Suis-je intolérante dans mon couple ?

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Minute culture : l’intolérance, qu’est-ce qu’elle vient dire de nous ? D’où vient-elle ?

Le cerveau est divisé en deux parties : une partie qui ressent et une partie qui pense . Lorsque nous sommes sujets à des bouffées de colère, que nos émotions nous envahissent ; notre partie du cerveau qui ressent est complètement exacerbée et occulte l’autre partie, celle qui pense. L’intolérance, elle, se comporte de la même manière. Elle vient de l’ignorance et contrôle tout notre être. Elle est paralysante. Elle nous enferme dans des préjugés. On peut être intolérant face à notre compagnon qui laisse traîner une chaussette par-ci, une chaussette par-là ; ou bien face à des traits de personnalité de notre conjoint. Mais est-ce que cette intolérance pour le désordre, par exemple, ne vient-elle pas signifier quelque chose qui se situe en deçà de la conscience ? n’a-t-elle pas un sens qui m’échappe à moi-même ? Est-ce que je me suis vraiment mise en colère pour du linge sale qui traine, ou pour la conversation que je viens d’avoir avec ma mère, et qui m’a contrariée ? Ou parce que les transports de la journée m’ont crevée ? Ou parce que mes parents m’ont toujours tellement houspillés, quand j’étais petite, pour ranger ma chambre, desservir, c’était un vrai sujet le rangement chez nous, que je ne puis faire cette autorisation à autrui.

L’histoire familiale du sujet joue énormément dans nos réactions, au point d’avoir créé un conditionnement qui nous amène à devenir irritables. Découvrez comment sortir de nos conditionnements en couple en suivant le programme couple en ligne Fantastic-couple.

A l’inverse, la tolérance implique une maîtrise de soi, une intelligence émotionnelle qui permet d’analyser froidement la situation tout en ayant conscience de ses émotions. Elle est constructive. Elle nous permet d’agir et d’évoluer.

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SUIS-JE INTOLÉRANTE ? JE FAIS LE TEST ! :

Dès qu’elle/il commet un impair :

-  Je lui fais tout de suite une remarque cinglante pour qu’elle/il comprenne : « tu pourrais au moins ranger tes affaires ! »

-  Je le prends personnellement contre moi, mais je ne dis rien : « c’est sûr, elle/il fait exprès de ne pas faire attention ! » Dans le premier cas, vous lui communiquez votre agacement, et lui indiquez inconsciemment qu’elle/il n’est pas à la hauteur. Il y a de forte chance que ce/cette dernier(e) soit vexé(e) et réponde également par l’agacement et ne fasse pas ce que vous lui demandez. Dans le deuxième cas, garder rancune de cet évènement vous rongera de l’intérieur, et vous finirez par exploser un jour ou l’autre. Dans les deux cas, la manière de réagir n’est pas efficace sur le long terme. Bien sûr, lorsque ces attitudes sont ponctuelles, il ne faut pas s’inquiéter. Mais à travers le temps, elles se feront pesantes sur votre couple. Donc autant adoptez les bonnes attitudes dès maintenant !

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EXEMPLES : LA BONNE MANIÈRE DE DIRE :

Tout est dans la manière de dire. On vous donne un exemple : « Mon chéri, je vais faire une machine, tu pourras penser à mettre tes affaires dans la machine, s’il te plaît ? ». Cela peut vous paraître simpliste mais cela marche ! Analysez la situation froidement. Qu’est-ce qui vous a énervé ? Qu’est-ce que vous ressentez ? Mettez des mots sur vos émotions. Est-ce que je ressens cette émotion un peu trop fortement ? Se mettre en colère est naturel. Accueillez pleinement votre émotion. Mais ne vous laissez pas submerger par celle-ci. Prenez la situation dans l’ensemble. Ne vous focalisez pas sur un élément en particulier mais prenez de la hauteur sur la situation : « Ok il ne range jamais ses chaussettes, mais aujourd’hui il a fait la vaisselle. » Autrement dit, ne focalisez jamais, uniquement, sur cette chaussette qui traîne ? Laissez tomber vos barrières et soyez souple : « Au fond qu’est-ce que cela peut bien faire que cette chaussette traîne ? Est-ce si grave ? Est-ce que cela met en péril ma relation, notre bien-être, le mien, le sien ? Ne suis-je pas trop rigide ? Est-ce que m’énerver pour cela en vaut vraiment la peine ? Car je vais gâcher peut être toute une soirée…un week-end » (cf. l’homme trop exigeant, vs la femme trop exigeante) Tout est question de bon sens. Si vous voyez qu’il ne prête aucune attention à vous, qu’il ne réagit même pas à ce que vous lui dîtes, la question de la tolérance est exclue. Le problème est ailleurs. Peut-être que votre conjoint(e) a besoin de se retirer pour un temps. Il ne faut pas en avoir peur, car il est important de cultiver ses désirs dans sa vie personnelle. On ne peut pas être disponible tout le temps auprès de son conjoint(e). Ou alors, chez les hommes un retrait peut signifier qu’il est stressé (cf. Comment réagir face au retrait de l’homme en période de stress ?). L’attitude à adopter est l’encouragement, le soutien. Si cette intolérance prend racine dans votre histoire infantile et familiale, il est nécessaire d’en prendre conscience, pour mieux défaire les nœuds du présent. Votre conjoint(e) saura se montrer plus compréhensif(ve).

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TOUT CE QUE L’ON GAGNE À ÊTRE PLUS TOLÉRANTE AVEC L’AUTRE :

Vous êtes plus serein(e) car vous avez amélioré votre manière de communiquer avec votre conjoint(e) et ainsi rééquilibré la situation. Vous avez évolué, vous avez plus conscience de l’étendue de vos émotions, et de vos limites aussi. Et évidemment, vous apprenez à connaître l’autre davantage, à accepter ses limites, sa manière de faire qui est bien différente de la vôtre. La relation de couple nécessite un ajustement constant entre les deux partenaires. Et parfois, il est nécessaire de traverser ces périodes de crises, pour évoluer.