir responsable du bonheur d’autrui. Cette hyper responsabilisation est néfaste pour lui comme pour le partenaire. En accueillant la différence de l’autre, il est alors plus tolérant vis à vis de ses propres différences, imperfections. Il ne faut pas oublier que le désaccord ne signifie pas désamour !

‍

Apprendre à déléguer

Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide ou des services à son partenaire, il ne faut pas attendre qu’il devine nos besoins. C’est le juste équilibre entre prendre et donner. Même si en amour on ne compte pas, on ne calcule pas, il s’agit néanmoins de rester vigilant sur ce qu’on donne et ce qu’on reçoit. L’investissement amoureux ne doit pas aller que dans un sens. Il s’agit là d’un juste équilibre où celui qui donne doit recevoir à peu près autant qu’il a donné.

‍