Jouer au psy avec son conjoint.
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Un des deux conjoints joue au psy ? Je suis en psy mais pas lui/elle. Quand, dans le couple, l’un des membres commence une thérapie, il est souvent tout feu, tout flamme.
Les premiers mois sont l’occasion de découvertes rapides et de prises de conscience qui donnent un sentiment de liberté conquise, de légèreté nouvelle, assez euphorisant. Un danger cependant : Jouer les thérapeutes en herbe auprès de son conjoint.
LE PRINCIPE DE NON-INGÉRENCE

A quel moment la sollicitude, l’intérêt que je porte à mon conjoint bascule dans l’ingérence et peut être perçu comme un acte d’agression ? Ce principe est fondé sur la souveraineté et l’égalité de chacun. Il est au service de la paix et de la sécurité dans le couple. Qu’est-ce qui constituent « les affaires intérieures » de l’autre, le lieu où je n’ai pas le droit de pénétrer sans autorisation ?
Un des deux conjoints joue au psy ? Je suis en psy mais pas lui/elle. Quand, dans le couple, l’un des membres commence une thérapie, il est souvent tout feu, tout flamme.
Les premiers mois sont l’occasion de découvertes rapides et de prises de conscience qui donnent un sentiment de liberté conquise, de légèreté nouvelle, assez euphorisant. Un danger cependant : Jouer les thérapeutes en herbe auprès de son conjoint.
UN ART DE SE TAIRE
Inventée par Sigmund Freud, la psychanalyse, dont toutes les autres méthodes de psychothérapies sont inspirées, est avant tout une méthode d’investigation des processus psychiques inconscients. Cette technique a été dictée à l’illustre médecin viennois par ses premières patientes qui, lasses de son bavardage, se sont exclamées « mais taisez-vous donc ! ».
Ce qu’elles voulaient : être entendues ! Ainsi est née la « talking cure : le savoir est surtout du côté du patient et l’art du thérapeute est de lui faire entendre, de lui restituer ce que son discours révèle de son inconscient. Écoute et neutralité bienveillante sont devenues les maîtres mots de la position du thérapeute.
ÇA NE PARLE PAS UN HOMME ?
Les femmes se plaignent souvent du mutisme de leur conjoint. Il parle peu, ne se confie pas, donne peu accès à son intériorité. Alors que nous, femmes, adorons les soirées confidences avec nos amies auxquelles nous dévoilons, avec délectation, notre intimité la plus profonde : rêves, fantasmes, amours de jeunesse, flirts réels ou imaginaires.
Avec nos amies, nous n’hésitons pas à apparaître dans la nudité la plus totale, au propre comme au figuré. Tant pis pour notre image, nous ne craignons pas de montrer nos douleurs, nos peurs, nos pleurs, nos plaintes, nos faiblesses.
Rien de pareil du côté de l’autre sexe, les conversations sur la vie intime ne font pas partie des sujets admissibles dans la société des hommes : ils parlent de politique, des marchés financiers, de sport, de leurs difficultés avec leur hiérarchie ; sur leur vie amoureuse, ils gardent le silence ! Difficile donc de faire parler un hommes de ses sentiments.
Une question d’éducation sans doute. Cela ne pleure pas un homme, cela ne bavarde pas un homme. Cela agit, fier, fort et déterminé. Même si cela tend à changer et si les hommes rechignent moins à s’avouer, à eux-mêmes et aux autres, leur part de féminité, ils restent encore très réticents à s’épancher.
COMMENT AVOIR ACCÈS À LEURS ÉTATS D’ÂMES (HOMMES OU FEMMES ?)
Même si nous y tenons à la virilité de nos amoureux, cela nous agace et nous aimerions bien avoir un peu plus accès à leurs états d’âme. Nous nous mettons alors à poser des questions, à observer leur famille, leur attitude avec les enfants, leurs relations au travail et tentons de regarder par le trou de la serrure de leur intimité. Tant que nous observons en silence, cela va à peu près. Les choses se corsent quand nous nous laissons aller à en parler.
TOUTES LES FEMMES SONT PSY ?
Familières des rubriques psycho des magazines féminins, dévoreuses de romans et de livres de développement personnel, cinéphiles de comédies à la française, nous avons toutes un savoir psy que nous nous empressons de mettre en application, hélas pas toujours sur nous-mêmes, mais, plutôt, ce qui est bien plus pernicieux, sur notre entourage.
LA RÈGLE À ADOPTER
Règle éthique : Mon savoir psy est une sorte de dictionnaire que je n’utilise que pour traduire mon propre inconscient au service de ma liberté. Ce dictionnaire ne vaut que pour moi et ne saurait contenir une langue universelle. La « boîte noire » de mon conjoint est sa propriété inviolable, sauf par lui-même s’il le souhaite.
LA RÈGLE À ADOPTER
Règle éthique : Mon savoir psy est une sorte de dictionnaire que je n’utilise que pour traduire mon propre inconscient au service de ma liberté. Ce dictionnaire ne vaut que pour moi et ne saurait contenir une langue universelle. La « boîte noire » de mon conjoint est sa propriété inviolable, sauf par lui-même s’il le souhaite.
