Les psys font-ils divorcer ?

Par
Florence Escaravage
5 min
21/5/2024

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TU DÉCIDES D’ALLERS SEUL(E) EN THÉRAPIE… DONC TU ME TRAHIS.

On peut vouloir s’engager seul(e) dans une thérapie pour différentes raisons, a priori indépendantes de la relation amoureuse (manque de confiance en soi, crises d’angoisse, reconversion professionnelle, famille d’origine, questions existentielles…).

Il arrive que le conjoint ressente cette décision comme une trahison, une menace : « Que vas-tu chercher hors de notre couple ? Pourquoi as-tu besoin d’un soutien extérieur ? Quelque chose ne va donc pas dans notre relation ? De quoi vas-tu parler avec ton psy ? Tu vas lui parler de nous, me critiquer ? Tu vas te confier à ton psy et plus à moi… tu n’en auras plus besoin ! Vas-tu trop t’y attacher ? Quid du coût de la thérapie ? »

Autant de questions qui peuvent miner le couple si celui-ci ne se donne pas les moyens de les exprimer et de les clarifier.

JE DÉPLOIE MES AILES… DONC JE TE QUITTE

Lorsqu’on entreprend une thérapie individuelle, celle-ci conduit à déployer ses ailes et à mieux cerner ses désirs ou aspirations.

Elle peut aussi faire prendre conscience de certains conditionnements extérieurs ayant déterminé le choix amoureux : manque d’assurance, dépendance affective, conformisme, pression familiale, crainte de la précarité… La découverte de ces conditionnements sous-jacents à l’amour est susceptible de remettre le couple en question : « je t’aime vraiment, ou bien je t’ai épousé parce que tu me faisais sentir en sécurité/parce que je voulais quitter la maison de mes parents/parce que je t’idéalisais, etc. »

Traversé par une nouvelle énergie et des nouveaux questionnements, on risque alors d’envisager le partenaire comme un frein à son développement, un empêcheur d’épanouissement ; et son mariage comme un « faux choix » effectué pour des « mauvaises raisons ».

JE VOIS TES FAIBLESSES… DONC JE TE QUITTE

Du même coup, le partenaire en thérapie peut ressentir cet élan inhabituel comme un appel d’air régénérant et une envie irrépressible de changer d’air, de voir du nouveau, du fresh air !

Le partenaire qui n’est pas en thérapie peut, au contraire, chercher la prise de distance et se renfermer dans une crainte de tous ces bouleversements. Ce recul alimente l’impression d’incompatibilité dans le couple. L’un veut parler l’autre préfère se renfermer car il ne sait pas vraiment avoir accès à ses émotions. Il se sent envahi, donc bloqué !

Il est aussi possible que la thérapie mette en lumière certains dysfonctionnements du partenaire : par exemple sa dépendance affective, son besoin de contrôle, son excès d’attachement à la famille d’origine, ses conflits d’enfance, sa jalousie…

Là aussi, on pourra avoir l’impression que le couple ne se conforme plus à la façon dont on veut vivre ; que le conjoint nous ramène à un schéma dont il faut se délivrer. Et on quitte l’autre trop tôt, alors que cette transition est l’une des périodes de couple les plus PASSIONNANTES à vivre.

Ces phases nécessaires de ré-ajustements sont formidablement riches à traverser. Si le psy est très compétent il peut très bien accompagner le couple ou son patient en ce sens. Mais il faut être face à un très bon expert.

QUAND LE PSY JOUE CONTRE LE COUPLE/ QUAND LE PSY SAIT JOUER POUR LE COUPLE

Dans certains cas, la fin d’un couple constitue un effet souhaitable de la thérapie (notamment en cas de violences conjugales ou abus divers). Mais dès lors qu’on ne se place pas dans ces cas extrêmes, le psy devrait tenir compte des ajustements nécessaires au couple lorsqu’un des conjoints poursuit une thérapie individuelle, et penser son accompagnement en fonction de cela aussi.

Une partie de son travail devrait viser la possibilité que le couple se rééquilibre dans cette nouvelle partition, pour que le conjoint ne soit pas désigné comme coupable, et pour que des décisions de rupture parfois trop hâtives ne soient prises.

Le psy peut amener son patient à gagner en maturité affective, afin que celui-ci puisse comprendre comment il peut lui-même enrôler son conjoint dans ce couple plus connecté, plus communiquant, plus vrai, plus sensible.

Alors, le couple se reconnecte, se place alors sur un pied d’égalité. Or, le psy n’en est pas toujours capable du fait de sa formation centrée sur l’individu, et non pas sur les dynamiques amoureuses.

MILLE ET UNE MANIÈRES « PSY » DE SE TROMPER SUR LE COUPLE DU PATIENT

Un psy peu expérimenté peut par exemple se faire embobiner par la perception négative de son patient sur un conjoint – alors que ce conjoint se débat comme il peut face à un partenaire compliqué, « insecure »…

Un patient peut prendre des difficultés passagères entre époux pour un mal-être irréparable et le psy peut le conforter dans cette impression plutôt que de l’orienter vers un travail thérapeutique où il envisagerait ses responsabilités autrement, où il gagnerait en maturité affective.

Le psy peut aussi, à tort, placer la source d’un mal-être individuel dans le couple. Ses interventions et ses paroles accentueront alors la dimension de l’individualisme et du narcissisme plutôt que celle de la réparation et de la conciliation.

INVITER LE CONJOINT EN THÉRAPIE : UN OUTIL TRÈS PEU EXPLOITÉ ?

La thérapie aiguise à tel point la conscience de soi-même et de ses désirs que la différence du conjoint peut apparaître incompatible avec son épanouissement, si le psy ne travaille pas dans le sens d’une acceptation et d’un émoussement des clivages.

