Du deuil et de la perte …

Par
Florence Escaravage
10 min
21/5/2024

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QUELLE SERAIT L’ATTITUDE « IDÉALE » DU CONJOINT FACE À SON/SA PARTENAIRE ENDEUILLÉ(E) ?

Il est fréquent que la souffrance engendrée par le deuil génère, en plus de l’abattement, une bonne part d’agressivité, et en premier lieu, vis-à-vis de notre conjoint. Pourquoi ? Parce que le deuil est, quel que soit ce qui a été perdu, la perte d’un objet ou d’un rêve ou d’une illusion de plénitude, la prise de conscience qu’il ne sera désormais plus jamais possible d’être à l’abri du manque, que la condition humaine se caractérise par une position chronique d’insatisfaction et que le rêve de regagner métaphoriquement un équivalent de ventre maternel, totalement protégé et comblé est un leurre.

Et contre qui épancher notre colère de cette découverte douloureuse ? Bien sûr notre conjoint, car c’est de lui que l’on attendait la réalisation de ce fantasme, à la base de l’emballement amoureux fusionnel des débuts. Alors, qu’attend-on dans ces moments de notre conjoint ? De la patience, de la compréhension et surtout, la capacité à ne pas se laisser entraîner dans des querelles inutiles.

Et pour aider mon conjoint à sortir de l’abattement, lui proposer, et insister (!), des petits moments de plaisirs qui pourraient le réconcilier avec le bonheur de vivre : une terrasse ensoleillée, une promenade, une réunion amicale, des compliments valorisant ce qu’il arrive à réaliser malgré la dépression …. Tout ce qui peut renouer le fil un peu brisé du lien avec le monde extérieur.

POURQUOI LA DOULEUR DU DEUIL PEUT S’ACCOMPAGNER DE DÉPRESSION : QUEL JOINT INTIME TOUCHE-T-ELLE ?

Le deuil, la perte, la séparation …mais aussi la dépression ? Ce qui accompagne le deuil, c’est la dépression, qui peut être d’une intensité variée et, dans le pire des cas, aller frapper « au joint le plus intime du sentiment de la vie » selon le psychanalyste Jacques Lacan.

EN DEUIL : QUE SE PASSE-T-IL ? FAUTE OU TRISTESSE ?

Soudain nous n’avons plus envie de rien. Le monde est devenu vide, a perdu son sens. Nous n’avons plus de force, plus d’énergie, chaque geste coûte. Parfois, à cette immense fatigue se rajoute la tristesse ou pire, un sentiment de faute. Nous nous accusons sans cesse de manquements, d’erreurs, notre estime de soi a disparu. Nous avons le sentiment de n’être plus rien, dans un monde déserté et ayant perdu ses couleurs.

QU’AVONS-NOUS PERDU … ET QU’EST-CE QUI S’EST ÉTEINT ? ET SI JE NE LE SAVAIS PAS VRAIMENT ?

Lorsque nous avons conscience d’avoir perdu un proche ou subi un grave échec, nous avons l’explication toute trouvée à notre mal-être. Dans ce cas, nous nous accordons le temps nécessaire pour accomplir notre travail de deuil. Lorsque par contre, consciemment nous ne savons pas ce que nous avons perdu, la première étape est de parvenir à identifier ce qu’inconsciemment nous avons perdu, à mettre des mots sur ce qui a été perdu. A propos de l’endeuillé, Freud précise, « celui-ci sachant sans doute qui il a perdu mais non ce qu’il a perdu en cette personne. »

CONFIGURATION 1 QUI COMPLIQUE LE DEUIL : NOS SENTIMENTS VIS-À-VIS DE LA PERSONNE PERDUE ÉTAIENT PAR TROP TEINTÉS D’AMBIVALENCE

Lorsque nous sommes confrontés à un deuil, que ce soit la perte effective d’un objet aimé ou une humiliation, une déception, une faillite de nos idéaux, le travail pour surmonter l’épreuve sera rendu plus ou moins rendu difficile par deux configurations, qui ont fait glisser du côté de l’inconscient nos sentiments vis-à-vis de ce qui a été perdu.

Toutes nos relations humaines sont teintées d’ambivalence, c’est-à-dire un mélange d’amour et de haine. Pour Freud, la seule exception serait celle de la mère vis-à-vis de son enfant garçon qui est « la plus parfaite, la plus facilement libre d’ambivalence de toutes les relations humaines ».

