La nouvelle dispute de couple : le Covid. Comment s’en sortir ?
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La nouvelle dispute de couple : le Covid. Comment s’en sortir ?
Plusieurs sources de disputes existent au sein des couples, portant en priorité sur le ménage, l’argent, le temps libre (vacances et loisirs), le temps de travail, l’intimité physique, et la famille (les enfants, leur éducation, la belle-famille). (Voir l’article : Dispute de couple : être heureux en couple malgré nos différences.)
Aujourd’hui, le Covid est un nouveau sujet de conflit !
Il est rare au sein d’un couple d’adopter la même vision des choses concernant la protection face au virus et il peut être difficile de comprendre et d’accepter le point de vue de l’autre. Notre réflexe consiste plutôt à pousser l’autre à adopter NOTRE vision des choses.
Voilà deux ans que nous vivons avec le Covid ; vous et votre partenaire pouvez être sur des longueurs d’onde différentes quant aux précautions nécessaires pour lutter contre le virus. Si ces désaccords créent des disputes, c’est qu’ils s’inscrivent comme un danger dans notre esprit, déclenchant ainsi les réflexes de notre système nerveux.
Dès que notre corps perçoit une menace, il se prépare à combattre ou à fuir, libérant des hormones de stress. Dans cette nouvelle réalité, nous vivons une ère d’incertitude et invitons les couples à faire preuve de patience, d’empathie envers leur partenaire. Nous avons décidé de rédiger cet article pour vous éclairer dans la gestion de vos différences.
Commençons par les différences hommes/femmes. Alors que le monde mène une guerre contre le virus mortel, de nombreuses femmes mènent leurs propres batailles privées à la maison.
Différences hommes-femmes face au Covid
Selon le centre de contrôle et de prévention des maladies aux États-Unis, il existe des différences d’attitude entre les hommes et les femmes face au Covid. Les hommes ne prennent pas le Covid au sérieux autant que les femmes et sont moins susceptibles de suivre les mesures de sécurité. Les femmes se font parfois « incendier » par leurs partenaires selon les résultats de cette étude. Ce sont en grande majorité les femmes qui, selon cette étude, lisent les résultats scientifiques liés au Covid, écoutent les experts et recueillent leurs informations, prennent des décisions éclairées pour la santé de leur famille puis voient ces décisions rejetées par leur partenaire. Les hommes refusent plus souvent que les femmes de porter des masques. Ils s’emportent face à leurs femmes et leur reprochent une trop grande motivation liée à leurs émotions, qui les porte à craindre démesurément la pandémie.
Le Covid et les attitudes masculines. Une responsabilité inversée : 1. Les femmes se sentent responsables en se protégeant.
Ce sujet d’études n’a malheureusement pas été traité en France. Aux États-Unis, les Républicains et les Démocrates sont souvent en désaccord concernant l’adoption des mesures nécessaires pour atténuer la propagation du Covid. Ce qui crée des tensions dans de nombreuses relations hétérosexuelles. Les femmes ont tendance à être libérales et les hommes plus conservateurs. Les experts montrent que ces tensions sont exacerbées par les pressions que ressentent certains hommes pour démontrer leur masculinité, comme par exemple faire preuve de force, minimiser la peur, et prendre des risques. La psychothérapeute Rachel Sussman affirme que ces conflits surgissent même chez les partenaires partageant les mêmes convictions politiques car le souci des mères envers la santé des enfants l’emporte sur la fidélité à la ligne d’un parti politique concernant la crise sanitaire.
