La vengeance en amour : libération, rôle de victime, tout savoir en (…)

Qui n’a jamais échafaudé secrètement des stratagèmes de vengeance en amour ? Déception amoureuse, infidélité ou encore séparation douloureuse, nombreuses sont les raisons qui nous poussent à projeter notre colère sur des espoirs de vengeance afin de rétablir l’équilibre des souffrances. Qu’il soit timide, impérieux ou explosif, ce désir de revanche peut faire parti du processus de guérison. Mais qu’en advient t-il une fois réalisé ? La vengeance est t-elle vraiment libératrice ou, à l’inverse, source de nouvelles souffrances ? Love Intelligence fait le point.

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L’ENVIE DE VENGEANCE FACE À L’INFIDÉLITÉ

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Pour Laura qui a découvert que son mari entretenait une double vie avec sa secrétaire, le désir de vengeance a été absolu et incontrôlé : « Trompée, trahie et bafouée, il fallait que je me venge de cet homme qui m’a totalement anéantie ». Ce désir, elle l’a assouvi en racontant des mesquineries à tout son entourage y compris ses collègues dans le but de ternir l’image de cet homme qui l’a humiliée.

En somme et sans le savoir, elle voulait infliger à son mari cette même souffrance, cette même humiliation ressentie le jour de la révélation. Cette manigance était, pour elle, un moyen de rétablir la justice mais aussi d’attirer la reconnaissance et le réconfort de son entourage.

Rencontre sans lendemain, aventures à répétition ou encore liaison de longue durée, la découverte de l’infidélité est un vrai choc émotionnel pour la personne trompée. Celle-ci va alors se laisser déborder par une multitude de sentiments - colère, rage, jalousie, tristesse - qui vont venir se mêler à une sensation de solitude tout aussi envahissante. Le besoin de vengeance est alors une arme pour défendre l’amour propre de cet affront narcissique. Car la vengeance est avant tout une réponse à une atteinte narcissique. Cette perte de l’être aimé(e) qui va souvent de paire avec la perte de l’estime de soi, laisse la personne trompée dans un état de détresse. Le goût de la revanche se fait alors sentir, pourvu que le moyen d’y parvenir soit le plus vicieux et douloureux possible ! Mais une fois la vengeance réalisée, se sent-on vraiment libéré ?

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LA VENGEANCE EST-ELLE LIBÉRATRICE ?

La vengeance de Laura n’a pas eu les conséquences escomptées, pire encore, la jeune femme regrette aujourd’hui d’avoir écouté son cœur meurtri plutôt que sa raison. A l’heure des révélations, certaines personnes de son entourage ont été compréhensives et d’autres ont trouvé sa réaction pathétique et pitoyable : « Si c’était à refaire je raccrocherais mon téléphone. Je n’ai pas gagné grand-chose si ce n’est la réputation d’une harpie. Mais sur le moment, ça me paraissait être la bonne réaction. »

Le désir de vengeance est une façon de se reconstruire face à la douleur, c’est aussi un besoin de vérité quand on est confronté à l’injustice. Mais entre le désir et sa réalisation, il n’y a qu’un pas. Peut être le pas qu’il ne faut pas franchir au risque de le regretter amèrement. En effet, l’impulsion au service de la colère et la rancœur ne font pas bon ménage.

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VICTIME DE SA PROPRE VENGEANCE, POURQUOI ?

Au final, l’action de venger ne fait qu’entretenir et vivre la souffrance. Au lieu d’avancer, la personne devient victime de ses propres états d’âme et se perd dans un schéma autodestructeur.

Et pourtant, multiples sont les possibilités de faire le deuil de cette souffrance. Plutôt que de l’intérioriser, n’hésitez pas à vous confier auprès de votre entourage qui fera preuve d’empathie et de bienveillance. Le coaching peut aussi être envisagé comme un moyen de rebondir dans sa vie amoureuse et de se poser les bonnes questions pour espérer ne plus jamais revivre ce genre d’épisode douloureux. Et puis, n’oubliez pas que les tourmentes s’apaisent au fur et à mesure du temps !

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VENGEANCE ET PASSAGE À L’ACTE = J’ALLÈGE MA SOUFFRANCE ?

La rupture, surtout quand elle est brutale ou injustifiée, peut animer l’envie de s’en prendre à l’autre. Chacun arpente un chemin de croix en plusieurs étapes avant de refaire surface, sillonnant entre tristesse, colère et acceptation. Sur la route des cœurs brisés, qui n’a jamais rêvé une fois de faire mal à l’autre pour lui rendre la monnaie de sa pièce ?

Tout est bon à imaginer pour alléger ses souffrances. Mais encore une fois, le passage à l’acte n’est pas la solution pour espérer aller mieux. Ce désir de vengeance est un réflexe d’auto-défense qui ne sert à rien, si ce n’est à faire aveu de faiblesse. En effet, la vengeance n’est pas un moyen de palier la souffrance, au contraire, elle fait obstacle au processus de deuil. Elle noue avec le passé une relation malsaine qui empêche d’avancer. Le présent est alors proscrit. Au lieu d’avancer en oubliant peu à peu la personne, la rumination maintient la présence de l’autre à la conscience. Comprenez que la vengeance fige le chagrin alors que l’acceptation peut le guérir.

Il faut donc apprendre à se retrouver avec soi même, à faire corps avec la douleur pour mieux s’en dégager par la suite. Communiquer autour de ses émotions et les partager pour envisager un nouveau départ, demeure encore une fois la meilleure stratégie pour surmonter la difficulté.

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LA VENGEANCE NOUS ENFERME DANS CE RÔLE DE VICTIME. COMMENT S’EN SORTIR ?

La vengeance est une réaction instinctive qui fait suite à un choc émotionnel difficile à gérer. On établit alors un ensemble de stratagèmes pour que l’autre, cette personne qui nous a tant affectée, connaisse la même douleur. Mais il faut savoir que notre propre souffrance ne peut être gommée par celle de l’autre. Au contraire, cette machination incessante l’entretient. S’obstiner dans cette quête de revanche, c’est d’une certaine façon refuser la fin d’une histoire. De ce fait, on ne peut se défaire de ce rôle de victime.

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POURQUOI JE L’AI LAISSÉ ME FAIRE À CE POINT DU MAL ?

Pourtant, il ne faut pas perdre de vue qu’une histoire de couple se vit à deux et que chacun a sa part de responsabilité dans les bons comme dans les mauvais moments. La vengeance c’est aussi un moyen de nier son implication dans l’échec d’une relation. Pourquoi je l’ai laissé me faire à ce point du mal ? Serait une question à envisager pour se sortir de cette spirale et avancer de manière constructive dans sa vie amoureuse sans reproduire les mêmes erreurs. Gardez en tête que seul le travail sur soi permet de s’en sortir sereinement !

A première vue, la vengeance serait un moyen de soulager cette pulsion, ce besoin de se décharger des émotions négatives. En rééquilibrant les souffrances, on parviendra à se sortir de cette injustice qui nous ronge. Mais à long terme, elle nous fige dans une colère intarissable empêchant de rompre avec l’expérience douloureuse.

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Certes, la vengeance est un plat qui se mange froid. Mais ce n’est pas à vous de vous y affairer, laissez la vie s’en charger !