Quelle amitié n’est pas teintée de rivalité ? Quel amour n’a pas sa trace de ressentiment ?

Pourtant, dans certains cas, cette part de haine est totalement refoulée, surtout vis-à-vis de nos parents avec lesquelles nous aimerions avoir une relation idyllique. Et plus la relation est en apparence sous le signe de l’amour le plus pur, plus la haine est là, tapie, masquée, déplacée, attendant la plus légère offense pour se déchaîner à visage découvert.

Selon Freud, le deuil est une réaction à la mort d’une personne, mais aussi à toute sorte de vécu de perte : valeurs, idéaux, sentiment, illusions.

Ce qui en résulte, c’est une perte d’intérêt pour le monde extérieur, « un seul être vous manque et tout est dépeuplé », une confrontation au vide, au manque, une perte brutale de sens, d’élan vital. Freud va différencier trois sortes de deuil : le deuil normal, le deuil pathologique et enfin la mélancolie.

Dans la mélancolie, l’endeuillé va s’auto déprécier, s’auto accuser, dire à son sujet les pires choses dans une « absence totale de honte ». En fait, les accusations dont il s’accable vise l’objet aimé et perdu.

CONFIGURATION 2 QUI REND LE DEUIL DIFFICILE : LORSQUE LA PERSONNE PERDUE CONTRIBUAIT À MON IDENTITÉ (ALORS QUE L’AMOUR OBJET REND LE DEUIL INTERCHANGEABLE)

Quand la personne aimée est plus qu’investie du côté de l’amour identitaire, la perte du moi est difficile. C’est-à-dire ? Notre présence au monde nécessite qu’en permanence nous accordions de l’intérêt à ce qui nous entoure. Amis, famille, amour, travail, hobbies, causes politiques, sentiments patriotiques, nous sommes faits de tous ces liens et l’équilibre de notre sentiment d’être heureux en dépend.

Selon Freud, il y a deux manières d’investir le monde et ses objets, de nous lier à lui, soit de manière narcissique, soit de manière objectale. Les investissements narcissiques sont une partie de notre moi, touchent à notre image, à notre être. Les investissements objectaux, se situent du côté de l’avoir, du plaisir, de la sexualité au sens large.

On voit tout de suite, qu’une perte du côté de l’avoir passe sans trop de difficulté. Dans ce cas, un objet peut en remplacer un autre, un plaisir compense l’absence d’un autre. Quand il est question d’être, d’image de soi, le deuil devient un très long chemin. L’humiliation est durable, la blessure longue à cicatriser. Le moi est mutilé par cette perte. Freud le dit en ses termes « l’ombre de l’objet tombe sur le moi ».

Nous passons alors de la lumière à l’obscurité. Face à une perte, deux réactions sont possibles, le deuil ou la mélancolie et la différence vient justement de la fonction occupée pour nous par ce qui a été perdu, narcissique (une partie de moi) ou objectal.

COMMENT L’ÊTRE PERDU A –T-IL CONTRIBUÉ À MA CONSTRUCTION ? POSITIVEMENT OU NÉGATIVEMENT ? QU’APPELLE-T-ON VIRAGE MÉLANCOLIQUE ?

La mélancolie, une perte totale du moi ? La dépression au plus fort ? L’être perdu peut avoir constitué le ciment de la construction du moi de l’endeuillé, dans ce cas la perte de l’objet entraine la perte du moi, l’autre m’avait fait à son image, m’avait offert une « identification narcissique », le perdre équivaut à n’être plus personne, c’est le virage mélancolique. « La mélancolie se caractérise (…) par une dépression profondément douloureuse, une suspension de l’intérêt pour le monde extérieur, la perte de la capacité d’aimer, l’inhibition de toute activité et la diminution du sentiment d’estime de soi qui se manifeste par des auto-reproches et des auto-injures et va jusqu’à l’attente délirante du châtiment. »

Dans le cas du deuil, nous retrouvons les mêmes manifestations de perte d’intérêt pour tout ce qui n’est pas le défunt, seule la perte du sentiment d’estime de soi caractérise la mélancolie.