2. Les hommes se sentent responsables en allant travailler pour subvenir aux besoins de leur famille.
Des statistiques montrent que les hommes sont moins susceptibles que les femmes de porter la ceinture de sécurité ou de se faire vacciner contre la grippe. Une étude de l’université de New York en octobre 2020 a révélé que les femmes portaient un masque environ 15 % plus souvent que les hommes. Sur le plan social, les hommes sont également souvent contraints d’être les principaux pourvoyeurs de fonds de leur famille. La psychiatre Lea Lis a noté que certains hommes qui continuent à travailler pensent parfois : « le risque de Covid est acceptable car je dois subvenir aux besoins financiers de ma famille à tout prix. »
Le manque de reconnaissance dans le foyer d’« une femme qui protège »
En cette ère d’incertitude sans précédent, l’anxiété est omniprésente. Juliet Williams, professeure d’études de genre à l’UCLA, affirme que la façon dont nous percevons l’anxiété dépend souvent de la personne qui l’exprime. Lorsque les hommes sont anxieux à propos de quelque chose, ils sont appelés « protecteurs ». Mais lorsque les femmes sont anxieuses à propos de quelque chose, elles sont dites « effrayées ». L’étude pointe ici les femmes dont les peurs concernant le Covid sont rejetées par leurs partenaires. Et l’étude met en avant qu’elles ne se sentent pas en sécurité pour exprimer leur anxiété à la maison.
La santé plus endossée par les femmes
Selon le Département américain du travail, les femmes sont souvent les principales décideuses concernant la santé au sein de la famille. Une étude de la psychologue Margaret Calarco révèle que les mères sont généralement celles qui assument les charges de santé supplémentaires associées au Covid. Elle démontre que les femmes devaient :
Soit faire un travail considérable pour persuader leurs partenaires de prendre le Covid au sérieux ;
Soit assumer le travail supplémentaire consistant à assurer la sécurité de leur famille.
Quand les opinions divergentes H/F face au Covid font plier les femmes
Cependant, parfois, les rejets répétés d’un partenaire amènent les femmes à reconsidérer leur point de vue. Certaines mères ont fini par douter d’elles-mêmes et vraiment remettre en question leurs propres croyances sur la gravité du virus comme moyen d’éviter les conflits : « Pour certaines de ces mères, c’était juste plus facile de dire : “ce n’est pas aussi grave que ce que je pensais” », explique M. Calarco.
Les conflits
Pour les couples plus âgés avec des conditions sous-jacentes, ces conflits conjugaux concernent les conséquences de vie ou de mort. Pour les jeunes couples avec enfants, ces affrontements présentent des risques pour la santé et créent un travail supplémentaire pour les mères qui sentent qu’elles doivent assurer la sécurité de leur famille.
Selon une étude américaine, près de 40 % des mères ayant participé à cette étude signalent une augmentation des frustrations liées à la pandémie avec leurs partenaires. (Ces frustrations inclus les peurs de ce virus, les limites sociales, les difficultés liés au travail). Ces frustrations étaient deux fois plus courantes chez les mères dont les partenaires étaient moins favorables aux mesures de réduction des risques face au Covid.
Un parallèle avec les tâches ménagères : le contrôlant, le libertaire
Un des conflits importants qui ressort souvent chez les couples concerne le ménage. Fréquemment, un des éléments du couple est plus laxiste que l’autre, plus rigoureux. Souvent, celui qui est plus rigoureux accuse l’autre de ne pas bien faire les choses. Pourtant, chacun a le droit de faire les choses à sa manière, et la position de chacun doit être respectée. (Voir l’article : Comment gérer les critiques au sein du couple ?)
Il en va de même concernant les attitudes vis-à-vis du Covid. Selon la psychothérapeute Rachel Sussman, un membre de la famille, généralement la femme, est très préoccupé par le Covid, alors que l’homme est moins angoissé. Cette situation engendre de grandes divisions entre les couples : une personne est qualifiée de contrôlant et l’autre d’irresponsable, voire de dangereuse. Pourtant chacun a sa vision des choses et doit être respecté en ce sens.
Nos conseils pour gérer les attitudes différentes face au Covid
Le compromis et l’art de la dispute
Même en période de crise sanitaire, le compromis est plus efficace que le conflit. Si vous et votre partenaire n’êtes pas d’accord sur la gestion du Covid, le compromis est la clé. Selon Sussman, il est important d’éviter les affirmations personnalisées, utilisant le « tu », telles que « tu ne prends pas le Covid au sérieux » ou « tu veux mettre notre santé en danger ». Les affirmations assorties du « tu » entraînent presque toujours des conflits. Essayez plutôt de créer une liste de choses importantes pour vous deux comme point de départ de la discussion. Là où vous pouvez céder, cédez. Là où vous ne pouvez pas, créez des limites strictes, puis dites non fermement, en tentant de n’appliquer qu’à vous-même ces principes.
