Les causes affectives à la baisse des naissances

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Une des raisons de la baisse de natalité

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La baisse du taux de natalité est un phénomène mondial qui touche tous les pays. Ce mouvement n’est pas récent et a débuté dès le XIXème siècle. Par exemple, aux Etats-Unis le taux de fécondité a baissé dès 1860 de 7 enfants par femme à 3,6 en 1900. Il a atteint 2,2 en 1940 puis 2,12 en 2007 et 1,66 en 2021.

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En France, ce phénomène démographique majeur suscite des préoccupations croissantes. En effet, les chiffres récents montrent une tendance à la baisse du taux de fécondité, avec un nombre d’enfants par femme qui est passé de 2,00 en 2010 à 1,88 en 2020. Et nous en sommes à 1,64 enfant par femme en France métropolitaine en 2023 selon l'Insee (et 1,56 au Royaume Uni).

Bien qu'il existe d’autres causes comme le climat d'incertitude, la conjoncture économique, l’urbanisation, nous analysons ici les causes affectives de ce phénomène pour mieux comprendre le réel impact de nos déboires affectifs sur le taux de natalité. Et comprendre ainsi ce qu’il se passe dans les relations amoureuses d’aujourd’hui.

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Quels sont les principaux facteurs qui peuvent influencer la réticence à s’engager dans des relations amoureuses ?

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Les ombres d’un couple parental tumultueux

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On observe tous les jours au sein de Love Intelligence lors de nos accompagnements, que les modèles parentaux, en fonction de leur stabilité ou instabilité, créent des inégalités affectives chez les enfants devenus adultes.

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Des crises à répétitions, une mère et un père malheureux en couple, un divorce compliqué …ébranlent la confiance en l’amour. L’impact significatif sur les décisions des individus à s’engager, à plonger dans un nouvel univers familial, est réel :

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=> S’engager dans une relation amoureuse au long cours et fonder une famille est plus sujet à questionnement qu’avant.

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L’héritage des conflits
En premier lieu donc, les exemples de relations dans l’enfance : Les enfants regardent tout, tout le temps. Ils observent et apprennent des relations de leurs parents. Si ces relations sont conflictuelles, instables ou marquées par une séparation ou un divorce, cela va potentiellement influencer la vision qu’ont les enfants des relations amoureuses. Ils peuvent craindre de répéter les mêmes erreurs ou de vivre des expériences négatives similaires à leurs parents.

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Les relations amoureuses insatisfaisantes ont pourtant toujours existé !

Oui, ces relations ont toujours existé mais le modèle était établi et il était très peu remis en question. Donc, ces enfants intriqués dans les relations conflictuelles de leurs parents, devenus adultes (à l’époque du modèle patriarcal), lorsqu’ils ont été face à la décision de s’engager, la force du modèle était plus forte que leurs peurs la plupart du temps.

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La quête d’un modèle sain ou épanouissant

Le manque de modèles de relations saines : L’absence de modèles de relations saines et stables dans l’enfance peut rendre complexe l’envie d’établir une relation  car il y a la peur de ne pas savoir maintenir une relation amoureuse équilibrée et saine à son tour à l’âge adulte. Si un enfant assiste ou entend des disputes régulières, des insultes, il va potentiellement prendre comme exemple ce type de relations, le reproduire malgré lui à l’âge adulte. D’autres, en revanche, vont mettre un point d’honneur à ne pas reproduire le schéma familial et travaillent dans ce sens. Les individus sont en quête d’un modèle sain ou épanouissant qu’ils ont des difficultés à trouver.

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Aujourd’hui, les peurs prennent plus de place

Aujourd’hui, chacun part d’une feuille blanche et veut construire sa vie selon ses envies. Et quand vient l’état amoureux et une jolie relation qui se profile et pourrait donner lieu à l’envie d’un enfant, ou d’un deuxième enfant, les résistances comme les peurs émergent plus facilement et sont écoutées et questionnées. Les difficultés du couple naissant remettent en question très facilement le projet d’enfant.

