Les attentes dans le couple : un obstacle à l’amour

Par
Florence Escaravage
2 min
21/5/2024

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Le couple, de plus en plus fragile

Depuis les années 80, le divorce est en continuelle augmentation. En effet, le couple vit une très forte fragilité. Le divorce touche un couple sur deux et se fait de plus en plus tôt. De plus, le taux de divorce des deuxièmes mariages  est 25 % supérieur aux premiers. On divorce et on se sépare, aujourd’hui pour des raisons beaucoup plus centrées sur soi qu'autrefois : personnalités estimées incompatibles, désaccord sur certains sujets, malentendus… Auparavant on se séparait pour des raisons vitales telles que la violence, l’alcoolisme ou l’infidélité. Ce n’est pourtant pas le signe d'un désintérêt pour le couple. En effet, les gens sont toujours à la recherche du grand amour, mais le sur-investissent beaucoup plus qu’avant. L'attente généralisée de vivre un amour et un couple parfaits augmente et amène les partenaires à ressentir un manque, une déception. Car ces attentes, très grandes, sont perçues comme légitimes. Pourtant, l'autre n'aura jamais le pouvoir de nous combler totalement...

Trop d’exigences irréalistes

Aujourd’hui, les conjoints se choisissent et ont des expériences avant l’union ou le mariage. Ce bagage et l’ère du développement personnel, centrée sur un moi narcissique plutôt qu’altruiste et axé sur l’autre, expliquerait selon Arouna Liepschitz, ce besoin de s’épanouir dans le couple. Or l’attente est mal ciblée.  On cherche une part de nous dont nous nous sommes séparés; c’est le manque du à la scission originelle, la séparation à la naissance qui provoque en nous une nostalgie de l’ailleurs qu’on va chercher à guérir à travers l’autre dans le couple. Dans le couple, inconsciemment, chacun attend que l’autre réagisse comme lui-même le ferait, qu’il ait son rôle préalablement défini.

Qu'est ce qui nous limite?

Ces attentes sont comme un contrat prédéfini, par avance, par chacun des partenaires et non partagées. Selon Jacques Salomé,  on s’attend  souvent à ce que notre couple réponde  à des besoins qui ne sont pas de son ressort. Il doit nous aider à nous épanouir, à gonfler notre ego, apaiser notre peur de l’abandon ou encore nous élever socialement. Par exemple, il se peut  que l’on recherche chez  l’autre l’admiration et on serait attiré par des personnes qui correspondent à un idéal de nous-mêmes. Selon Esther Perel, spécialiste des relations amoureuses, nous voulons être encore plus heureux. Nous sommes allés chercher cette notion de bonheur dans l’au-delà.  Alors si nous divorçons –ou que nous trompons notre partenaire– ce n’est pas parce que nous sommes malheureux, mais parce que nous pourrions être encore plus heureux !

Faut-il attendre moins de l'autre ? Si oui, comment y parvenir?

Il faut embrasser sa fragilité humaine, selon Arouna Lipschitz, et accepter le manque pour devenir plus fort. Nous sommes humains et il est normal de ne pas être dans un continuel bonheur. Pour rejoindre Esther Perel : ce manque est du à la scission originelle. C’est le manque de la séparation à la naissance. Cet état d’amour et d’unicité se trouve dans le Tout et le Tout est divin. Il est en vous. Cherchez  à vous explorer. Carl Gustave Jung dit que celui qui regarde à l’extérieur de lui rêve. C’est celui qui regarde à l’intérieur qui s’éveille. Quand on sait d’où l’on vient, c'est-à-dire de ce manque, on sait où l’on va : à la complémentarité et non au Tout. Nous pourrions former le Tout qui nous comblerait totalement.

Peut-on être un couple parfait ?

Il faut être heureux de vivre et être disposé à aimer l’autre réellement.  
Dire « oui » à la naissance et choyer la vie d’être vivant. Il ne faut pas d’attente pour être heureux en couple. Plus on se nourrit soi-même de moments heureux, de soins, moins on attendra que ce soit l’autre qui le fasse. L’idéal serait donc deux partenaires qui se nourrissent eux-mêmes et qui font un travail sur-eux.

« L'amour malheureux ne s'apprend pas, l'amour heureux s'apprend. Ce qu'on peut apprendre, c'est à devenir lucide par rapport à ses besoins, à ses pulsions, à ses passions »

- Jean-Yves Leloup, écrivain et philosophe.

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Franchement je donne mon avis car je pense quon ne peut pas critiquer le programme il est fait par des personnes qui accompagnent les gens dans leur vie de couple sans pour autant avoir une approche psy.

Gaëlle