La masculinité traditionnelle tue nos hommes

Par
Florence Escaravage
3 min
21/5/2024

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Quand le patriarcat se heurte à des paradoxes, les hommes en subissent les conséquences…

Les limites de la masculinité traditionnelle pour les hommes

La masculinité traditionnelle tue nos hommes « Plus un homme se raccroche à une conception rigide de la masculinité, plus il risque de souffrir de dépression, de solitude ou de manquer de respect à autrui. »

"À moins de faire partie d’une association d’hommes, rares sont ceux qui réfléchissent de façon régulière à ce qu’être un homme signifie", constate Matt Englar-Carlson, qui dirige le Center for Boys and Men à l’université d’État de Californie à Fullerton. On est homme, et puis c’est tout.” L’Association Américaine de psychologie (APA) a longtemps travaillé, uniquement, sur les femmes et les séniors. Elle révèle enfin sa longue étude sur les hommes et provoque la polémique par ce qu’elle nous livre. 40 ans de recherche, 13 ans de restitution. L’APA nous révèle les effets néfastes de la masculinité traditionnelle sur les hommes et sur leur santé psychologique.

Les chiffres qui tuent

1. Le taux de décès par suicide est 3,5 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes, 2. Les hommes rencontrent plus de difficultés scolaires et sont plus durement punis à l’école, 3. Ils représentent 77 % des victimes d’homicides (et 90 % de leurs auteurs).

La masculinité traditionnelle tue nos hommes

Et selon l’APA, quelle est l’une des grandes causes de ces troubles ? Rien d’autre que la “masculinité traditionnelle” ; c’est-à-dire une conception occidentale de la virilité reposant, parfois à l’excès, sur le stoïcisme (courage et impassibilité face à la douleur et à l’adversité), la domination, l’agressivité et la compétition.

“Tout le monde nourrit des idées sur ce que doit être le comportement d’un homme”, souligne Ronald Levant, qui était président de l’APA lorsque le projet des Guidelines a été lancé, et qui y a travaillé sans relâche. “Or nos conclusions le montrent de façon frappante : l’adhésion à ces idées est directement liée à des troubles.” Plus un homme se raccroche à une conception rigide de la masculinité, plus il risque de souffrir de dépression, de solitude ou de manquer de respect à autrui.

Nos hommes, malades comment ?

Pour résumer, ce que nous disent les Guidelines for the Psychological Practice with Boys and Men, c’est que certains hommes sont malades. Mais s’agit-il des malades dont nous devons prendre soin ou encore veiller sur eux ? Ou bien des malades qu’il faut affubler d’un masque façon muselière comme [le tueur en série] Hannibal Lecter [dans le film Le Silence des agneaux] et les isoler du reste de la population ? Nous n’en sommes pas là.

Après la parution de ces informations, beaucoup ont réagi comme si les orientations de l’APA recommandaient la deuxième option (laquelle ?), a constaté Ronald Levant avec effroi. Comme si ce document de trente pages mettait en cause, non pas une masculinité traditionnelle rigide, mais toutes les masculinités confondues, et d’une façon plus générale, les hommes.

Réactions de Fox news

La présentatrice de la chaîne ultraconservatrice Fox News Laura Ingraham a ainsi accusé l’APA de faire l’amalgame entre la virilité et des comportements “à la Harvey Weinstein”. Dans la National Review, une revue de droite, l’auteur David French a lui aussi critiqué l’étude : Il est intéressant de voir que, dans un monde qui exhorte les enfants, filles et garçons, à être ‘eux-mêmes’, la règle s’applique bien souvent à tous sauf au mâle ‘traditionnel’ ayant des dispositions et des penchants masculins traditionnels. Individu qui serait donc un problème, qui serait même bien souvent jugé toxique.

Selon un sondage du Pew Research Center réalisé en 2018, la moitié des Américains (53%) ont déclaré que leur société respectait plutôt les hommes virils. Les femmes préfèrent ces derniers (62%). Lire aussi : Ce que les femmes attendent des hommes

Masculinité américaine, le regard de Monica Hesse du journal Courrier International issu du journal Washingtonpost.