DIRE À L’AUTRE CE QUE L’ON PENSE ÊTRE SA VÉRITÉ PERSONNELLE FAVORISE T-IL LA COMMUNICATION.
Constat : Dire à l’autre ce que l’on pense être sa vérité ne favorise pas la communication au sein du couple, bien au contraire. Surtout lorsque cela est dit sans tact et sans bienveillance. Cela devient alors le meilleur moyen de réduire l’autre au silence. L’écoute, silencieuse et bienveillante est le seul moyen d’assouplir les défenses de l’autre et l’aider à lâcher l’armure de protection qu’il s’est construite.
ÉTUDE DE CAS : DOROTHÉE OU LE SILENCE IMPOSÉ
Denis et Dorothée viennent me voir pour une thérapie de couple, à la demande de Dorothée. Denis s’installe et reste silencieux. Dorothée, agitée et volubile, est très inquiète à propos de leurs enfants. Adolescents, ils n’ont, à ses dires, que peu de limites : absentéisme à l’école, chambres jamais rangées, amis qui débarquent à toute heure du jour ou de la nuit. Elle tente, bien sûr, de poser des règles strictes mais n’est pas entendue et souhaiterait que Denis intervienne davantage.
En rangeant la chambre de l’un de ses fils, elle a trouvé une somme d’argent dont elle ignore la provenance, ce qui l’inquiète beaucoup. Sur le profil facebook de l’autre, elle a vu des propos et des photos qui lui ont beaucoup déplu. Selon elle, dès que Denis rentre du travail, il s’installe devant la télé et demeure mutique et immobile jusqu’au moment où il va se coucher. Elle se plaint de son absence d’autorité.
Silencieux jusque là, Denis prend la parole pour exprimer sa conception : leurs enfants vont bien, ils ont de bons résultats, Denis veille à leur sécurité et pour lui, l’autorité ne consiste pas à faire la loi mais plutôt à les aider à prendre eux-mêmes leurs responsabilités en leur laissant la plus grande autonomie possible.
« Cela t’arrange bien de dire cela » explose Dorothée. « Ce n’est qu’un égoïste » poursuit-elle « Incapable de s’intéresser à autre chose qu’à son nombril. Normal, c’est un fils unique. Ses parents ont divorcé lorsqu’il était tout jeune et il a vécu en petit couple avec sa mère. Autant dire que pour lui, les autres n’existent pas. »
Denis esquisse un imperceptible mouvement de révolte, se rencogne dans son fauteuil puis se tait jusqu’à la fin de la séance. Au moment de partir, il me dit qu’il ne souhaite pas revenir et que, selon lui, il n’y a pas de problème. Je demande à Dorothée de poursuivre, seule.
J’espère pouvoir explorer avec elle, ce qui, dans ses blessures d’enfance, la conduit à projeter autant d’inquiétudes sur ses enfants et à avoir autant d’animosité pour son mari si choyé par sa mère.
Quand à Denis, et seulement s’il le souhaite, il pourra questionner en analyse comment sa relation à sa mère, dont il fut sans doute le fils idéal, l’empêche aujourd’hui de prendre le risque de déplaire et de s’affirmer face à sa femme et ses enfants. Dorothée aurait pu aider son mari à s’affirmer davantage en lui rappelant que savoir dire non ne l’exposait pas au risque de perdre son amour ou celui de ses enfants.
ETUDE DE CAS : ALEX OU LA VIOLENCE DE L’INTERPRÉTATION
C’est parce que l’institutrice de son plus jeune fils s’est inquiétée devant ses difficultés sociales et certains comportements de l’enfant pendant la classe qu’Alex a décidé de prendre les choses en main, il s’est demandé en quoi, le père pouvait être en partie était responsable et a souhaité consulter .
Il a choisi ’une thérapie analytique, il a alors revisité l’histoire de sa famille, une famille recomposée avant l’heure, dans une petite ville du fin fond de la France.
Il a mis le doigt sur tout le malaise social que cela a généré pour lui. Jusqu’ici, il avait mis un couvercle sur tout cela et avait bien décidé de construire la famille idéale comme pour réparer sa famille d’origine si douloureuse. Malheureusement, cela ne fonctionne pas ainsi et le refoulé venait aujourd’hui demander ses droits.
Alex affronte ce qu’il avait jusqu’ici soigneusement éludé et se sent très vite soulagé.
Il comprend les choses et voit les bénéfices de son travail. Surtout, dans sa relation transférentielle avec son thérapeute, il s’autorise franchise et agressivité, ce qu’il n’avait jamais osé faire avec sa mère, déjà tellement fragilisée par son contexte social.
Tout à sa joie d’avoir découvert les bienfaits d’un travail psy, le voilà alors qui se met à violenter amis et autres membres de sa famille de questions extrêmement intrusives. Ravi de sa parole libérée, il en usait et abusait pour explorer les conflits familiaux de tout son entourage. Il ne recueillait le plus souvent qu’un silence gêné et assez vite ses amis commencèrent à l’éviter.