OUI, LE DEUIL NE SE FAIT QUE DANS LE TEMPS ! QUELS LIENS ET FILS FAUT-IL LIBÉRER ? TOUT DEUIL A BESOIN, POUR ÊTRE VAINCU, DE TEMPS ET IL EST IMPORTANT DE RESPECTER CE TEMPS ….

Nous « comptons bien qu’il sera surmonté après un certain laps de temps, et nous considérons qu’il serait inopportun et même nuisible de le perturber. » Dans tous les cas, il faut laisser le temps faire son œuvre. Selon Freud, le sujet aux prises avec le deuil ou la mélancolie a besoin d’un travail spécifique, qui va, en desserrant les liens avec la personne partie, découper un à un les fils qui le reliait à la personne perdue et que les sentiments d’amour attachés à la personne perdue se libèrent et se fixent sur un nouvel objet d’amour.

PERTE D’UNE MÈRE ET D’UN PÈRE, QUELLE DIFFÉRENCE ? MOURIR AU PARADIS PERDU DE L’ENFANCE…

Comme Freud l’a énoncé à partir de son propre vécu, il n’y a pas, dans une vie d’homme, de pire épreuve que la perte d’un père. Quant à la mort de sa mère, c’est certainement encore plus douloureux. Tant que nos ascendants sont là, nous sommes toujours des enfants, au moins en partie. Amour inconditionnel, idéalisation de nous-mêmes, lieu d’une protection absolue….

Tous ces bienfaits s’attachent aux figures parentales. Que nous reconnaissions nos parents réels garants de ce point de sécurité et de bonheur absolus ou que nous nous plaignions de leurs défaillances dans ces fonctions idéalisées, tant qu’ils sont de ce monde, nous gardons malgré tout l’espoir que nous soit rendu le doux paradis de la prime enfance. Lorsque survient leur mort réelle, la réalité fait effraction.

QUELLE PERTE NOUS FAIT ENTRER POUR TOUJOURS DANS L’ÂGE ADULTE ?

Dans Le livre de ma mère, Albert Cohen fait l’expérience du deuil de sa mère, date fondatrice de son entrée dans l’âge adulte. « Ton enfant est mort en même temps que toi. Par ta mort, me voici soudain de l’enfance à la vieillesse passée. Avec toi, je n’avais pas besoin de faire l’adulte. » Par le deuil, Albert Cohen devient à la fois un vieillard prématuré et un orphelin attardé.

Lui qui avait pu être un fils ingrat vis-à-vis d’une mère un peu gênante pour sa prestigieuse vie sociale d’écrivain et de diplomate, avec son pesant accent oriental et son allure endimanchée, un peu encombrante pour sa glorieuse et tumultueuse vie amoureuse, va se réveiller soudain terrassé par le manque et le remord.

Le regret d’avoir délaissé ce qui lui semble aujourd’hui le plus précieux, la dévouée présence maternelle pour courir après les chimères de l’ascension sociale et de l’amour passion. « Pleurer sa mère, c’est pleurer son enfance. L’homme veut son enfance, veut la ravoir, et s’il aime davantage sa mère à mesure qu’il avance en âge, c’est parce que sa mère, c’est son enfance. J’ai été un enfant, je ne le suis plus et je n’en reviens pas. »

COMMENT AFFRONTER SA PROPRE FINITUDE… MOI AUSSI, JE SUIS MORTEL…

Au-delà de la nostalgie ressentie pour nos parents défunts, ce qui est particulièrement douloureux, c’est qu’après le deuil d’un proche il n’est plus possible d’occulter notre propre finitude. Le sentiment d’immortalité que nous ressentons tant que nos parents sont vivants, tombe instantanément lorsqu’ils nous quittent. Nous sommes désormais en première ligne, le prochain sur la liste. Dans son Journal de deuil qu’il tient pendant les deux ans qui suivent la mort de sa mère qu’il appelle « mam », Roland Barthes, nous confie « J’habite mon chagrin et cela me rend heureux. Tout m’est insupportable qui m’empêche d’habiter mon chagrin. »

L’APRÈS DU DEUIL : LE VERTIGE DE LA LIBERTÉ !

Pendant longtemps, même adultes, nos parents nous dérangent car nous les percevons comme des obstacles à notre propre réalisation. Nous nous empêchons de vivre certaines expériences, choix amoureux ou professionnels par crainte de leur supposé jugement. Lorsqu’ils ne sont plus de ce monde, ce fantasme, cette fiction a du mal à se maintenir et nous perdons l’alibi d’être empêché sur le chemin de nos désirs par des interdits parentaux. La possibilité de la transgression et de l’affranchissement s’offre à nous avec une intensité accrue.

