L’alcoolisme, une forme d’addiction :
Les Français évoluent d’une consommation d’accompagnement de repas vers une consommation de loisirs. L’alcool est un facteur de convivialité, c’est un rituel sociologique de la fête, il a un rôle initiatique dans le statut d’homme et favorise l’intégration et la sociabilité dans « le bistro » après le travail. Vu comme ça, on ne se doute pas que l’alcoolisme touche de 2 à 5% de la population française, qu’il figure au 3e rang des causes de décès et qu’il réduit de façon considérable l’espérance de vie.
On parle d’alcoolisme lorsque l’individu a perdu la liberté de s’abstenir de boire. Il s’agit donc bien d’une addiction qui dépasse le simple usage : la personne est soit dans l’abus d’alcool (elle consomme trop) soit dans la dépendance : elle ne peut s’abstenir de consommer, elle est dépendante physiquement et psychiquement. L’OMS définit l’alcoolisme comme une dépendance associant les phénomènes d’addiction, d’habituation et une compulsion. C’est un trouble mental et comportemental lié à l’alcool.
L’alcoolisme se caractérise par une perte de contrôle qui s’accompagne généralement d’une dépendance physique caractérisée par un syndrome de sevrage à l’arrêt de la consommation, une dépendance psychique, ainsi qu’une tolérance, c’est-à-dire la nécessité d’augmenter les doses pour obtenir le même effet.
Un buveur excessif consomme des quantités exagérées d’alcool, mais il n’est pas forcément dépendant, contrairement à l’alcoolique. Ce dernier a une pathologie, une addiction et va présenter des manifestations affectant sa santé physique et mentale, sa relation à autrui et son comportement social et économique. Le corps est habitué à la prise d’alcool et les conséquences du manque d’alcool sont plus liées à la déshydratation qu’au manque en lui-même.