C’est surtout avec son épouse Karina qu’il mit le plus sa relation en danger. Fille aînée avec trois sœurs, Karina a pour principal moteur dans l’existence d’obtenir enfin le regard d’approbation de sa mère. Se sentant moins jolie et moins brillante que ses sœurs, toutes ses décisions sont prises selon un seul critère : qu’en pensera sa mère ?
Du choix du canapé du salon à sa coupe de cheveux, elle n’a qu’un but, séduire enfin sa déesse-mère, qui bien sûr en joue et lui refuse cette reconnaissance qui pourrait l’émanciper et l’aider à advenir comme femme libre.
Jusqu’ici embarqué dans le même challenge, puisque cela lui permettait à lui aussi de séduire son imago maternelle , c’est-à-dire, non pas sa mère de la réalité, mais la représentation inconsciente qu’il s’en est fait, Alex aujourd’hui plus clairvoyant, se révolte, provoque, ironise, agresse et entend bien montrer qu’il est, lui, totalement affranchi. Mais après le temps de la clairvoyance, Alex doit accéder à la tolérance et aider, avec diplomatie, son épouse à se diriger vers des choix plus autonomes. Il pourrait, avec douceur ou humour, lui rappeler, qu’elle est avant tout sa femme et que c’est à lui qu’elle doit plaire !
LES 5 RÈGLES (ET INTERDITS !) À OBSERVER
1) Définir la sphère de liberté de chacun : J’établis des frontières claires avec mon entourage : chacun a droit à « une chambre à soi » : son jardin secret, son mode de vie, ses principes et ses valeurs. Des règles claires sont énoncées pour organiser les espaces de chacun. Chaque couple, chaque famille doit se construire sa conception de ce qui relève de l’intime et du partageable.
2) Lorsque je m’apprête à avoir un jugement négatif sur l’autre, je me demande pour quelle raison personnelle, je suis ainsi agacée.
3) Lorsque les autres me jugent ou me font des reproches, j’adopte la règle du retour à l’envoyeur (« c’est celui qui dit, qui est »).
4) Lorsque j’ai accès à un savoir sur mon conjoint ou un autre proche à son insu, par le jeu d’un propos anodin dont il ne se rend pas compte de ce qu’il dévoile d’intime, d’un rêve raconté en toute quiétude, d’un lapsus particulièrement révélateur, je prends le parti, par tact, de ne relever qu’avec la plus extrême délicatesse.Je ne suis pas la psychanalyste de mon entourage.
5) Avant d’être « mon » conjoint, « mon » enfant, « mon » ami, l’être cher est un sujet. Sa vie lui appartient et la seule aide que je puisse lui apporter, c’est de soutenir cette autonomie, cette affirmation de son être tant que cela n’empiète pas sur ce que je considère être ma part de liberté.
EXERCICE 1 : COMMENT MA VISION DES CHOSES SE DESSINE ET SE CROISE AVEC LA TIENNE
Consigne : A partir de la théorie des ensembles, réunion, intersection, sous-ensembles, etc. tenter, chacun à votre tour, de dessiner une représentation de votre couple ou famille :
Soit l’ensemble A – vous Soit l’ensemble B – votre conjoint Soit l’ensemble C – votre famille d’origine Soit l’ensemble D – le monde extérieur Soit l’ensemble E – Votre ex ou vos enfants d’une première union ou votre meilleure amie ou votre bureau etc … Vous pouvez bien-sûr mettre des couleurs et des noms sur votre planisphère intime.
Question 1 : Comparez et commentez les deux dessins de votre conjoint et de vous-même. Question 2 : Êtes-vous d’accord sur les territoires neutres, les zones communes, les points de passage, les lieux saints, les zones interdites ? Retrouvez-vous ainsi représentée la géographie de vos conflits ? Question 3 : y-a-t ’il un front, une zone de combat ?
L’objectif est de : (en parler librement, comprendre les différences…précisez)
EXERCICE 2 : IDENTIFIER SA ZONE INTOUCHABLE
Identifier, dans les disputes récurrentes du couple, s’il y a un sujet qui concerne justement une conception différente de ce qui constitue la zone de souveraineté de l’autre. : dépenses personnelles, amitiés non partagées, relations avec son ex.
EXERCICE 3 : ÉNONCER CE QUI EST TABOU ?
Y-a-t ‘il au sein de votre couple un sujet tabou. Savez-vous pourquoi ? Avez-vous réfléchi sur la nature du danger que cela constitue pour vous ? Si par exemple, vous êtes particulièrement menacée par sa relation à son ex, ou ses enfants, demandez-vous quelle place entendez-vous occuper pour votre conjoint ? Mère ? Femme ? Fille ? N’y-a-t-il pas des points de confusion ?
VALIDATION DES ACQUIS :
Dresser la liste de ce qui constitue les affaires intérieures de chacun. Avez-vous progressé sur le principe du droit de votre conjoint à disposer de lui-même ?
Sentez-vous que vous êtes maintenant capable d’aborder certains sujets autrefois interdits avec plus de sérénité ? Quel système politique vous semble le plus à même de décrire votre fonctionnement conjugal ou familial : démocratie, monarchie, anarchie ou …… dictature ?
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