DEVENIR SA PROPRE BONNE MÈRE POUR PRENDRE SOIN DE SOI ….

Comme Barthes l’écrit dans Journal de deuil, « désormais et à jamais, je suis à moi-même ma propre mère ». Perdre ses parents, passé le temps du deuil, ouvre sur la possibilité de réaliser que nous venons de perdre le meilleur lien, le plus sûr, le plus sincère, le plus inconditionnel qu’il est possible d’avoir. A partir de là, peut s’opérer le bond hors de la névrose qui nous fait espérer en vain, attendre de manière illusoire que quelqu’un nous donne ce que nous n’avons jamais reçu. Ne reste alors qu’une solution, devenir pour soi, aussi bienveillant, à l’écoute, tendre, compréhensif que peut l’être une mère idéale !

RACONTER L’AUTRE POUR CONTINUER À LE FAIRE VIVRE

« Je me raconte comme ce serait si elle était encore en vie. » « Oui, les mots, ma patrie, les mots, ça console et ça venge ; mais ils ne me rendront pas ma mère. » déplore Albert Cohen. La perte d’un proche ouvre souvent la voie à une sublimation, une activité artistique. Par l’intermédiaire de l’œuvre, nous tentons de redonner vie à l’être cher perdu : le peindre, lui écrire, écrire à son sujet pour le faire revivre … Autant de stratégies pour rester en présence de l’absent, laisser émerger les souvenirs … Retrouver à l’intérieur de soi l’objet aimé mort et le rendre ainsi éternel. Tenter de rendre sa mère immortelle en l’inscrivant dans une œuvre, en la faisant entrer dans l’histoire, en construisant un monument tendant à universaliser cette mère singulière pour en faire un symbole, un idéal de la maternité, le lieu d’une possible résurrection de l’être perdu.

UN CAS QUI ÉCLAIRE : ELLE SE PERD EN PERDANT L’AUTRE, POURQUOI ?

Mathilde avait connu David l’été de ses 17 ans. Elle avait été instantanément séduite par ce garçon artiste, étrange, solitaire, ombrageux et il faut le dire plutôt disgracieux. D’épaisses lunettes dissimulaient de très beaux yeux et il semblait faire exprès de se vêtir bizarrement. Ce qui l’avait charmée, c’était surtout ses goûts : la chanson française, la littérature, le questionnement philosophique et une manière de s’exprimer extrêmement précieuse. Immédiatement, pour elle, il fut l’unique. Son idéal masculin était désormais forgé sur ce modèle et intangible.

Elle aimait tout ce qu’il aimait, était passionnée par la découverte de son univers. Rien ne put avoir lieu entre eux. Sans doute se ressemblaient-ils trop ! Sans doute, David était trop pris dans une violente haine de lui-même, de son physique ingrat, de ses origines très modestes, il savait qu’avec Mathilde il serait resté le même, puisqu’elle l’aimait ainsi. Il choisit donc le contraire : une fille très jolie, plutôt sotte, au plus loin de ses valeurs, ambitieuse, déterminée à le conduire vers la métamorphose. Cette fille était de surcroît une amie de Mathilde, c’est par elle qu’ils firent connaissance.

Mathilde ne réagit pas à l’intensité du choc. Ce fut pour elle une sorte de mort, même si consciemment elle ne sentit rien, car non seulement, l’homme qu’elle aimait lui était ravi par une de ses amies, mais surtout c’était un véritable reniement, la négation d’elle-même, ce choix était un meurtre accompli contre tout ce qu’elle incarnait. Immédiatement Mathilde s’engagea dans une autre relation peu satisfaisante, eut des enfants, sombra dans une vie bourgeoise et conventionnelle, sans aucune continuité avec ce qu’elle aimait.

Elle n’avait pas oublié David et continuait à y penser dès que sa vie lui était trop pesante. C’est en entamant un travail analytique qu’elle put, peu à peu, retrouver le chemin de sa vie. Elle trouva un job dans une revue d’art, se mit à la peinture où elle se découvrit un certain talent. Un jour, alors qu’elle était à une terrasse de café, elle revit, par hasard, David après quinze ans. Il vint s’asseoir près d’elle et ils commencèrent à refaire connaissance.