« Il y a quelques années, je suis partie en reportage dans la banlieue de Detroit pour couvrir une rencontre de militants pour les droits des hommes : ils étaient plusieurs dizaines, blancs pour la plupart, venus de loin pour échanger sur leur sentiment d’une masculinité assiégée. Le pire, déploraient-ils, c’est que personne ne tenait compte de leurs souffrances. Certains de ces hommes étaient bien ce que l’on appelle “toxiques”. L’un d’eux s’est ingénié à plusieurs reprises dans la journée à me demander d’aller lui préparer un sandwich pour me dire ensuite que c’était une blague (“jambon, fromage, pain blanc – ha, ha !”). Mais beaucoup, surtout, étaient tristes. Ils parlaient taux de suicide, de dépression masculine, de la solitude de l’homme. Ils parlaient exactement, avec d’autres mots, de ce que pointent les dernières recommandations de l’APA. Ils suppliaient désespérément que quelqu’un daigne leur accorder un peu d’attention, leur trouve une solution.

Pour autant, la plupart d’entre eux étaient convaincus que cette solution passait par des changements de la part des femmes. Il suffirait que les femmes arrêtent de leur prendre leur boulot et ils ne seraient plus déprimés. Il suffirait que les femmes arrêtent de considérer l’attention sexuelle comme du harcèlement, et ils ne seraient plus si seuls ». Lire aussi : Les profils d’hommes.

Remettre en question le fondement de l’identité masculine.

Collectivement, ces hommes blancs hétérosexuels et en bonne santé représentent la catégorie sociale la plus privilégiée des États-Unis (la catégorie “Pères fondateurs”’) mais, comme beaucoup, sont persuadés d’être des opprimés nous raconte la journaliste américaine Monica Hesse qui conclut : « oui, il arrive que l’on soit écrasé par ce que l’on a soi-même construit, oui, il est tout à fait possible d’inventer un jeu dont vous serez le perdant ».

Les recommandations de l’APA ont ceci de délicat : elles nous mettent face à un fait complexe : dans une société où les rôles attribués à chaque sexe ont toujours été rigides, et ont toujours accordé une part disproportionnée du pouvoir à l’un au détriment de l’autre, les dominants souffrent tout autant que les dominés. C’est d’ailleurs précisément le problème des mauvais systèmes : ils traumatisent tout le monde. La remise en question de nos schémas est en train d’opérer, mais elle est lente car il est difficile d’admettre que pour aller mieux, le modèle masculin doit rompre avec des qualités qui fondent leur identité.

La grande difficulté : Nommer ses émotions.

Le professeur-psychologue Matt Englar-Carlson, qui a travaillé sur les recommandations de l’APA, conclut qu’il ne croit pas les hommes mauvais, il ne pense même pas qu’il y ait de mauvaises façons d’être un homme. “De nombreux hommes vivent avec l’idée qu’on attend d’eux qu’ils soient courageux, indépendants, qu’ils n’aient besoin de personne pour faire avancer les choses ; ce sont là des compétences qui peuvent se révéler très utiles”, rappelle Englar-Carlson. Lire aussi : L’homme viril

Love Intelligence nous rappelle que le problème survient quand un homme estime que ce sont là les seuls outils à sa disposition : quand il a besoin d’aide et a peur d’en demander, quand il ressent des émotions, qu’il est incapable de les nommer, de les exprimer. Ou encore quand il s’en veut car il se sent impuissant avec ces seuls outils, et qu’il ne trouve d’autre soupape que le silence, le repli sur soi, et parfois, la violence.

Aider les hommes à mieux vivre et en meilleure santé, là est l’ambition des recommandations de l’APA, insiste-t-il. Comment pouvons-nous, en tant que praticiens, coachs, thérapeutes, aider les hommes à vivre libérés du carcan des stéréotypes de genre ? Depuis cette publication, où les critiques pleuvent que leurs conclusions nous enjoignent à “ne pas aimer” les hommes traditionnels, Carlson avait répondu : « mais si je les aime, c’est justement pour ça que je ne veux pas qu’ils souffrent !”

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