La vulnérabilité libère toutes les particules de votre séduction

‍

Qu’est-ce que la vulnérabilité ? La théorie de Brené Brown, la pratique de Love Intelligence

Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Nous avons choisi, dans cet article, d’aborder les choses sous l’angle de la vulnérabilité ; en lien avec les travaux d’une chercheuse et conférencière désormais bien connue, Brené Brown. Ses dernières publications nous ont intéressés et amusés au plus haut point. Résultat de douze années de travail, elles ont le grand mérite de donner aux questions affectives une crédibilité scientifique et une diffusion à large échelle. Toutefois ses conclusions sont loin d’être étonnantes pour nous qui, depuis le même nombre d’années, apprenons à nos clients à les pratiquer.

‍

Amour et vulnérabilité vont toujours de pair

Ces conclusions sont que, pour bien vivre mais surtout pour bien aimer, il faut embrasser la vulnérabilité. L’amour ne peut pas exister sans vulnérabilité. Aimer et être aimé requiert non seulement qu’on reconnaisse une certaine dose de vulnérabilité, mais qu’on l’assume pleinement, qu’on l’embrasse et qu’on l’utilise comme base pour nourrir la relation de couple. Voici la manière dont Brené Brown exprime cette même conviction : « Cultiver l’amour, c’est laisser voir […] en profondeur son être propre, dans toute sa force et sa vulnérabilité ». Lors de ses accompagnements de personnes divorcées ou célibataires, sur le chemin de l’amour, Florence explique souvent que le vrai déclic, celui qui amène une personne à se voir franchir le cap des relations décevantes (ou du désert des bonnes rencontres) à la rencontre qui compte où 2^e rdv est engageant, le 1^er week-end passé ensemble très prometteur, …c’est toujours parce que la personne franchit un cap, celui du courage d’être vulnérable. Il n’y a pas d’état amoureux réciproque sans cela nous explique Florence Escaravage

‍

La vulnérabilité n’est pas un défaut, mais un fait

Qu’est-ce que la vulnérabilité ? Brené Brown la définit comme « l’incertitude, la prise de risque, l’ouverture émotionnelle » (p. 44). Ce n’est donc pas un défaut, comme on le croit le plus souvent à tort, mais un FAIT. La vulnérabilité n’est pas une faiblesse rappelle toujours Florence en coaching, c’est une force qu’oser dire ce que l’on est en vérité, pour être aimée telle que l’on est ; Mais l’on a pas de choix répète sempiternellement Florence, sinon, on ne peut susciter l’amour. Se livrer peu, c’est se vouer aux relations courtes, peu nourries, peu riches d’échanges, donc forcément décevantes. Dès lors qu’on éprouve des émotions (et tout être humain en éprouve, en dépit de la force de ses défenses !) on est vulnérable. Et si on ne les libère pas, on se laisse simplement admirer (et on peut confondre cela avec de l’amour au début), mais ces relations ne tiennent jamais longtemps nous confie Florence Escaravage.

‍

Éprouver des émotions et être en lien avec l’autre implique d’être vulnérables : exposés à la souffrance mais aussi à la joie

« Ressentir, c’est être vulnérables » dit encore Brené Brown (p. 43). Embrasser la vulnérabilité signifie donc assumer pleinement la dimension émotionnelle, sachant que cette dimension nous expose à la souffrance autant qu’elle nous donne accès au bonheur. La vulnérabilité est donc le berceau de toutes nos émotions : « elle est la source de l’espoir, de la responsabilité et de l’authenticité » (p. 44). Une conception erronée de la vulnérabilité…

Si nous avons tendance à dissimuler notre vulnérabilité, à la cacher et à en avoir honte, c’est que nous la définissons de manière erronée. Nous l’associons à des émotions négatives telles que la peur, la honte ou la tristesse ; et nous sommes persuadés qu’elle signifie « faiblesse », « fragilité », « sensiblerie ». Ces idées erronées concernant la vulnérabilité et les émotions découlent de deux structures culturelles : d’une part, ce que Brené Brown appelle « la culture du pas assez » ; d’autre part le patriarcat et ses assignations genrées des comportements.

… A cause de notre société ultra-individualiste…

Nous vivons, observe Brené Brown, dans une société où tout concourt à nous faire sentir inadéquats et manquants dès lors que nous ne répondons pas aux critère de l’individualisme, de la compétition effrénée, du « mérite », de la « réussite », des critères esthétiques dominants. Combien de fois on s’est répété : « je ne suis pas assez doué(e), parfait(e), mince, puissant(e), intelligent(e), extraordinaire, etc. » ? Dès lors qu’on s’écarte de ces critères on éprouve honte, désespoir, démotivation, voire haine de soi.

‍

… Et à cause des résidus du patriarcat.

Ces ressentis négatifs surgissent pour des raisons différentes, et de manières différentes, chez les hommes et les femmes du fait des normes sociales patriarcales. Autrement dit, la honte et le sentiment de nullité sont universels, mais nous touchent différemment selon le sexe. « Si les femmes veulent jouer selon les règles [de la société actuelle], elles doivent être douces, minces, jolies, se taire, être des mères et des épouses parfaites, et ne pas revendiquer leur pouvoir. […] De leur côté, les hommes ne doivent rien ressentir, gagner de l’argent, remettre les autres à leur place et grimper sur l’échelle sociale ».

‍

La vulnérabilité ne correspond pas au sentiment d’être seul(e) et blessé(e)

Si on ne répond pas à ces attentes culturelles, on peut se sentir seul et blessé. On prend alors cela pour de la vulnérabilité. En réalité, il n’en est rien. La vulnérabilité c’est le contraire de ces ressentis, liés à une intériorisation du regard social. Être vulnérable c’est prendre des risques affectifs en connaissance de cause, s’exposer dans sa vérité intime. C’est un acte courageux et généreux, un don de soi. La vulnérabilité, c’est « rendre hommage avec confiance, respect, gentillesse et affection au lien spirituel qui se développe à partir de ce don » (p. 126).

‍

Comment embrasser la vulnérabilité ?

Comment apprendre alors à embrasser la vulnérabilité, à abandonner le chantage social de la honte et à choisir d’éprouver de la gratitude, plutôt que de l’appréhension, face à la chance qui nous est donnée dans la vie ? Brené Brown se limite à suggérer quelques stratégies : apprendre à admettre ses besoins et insécurités affectives en disant, par exemple : « je ne sais pas », « j’ai besoin d’aide », « c’est important pour moi », « je ne suis pas d’accord. On peut en parler ? », « je suis désolé », etc. Bref elle invite à toujours identifier et expliciter ce qu’on ressent, dans le respect de l’autre.

‍

Apprendre à « beaucoup oser »

Elle nous pousse, ce qui est plus important encore, à examiner avec esprit critique les supposées « exigences sociales » en s’affranchissant du regard de l’autre. Comment ? En changeant son point de vue quant aux visées de l’existence : un échec, ce n’est pas bien grave du moment où on a « beaucoup osé ». Oser, sur le plan affectif et de la communication avec autrui, nous permet de rétablir une estime de soi, une image de soi vaillante et honnête sur laquelle s’appuyer pour traverser critiques et épreuves. C’est exactement ce que nous nous efforçons d’accomplir, à Love Intelligence : accompagner nos client(e)s pour qu’ils et elles apprennent à « beaucoup oser » ; à s’aimer et à se faire aimer pour cela.