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Les fondations de l’Amour

L’attachement et la sécurité émotionnelle :  selon la qualité des relations vécues avec nos parents, nous avons développé pendant l’enfance une certaine façon d’être au monde, d’être avec les autres et d’être avec soi-même, émotionnellement. Ces façons de fonctionner sont appelées style d’attachements.

Ces styles d’attachement formés pendant l’enfance jouent un rôle crucial dans les relations adultes. Un attachement insécurisant (par exemple anxieux) peut résulter d’une relation parent-enfant instable et peut conduire à des difficultés dans la formation de relations amoureuses stables.

Avant les années 80, ces insécurités n’étaient pas autorisées à mettre en balance un projet familial.

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Un réveil tardif

Nous accompagnons chaque jour, des femmes en particulier, qui viennent nous voir tardivement en lien avec leur projet amoureux de fonder une famille (entre 35 et 44 ans). Les peurs, la difficulté des rencontres engageantes ou des relations épanouissantes les rendent démunies face à leur projet. Heureusement, chacun a en soi la capacité à émouvoir, à créer une réciprocité ;  Un peu d’éducation affective, de réflexion sur ses choix, de confrontation saine à l’autre et ça repart !  L’amour est pour tout le monde et pour toutes les souffrances et blessures. Nous sommes tous égaux face à notre capacité à émouvoir et créer une réciprocité amoureuse. Si cela ne se passe pas, c’est que nous coupons la connexion émotionnelle. Il faut alors comprendre ce que l’on ne révèle pas de soi ; Et comprendre ce que l’on ne va pas chercher en l’autre pour se donner la chance d’un choix inspirant et d’un amour réciproque.
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Comprendre comment s’épanouir en amour

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La grande tendance à l’autonomie. Autonomie volontaire ou subie ? Le double tranchant

L’indépendance et l’autonomie : Les parents encouragent volontiers une forte indépendance et autonomie de leurs enfants, eux même ayant eu goût à ces premiers vents de liberté. Involontairement, certains l'engramment dans une conduite de vie sans attache affective : une vie à deux peut leur sembler vite encombrante, ou envahissante. Les enfants devenus adultes  privilégient leur liberté personnelle et leurs objectifs de carrière pendant toute leur trentaine. Le réveil de l’envie d’une famille arrive parfois tardivement.

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=> Et la notion de compétence à savoir faire grandir une relation amoureuse épanouissante rentre aussi en compte.

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Certains se distancent des relations amoureuses et de la fondation d’une famille en imaginant en être incapables.

D’autres déplorent, et plus souvent les femmes, que les hommes qu’elles aiment sont incapables de s’engager.

Aujourd’hui, les parents incitent les enfants à partir de chez eux, voyager, découvrir le monde et être autonomes, libres d’attaches. C’est sans compter bien sûr sur notre besoin d’attachement et de lien affectif ; Et il y a donc confrontation entre injonction parentale et besoin de se lier…Pas toujours facile, ainsi, de fonder un foyer.

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Valeurs familiales: Le poids des attentes

La transmission des valeurs et des croyances : Les parents transmettent consciemment ou inconsciemment des valeurs et des croyances à leurs enfants. Quelles sont les valeurs familiales qui sont transmises aujourd’hui ? Elles incluent nous semble t’il une méfiance ou une dévaluation des relations amoureuses ou du mariage. Les enfants devenus adultes peuvent intérioriser ces croyances et les reproduire plus tard.

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Traumatismes et pressions: Les cicatrices invisibles

Les enfants qui ont vécu des traumatismes ou des abus au sein de leur famille peuvent développer une méfiance envers les relations intimes et peuvent éviter de s’engager émotionnellement par peur d’être blessés. Un enfant battu ou maltraité va avoir des séquelles psychologiques sévères qui l’empêchera potentiellement de construire une relation amoureuse saine et durable.

