Les contraires s’attirent-ils en amour ?

Nombreux sont ceux convaincus que les individus opposés sont tout spécialement susceptibles d’être attirés l’un par l’autre car complémentaires, tels des aimants. La compatibilité est-elle le fondement des relations ou n’est-ce que le terrain de l’ennui ?« Qui se ressemble s’assemble » ou « les opposés s’attirent » ?

A court terme les opposés peuvent s’attirer…

Comme le dit Albéroni, la difficulté est une des composantes de l’attirance. Plus on a l’impression de gravir une montagne pour accéder à l’amour, plus l’amour nous semble grand. C’est pourquoi les obstacle en amour ne nous semblent pas insurmontables. Quelques différences intéressantes entre des partenaires peuvent épicer une relation. Être avec quelqu’un qui voit les choses exactement comme nous, et qui est d’accord avec nous sur tous les sujets peut être réconfortant mais ennuyeux.

L’attirance des opposés constitue un superbe fantasme : qui ne rêve pas d’une belle histoire avec quelqu’un dont tout nous sépare ? Cela paraît plus passionnant que deux individus identiques qui finissent ensemble. Nous aspirons tous à trouver quelqu’un qui pourrait nous rendre "entier", qui pourrait compenser nos faiblesses, trouver cette pièce manquante qui nous complèterait.

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Les oppositions dans le couple

… à long terme ils se repoussent !

Pourtant, quand il faut en arriver à la pratique, on préfère choisir quelqu’un qui nous ressemble. La ressemblance est un signe de correspondance amoureuse. Les points communs physiques sont d’abord recherchés, consciemment ou non, par les deux partenaires. Un couple assorti sera amoureusement plus expressif qu’un couple moins bien assorti.

L’homophilie est la tendance des gens identiques à s’attirer les uns les autres. Sur le long terme, elle prime sur la complémentarité comme le montre le sociologue Jean-Claude Kaufmann dans son ouvrage de référence « La sociologie du couple ». Comme pour l’amitié, nous sommes beaucoup plus susceptibles d’être avec des gens qui nous ressemblent, qu’en compagnie de personnes qui ont des traits de personnalité qui nous sont totalement différents et non compatibles. Imaginez un rigide maniaque du temps avec un laxiste bordélique…

La similarité dans les traits de personnalité n’est pas seulement un bon indicateur de l’attraction initiale. C’est aussi un bon indicateur de la stabilité maritale et du bonheur. Cela concerne aussi nos attitudes et valeurs : plus les attitudes d’une personne sont identiques aux nôtres, comme par exemple ses points de vue politiques, plus nous tendons à apprécier ou à aimer cette personne.

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L’INTROVERTI ET L’EXTRAVERTI :

Un peu comme Sherlock Holmes et John Watson, ils s’attirent parce qu’ils se complètent : l’extraverti donne de l’élan, prend des initiatives, est dans l’action, extériorise ses sentiments, aime bouger, se faire remarquer tandis que l’introverti apporte calme, maîtrise et contenance. L’harmonie est assuré tant que l’extraverti va dans le sens de l’introverti ; il ne faut pas tomber dans une relation " dominant-dominé " où l’un s’ennuie, s’énerve du peu d’initiative de l’autre qui se sent envahi.

L’équilibre se fait si l’extraverti apprend à décoder le langage non-verbal de l’introverti, à comprendre ce qu’il veut et si l’introverti sait saisir les perches que lui tend son partenaire lorsqu’il s’agit d’exprimer ses émotions. Chacun doit accepter qu’il ne puisse pas changer l’autre et que leur différence comportementale est à l’origine de leur attirance mutuelle.

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L’AVARE ET LE DÉPENSIER :

Ils s’entendent car, méthodique, raisonnable, organisé, l’avare rassure et rationalise sa relation avec le dépensier qui a tendance, lui, à agir de manière impulsive. En contrepartie, le dépensier, social, retire les œillères de l’avare, souvent prisonnier de sa peur de manquer. Cette relation peut être délicate si la générosité reste l’apanage d’un seul. A la longue, l’un pourrait reprocher à l’autre sa petitesse, l’autre, son manque de rigueur… L’équilibre réside dans la compréhension de la personnalité de l’autre. L’avare lutte contre l’angoisse. Il doit prendre conscience qu’il ne se met pas en danger en donnant à autrui (invitations au restaurant, cadeaux, temps passé ensemble…) et qu’au contraire, il en retire un bénéfice relationnel conséquent ! De son côté, le dépensier ne doit pas inquiéter son partenaire en dépensant sans discernement.

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L’OPTIMISTE ET LE PESSIMISTE :

C’est l’éducation et ce que nous transmettent nos parents qui déterminent notre vision du monde : soit on adopte la même soit on prend le contre-pli.

Le pessimiste croit qu’il est menacé par le monde extérieur tandis que l’optimiste le voit au contraire comme bienveillant. Ils ont un terrain d’entente qui peut permettre un certain équilibre : le pessimiste va poser des " garde-fous " sur la route de l’optimiste tandis que lui va donner au pessimiste l’audace nécessaire pour affronter la vie.

Le manque de nuance chez chacun d’eux peut conduire à une incompréhension totale : l’un peut être considéré comme un frein, et l’autre comme étant irresponsable. L’équilibre réside dans la modération des deux penchants : l’un doit accepter de prendre des risques mesurés, l’autre d’entendre les conseils de son partenaire.

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LE DOMINANT ET LE DOMINÉ :

L’un doute, l’autre s’impose. L’un avance, l’autre hésite. L’équilibre n’est possible que s’il n’y a pas de dépendance affective trop importante, ni d’un côté ni de l’autre. En effet, le dominant se nourrit des doutes du dominé, il se rassure en s’imposant. Le dominé doit donc garder une certaine autonomie de façon à ne pas se laisser étouffer. Voir aussi : Le pouvoir dans le couple !

Le scientifique et l’artiste :

Chacun a son domaine privilégié. Avec de la bonne volonté, le scientifique est plus apte à s’intéresser à l’art que l’artiste ne l’est pour la science. L’amour n’est pas qu’intérêt : les deux personnes du couple peuvent chacune être intéressée par le caractère de l’autre. Pour caricaturer disons que l’homme est attiré par la sensibilité artistique de la femme et que la femme est attirée par le sens d’organisation et de logique de l’homme.

Il faut faire attention à ce que le couple continue à communiquer et que l’un ne prenne pas ses distances avec l’autre. Le vide du manque de centre d’intérêts dans le couple peut être en partie comblé par les amis, collègues de travail ; ce qui compte c’est de continuer à s’intéresser un minimum à l’autre afin que le couple soit épanouit dans sa vie de tous les jours.

Ici, les opposés peuvent s’attirer et même fusionner. Mais si on intègre les facteurs extérieurs : problèmes de famille, stress lié au travail, situation financière compliquée, nouvelle rencontre… cela peut embrouiller les idées. Il faut que le couple reste uni, que le lien soit très fort.

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NOS CONSEILS :

Si l’on veut qu’une relation avec notre opposé fonctionne et ait une chance de perdurer, il faut associer compréhension, tolérance, intelligence et beaucoup d’amour.

Il est évidement préférable d’apprécier l’autre en ce qui concerne l’allure, l’attitude, les traits de caractère, l’humour et le physique. Idéalement il faut une similitude de centres d’intérêts avec assez de différences pour ne pas s’ennuyer. Il ne faut pas aimer la personne uniquement pour ce qu’elle fait, pour les intérêts communs, il faut un lien plus profond.