Certains couples ne seront jamais d’accord sur le sujet du Covid. C’est pourquoi plutôt que d’essayer d’amener votre partenaire à votre vision des choses, il est plus productif de se concentrer sur les changements de comportement.
La gentillesse
Comme l’écrivent certains psychologues de l’UC Berkeley aux États-Unis : « Traitez-vous avec gentillesse de la même manière que vous traiteriez un ami. Il s’agit d’une pandémie, alors révisez votre autocritique et votre jugement sur ce que vous ne faites pas ou pas assez. Vous n’êtes certainement pas seul à être un peu perdu car vous devez gérer vos propres priorités ».
L’auto-compassion
Les recherches montrent que l’auto-compassion nous rend non seulement plus tolérants et moins critiques envers nos propres défauts, mais qu’elle profite également à nos partenaires et à nos relations car elle nous fait mieux accepter les défauts de nos partenaires.
L’humeur positive
Garder une humeur positive et être résilient est perçu comme une valeur fondatrice d’un couple épanoui, peut-être même une obligation morale, disent les Américains qui ont pris l’habitude d’essayer d’éviter les émotions négatives. Mais cela n’empêche pas l’auto-jugement négatif qui s’ajoute à leur stress quand ils échouent dans la démarche d’évitement.
L’acceptation des émotions négatives
Il est bénéfique d’accepter les expériences émotionnelles négatives comme une réponse valide et naturelle. Ne les jugez pas, acceptez-les comme des réflexes naturels qui ont aussi toute leur place.
Conflits et enfants
« Les couples auront inévitablement des conflits. Mais rappelez-vous que vous n’avez pas besoin de résoudre les conflits devant vos enfants, en particulier ceux qui sont intenses et non résolus. Ce virus les effraie et les inquiète si vous vous disputez devant eux à ce sujet. Ils seront au contraire plus sereins face au virus si vous n’en faites pas un sujet de querelle. Et si vous vous disputez, assurez-vous de vous réconcilier ou faites savoir aux enfants que vous travaillez sur la question de ce différend. »
C’est une période sérieuse pour les relations
Ne vous contentez pas de penser que tout ira mieux après la crise sanitaire. Pour surmonter vos différends, il faut de l’intentionnalité, de la curiosité, de l’empathie et de la planification. Il est important d’exprimer les angoisses que vous ressentez, d’évoquer la façon dont vous allez passer cette période unique ensemble. Et le plus important est de respecter le point de vue de l’autre, même s’il vous paraît trop strict ou trop laxiste.
Ouvrez la discussion non pas avec une accusation, mais avec une question : « Peux-tu m’en dire plus sur ce que tu ressens ? » Parlez de vos peurs et de vos inquiétudes. Et si vous êtes tous les deux à couteaux tirés et que vous avez l’impression que vous ne pourrez pas vous entendre, essayez d’entamer une conversation sur un sujet sur lequel vous êtes tous les deux à l’aise. Peut-être que cette conversation ne résoudra pas tous vos problèmes, mais elle pourra vous amener à vous sentir plus proches l’un de l’autre. Soyez des expérimentateurs plutôt que des solutionneurs absolus de problèmes.
Accepter de ne plus se compléter
Habituellement, dans une relation, se trouvent un partenaire plutôt courageux et un plus craintif. Ces deux rôles se complètent assez bien. Quand ces traits de caractères s’appliquent aux problèmes de sécurité liés à notre santé, les postures ne se complètent plus mais s’opposent. Si vous êtes le plus enclin à l’anxiété, demandez à votre partenaire de prendre davantage de mesures de sécurité afin de ne pas vous trouver constamment dans le rôle de celui qui dit : « Non, c’est trop dangereux. » Simultanément, soyez aussi celui capable de faire un pas vers la vision du monde de votre partenaire et sentez-vous capable de dire : « Sortons et amusons-nous. » Le balancier trouvera son équilibre entre les deux.
Conclusion
N’oubliez pas que les différents comportements de votre partenaire concernant le virus ne constituent pas une attaque personnelle contre vous et vos opinions, mais l’expression de ce qui se passe en fonction du contexte personnel de chacun. Permettez cela et demandez à l’autre de vous accorder la même compréhension. Parlez-en, écoutez et soyez ouvert à son point de vue, tout comme vous aimeriez qu’il soit ouvert au vôtre.
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