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L’écrasante charge des espérances
Les pressions et les attentes familiales : Des attentes familiales élevées, que ce soit en matière de réussite professionnelle, académique ou autre, peuvent pousser les individus à se concentrer sur ces objectifs au détriment des relations amoureuses. Une famille où tous les membres de la famille sont médecins et que la pression de faire à son tour médecine est élevée, la personne va se concentrer sur sa réussite professionnelle en premier lieu et mettre dans un coin ses idées de se mettre en couple ou d’avoir une famille.

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Les changements des attitudes sociales ont aussi un impact considérable sur la décision des personnes de fonder une famille :

La révolution du matriarcat moderne
Les rôles traditionnels de genre évoluent, avec de plus en plus de femmes qui s’engagent dans des carrières longues et exigeantes. La société a encouragé les femmes à poursuivre leurs ambitions professionnelles, à accéder à des postes de responsabilité dans des domaines autrefois dominés par les hommes. Cette évolution a un impact sur les décisions de fonder une famille car les femmes peuvent choisir de retarder ou de ne pas avoir d’enfants pour se concentrer sur leur carrière. Elles mettent l’affectif de côté. Un sujet trouble où elles ne se sentent pas toujours respectées, écoutées, comprises, aimées comme elles le voudraient. Puis vers l’approche de la quarantaines, elles prennent souvent le sujet affectif à bras le corps. Certaines malheureusement déplorent les difficultés rencontrées sans chercher à comprendre comment trouver leur chemin affectif, leur moitié. D’autres se remettent en question, accueillent autrement l’autre et basculent vers la trajectoire de la famille sur le tard.

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L’ère de l'individualisme , Moi avant Nous !
Une valeur croissante est placée sur l’individualisme et la liberté personnelle. De nombreux jeunes adultes d’aujourd’hui accordent une grande importance à leur épanouissement personnel, à la réalisation de leurs objectifs professionnels et personnels, ainsi qu’à la découverte de soi à travers des expériences variées telles que les voyages, les loisirs, les études, les projets ou simplement de jouir d’un mode de vie sans les responsabilités liées à l’éducation des enfants. Cela va avoir un impact significatif sur les relations amoureuses et par conséquent sur la fondation d’une famille.

Avoir un enfant coûte cher !

Les coûts financiers et les contraintes organisationnelles associés à l’éducation des enfants sont perçues comme des obstacles majeurs. La hausse du coût de la vie, les préoccupations concernant les défis économiques tels que le coût de la garde d’enfants, des activités, de écoles, études … influencent également les décisions concernant la parentalité. Financièrement les jeunes adultes d’aujourd’hui ne peuvent pas se payer par exemple le logement nécessaire pour élever un enfant dans les grandes villes, ils reportent donc leur désir de fonder une famille.

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Redéfinition du mot mariage et famille, vers une diversité acceptée
Les normes concernant le mariage et la fondation d’une famille évoluent. Autrefois le mariage était souvent considéré comme le seul modèle acceptable pour former une famille, avec des rôles clairement définis pour chaque membre du couple. Cependant de nos jours, nous remettons en question cette vision traditionnelle du mariage et de la famille, optant pour des formes de relations et de structures familiales plus diverses. Par exemple le nombre croissant de familles monoparentales, LGBTQ+, les trouples, l’acceptation croissante de rester célibataire ou sans enfant, les mariages tardifs ou les couples  choisissant de ne pas se marier du tout illustrent cette diversité. Ces changements influent sur le choix de fonder une famille car le modèle traditionnel ne rassure pas, n’inspire pas. Il n’est plus vu comme un modèle pour la plupart des hommes et des femmes des jeunes générations.

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En conclusion, la baisse de natalité en France est le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs économiques, sociaux, culturels,et démographiques. Pour inverser cette tendance, il est essentiel d'adopter une approche multidimensionnelle qui tient en compte de tous les éléments que nous avons aborder, en mettant l’accent sur la potentielle création d’un nouvel environnement favorable à la parentalité qui respecte les choix individuels et les divers modes de vie.  

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