Du jeune homme rebelle et hors système, tellement poétique, qu’elle avait adulé il ne restait plus rien, elle avait face à elle, un homme arriviste et vaniteux, il avait finalement fait une brillante carrière commerciale ….

Mathilde sombra aussitôt dans une immense dépression nerveuse dont il lui fut impossible de comprendre la cause. Sa vie n’avait plus de moteur. Le désir s’était absenté de sa vie. Un trou noir. Sans le savoir, elle avait perdu son idéal. Un deuil immense s’était abattu sur sa vie. L’amour de son travail, sa passion pour la peinture parvinrent à la tenir vivante et l’aidèrent à surmonter, peu à peu, son sentiment d’écrasement.

C’est quand elle fit la connaissance de Yan, un violoniste qui avait autant de talent que d’humilité, que revint sa joie de vivre. Elle s’était enfin retrouvée.

LE CAS QUI SAUVE : HENRY, COMMENT SURVIVRE À CERTAINS DEUILS ?

Henry avait dix-huit ans lorsqu’il perdit son frère aîné dans un accident de voiture. Malgré les années qui passaient, l’oubli ne pouvait recouvrir d’un manteau d’apaisement cette blessure toujours à vif. La haine le taraudait vis-à-vis du chauffard, intacte. Il avait fait de son appartement un véritable musée à la gloire de son frère : pas un centimètre carré du sol au plafond qui ne soit occupé par des photos de son frère, de la naissance à la mort.

Vingt ans après le décès, il eut l’idée de réaliser un documentaire sur la musique des années soixante, la grande passion de ce frère parti trop tôt, parti avant d’avoir pu réaliser le rêve de sa vie, avant d’avoir pu accomplir son œuvre. Lorsque ce travail fut terminé, qu’il put dans le générique le dédier à son frère, qu’une honorable pierre tombale put ainsi orner la mémoire du défunt, il s’apaisa.

Quelques mois plus tard, Henri déménageait vers un appartement dont il put laisser les murs blancs. Sa vie n’était plus confisquée par le fantôme de son frère disparu.

EXERCICE ET RECETTES ANTI-DÉPRESSION

Plutôt qu’un véritable exercice, nous vous proposons quelques petites recettes anti- dépression qui ont fait leurs preuves.

Il est impératif de se forcer et de surmonter à tous petits pas le sentiment d’écrasement et de vide.

Si le deuil se caractérise par un sentiment d’estime de soi dévastée, la recherche doit porter sur ce qui peut restaurer, par petites touches gratifiantes, notre narcissisme : faire du sport, se faire les ongles, choisir une jolie robe, cuisiner, ranger sa bibliothèque … ?

Tout ce qui peut donner de manière simple et immédiate un petit sentiment de fierté, de capacité retrouvée.

Si le deuil se caractérise surtout par la tristesse d’avoir perdu l’être auquel on tenait, la recherche doit porter sur les petits moments de plaisir que la vie nous apporte et auxquels nous tenons plus que tout : écouter notre morceau de musique préféré, se promener, prendre un café à une terrasse ensoleillée ?

Tout ce qui peut nous faire renouer par petits éclats avec l’amour de la vie. Et dès que possible, retrouver les autres et le plaisir de l’échange …

VALIDATION DES ACQUIS

Tous les discours positifs ne pourront rien face à certains deuils. Autant l’admettre. Si la perte de ses parents, un accident de la vie d’une certaine intensité, … peuvent être surmontés car dans l’ordre des choses, il est certains deuils impossibles. A quoi bon les citer … chacun a en soi la réponse à ces pertes dont il est impossible, lorsqu’elles nous frappent, de se relever autrement que par des défenses un peu artificielles, comme une euphorie ou une effervescence affichées voire même des stratégies de dénis de l’événement. La religion et la foi sont également des recours choisis par certains pour apaiser une douleur insupportable. Que chacun tente de trouver la solution la plus adaptée pour poursuivre son chemin malgré tout, lorsque l’on est contraint à devoir accepter l’inacceptable …

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Franchement je donne mon avis car je pense quon ne peut pas critiquer le programme il est fait par des personnes qui accompagnent les gens dans leur vie de couple sans pour autant avoir une approche psy.

Gaëlle