Pour ce faire, il peut être utile voire indispensable d’« inviter » le conjoint du patient en séance, afin d’accompagner son regard à travers le changement, voire de l’encourager à entreprendre aussi un travail individuel.

Or, cet outil précieux des séances de couple est le plus souvent négligé : un psy ne pense pas toujours à faire réfléchir le couple sur son nouvel équilibre s’il estime que celui-ci peut se trouver fragilisé. S’il n’est pas formé à la thérapie de couple, il peut même avoir peur des séances à plusieurs, voire faire des dégâts…

LE POIDS DE LA POSTURE DU THÉRAPEUTE SUR LE COUPLE.

Bien qu’un thérapeute se dise « neutre », il est souvent amené à prendre position vis-à-vis de son patient et à en influencer les décisions.

« Ce n’est pas de votre ressort » ; « Vous n’avez pas à vous charger des problèmes personnels de votre conjoint » ; « Si votre décision ne convient pas à votre conjoint, peut-être qu’il n’est tout simplement pas à la hauteur » ; « Vous n’êtes pas là pour sauver votre conjoint » ; « vous n’êtes pas responsable du bonheur de votre conjoint »

Autant de propos susceptibles d’induire une séparation plutôt qu’un difficile travail commun sur la relation de couple.

QUELQUES EXEMPLES DE DIVORCE INDUIT PAR LA THÉRAPIE

Dans Psychology Today, la thérapeute Susan Pease Gadoua relate sa surprise à l’annonce du divorce d’une patiente. Cette dernière avait compris, grâce à la thérapie, qu’elle ne vivait pas en accord avec sa personnalité la plus authentique. Elle en était venue à considérer que son mariage faisait partie de ses nombreuses entraves et que son mari la tirait vers le bas.

La thérapeute n’avait pas jugé nécessaire de peser avec elle les « pour » et les « contre » ; de rencontrer le mari et de proposer un travail relationnel aux deux conjoints.

Le thérapeute Bill Doerthy rapporte, quant à lui, l’histoire d’une jeune femme tombée en dépression juste après son mariage, et que plusieurs psys que cette femme a rencontrés ont encouragé à divorcer, jusqu’à ce que la dépression apparaisse totalement déconnectée de son couple.

LA FAUTE AU PSY OU AU MARIAGE QUI N’AURAIT PLUS SA PLACE DANS UNE SOCIÉTÉ CONSUMÉRISTE ?

Ni les sentiments de déceptions ou de colère relatifs à son mariage ; ni les « mauvaises » raisons inconscientes pour lesquelles on l’a éventuellement contracté, n’impliquent qu’il faille y mettre un terme.

Or, comme tout le monde, les psys peuvent tomber dans le piège que tisse notre société ultra-libérale : celui d’un individualisme absolu, d’une jouissance sans limites, d’une inaptitude au moindre compromis, d’un conditionnement consumériste dans les relations.

QUAND EST-CE QUE LE PSY PARTICIPE À CE QUE L’AMOUR DEVIENNE UNE MARCHANDISE PARMI D’AUTRES ? QUE DOIT-IL FAIRE POUR QUE CE SOIT LE CONTRAIRE ?

Plutôt que d’aider les patients à s’ajuster à leur couple, et à supporter la marge de frustration que toute relation affective implique, le psy peut alors encourager, plus ou moins directement, à se débarrasser de toute forme d’insatisfaction.

L’amour devient une marchandise parmi d’autres, qu’on jette dès lors qu’il ne répond plus exactement à nos attentes…

Les femmes ont un rôle à jouer vis-à-vis des hommes car elles ont développé plus naturellement, et notamment par leur éducation, une sensibilité qui leur permet de capter les choses.

Les hommes ont soifs d’apprendre des femmes pour développer cette aptitude-là, de réintégrer, en eux, cette part de psyché féminine qui les rend plus complets.

Il peut arriver qu’un psy compartimente trop les rôles des 2 membres d’un couple, et cloisonne donc trop ce travail naturel. Ce travail où un conjoint amène l’autre à éduquer son regard, agrandir ses capacités d’ouverture à l’autre. L’on apprend l’un de l’autre. La différence est source d’une immense richesse.

Le psy doit donc enjoindre son patient à adopter aussi ce rôle sensible et non le bloquer sur sa position. La Méthode Imago, qui nous vient des Etats Unis est fondé sur ce principe où le couple est son propre thérapeute. http://www.love-intelligence.fr/La-...

LA THÉRAPIE DE COUPLE, DES RÉSULTATS PLUS POSITIFS ?

En termes de résistance de la relation, la thérapie de couple présente des résultats plus positifs.

Toutefois ceux-ci ne sont pas toujours durables : selon les dernières estimations, un couple se retrouve le plus souvent plongé dans une nouvelle crise un an après la fin de la thérapie.

Cela se doit notamment à l’approche la plus courante en thérapie de couple, qui se fonde sur l’amélioration des modalités de communication et la prise de conscience des schémas conflictuels. Cette démarche, très pragmatique et superficiellement efficace, ne conduit pas les conjoints à travailler en profondeur chacun sur sa propre personne, afin d’extraire les vérités affectives et les fragilités individuelles dans une optique de compréhension mutuelle

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J'ai été surprise au début par tant de travail. Puis j'ai compris l'intelligence des questions et l'importance de ne pas lâcher, de ne pas trop réfléchir et de suivre la bonne piste,c elle des échanges qui permettent le déclic. Moi, bonne élève, j'ai suivi car j'y ai cru et je transmets à mes amies maintenant.

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Franchement je donne mon avis car je pense quon ne peut pas critiquer le programme il est fait par des personnes qui accompagnent les gens dans leur vie de couple sans pour autant avoir une approche psy.

Gaëlle