Lorsqu’un homme est principalement attiré par la beauté d’une femme

Que se passe-t-il quand un homme est séduit par la beauté d’une femme et qu’il se laisse embarquer dans l’histoire sans avoir vérifié qu’elle avait un minimum de valeurs qui lui correspondaient ?

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La relation a t-elle des chances de s’essouffler ? 

Il m’arrive parfois en coaching d’accompagner des hommes qui n’ont pas eu beaucoup de relations, alors évidemment, une fois redevenus célibataires, ils sélectionnent toujours de jolies filles pour leurs premières rencontres, via des sites Internet. J’observe au fil des années que ces hommes, encore candides, ouvrent néanmoins rapidement un espace de communication riche, pluriel, où ils deviennent si intelligemment curieux de l’autre que tout circule parfaitement. Comme ce sont des hommes ouverts, qui savent se remettre en question, ils sont pour la plupart d’entre eux assez faciles à coacher. Très à l’écoute, ils comprennent bien ce principe d’espace de communication à mettre en place (ils savent vite poser les bonnes questions). Un espace où tout jaillit : les émotions, les sensations, mais aussi les troubles, les émois. La femme en face d’eux, de nature sensible, n’a pas pour habitude d’être ainsi comprise. Et c’est ce qui change tout. Elle s’ouvre à eux, car l’homme fait résonner des cordes depuis longtemps endormies en elle. Nous verrons comment ouvrir cet espace de communication à l’étape 3. 

Les femmes aimées pour leur beauté se disent assez vite : mais qui cet homme aime-t-il finalement : cette femme qu’il est parvenu à conquérir, de surcroît jolie, ou bien cette illusion qu’il a de son « moi valorisé » par ce beau tableau de chasse ? Si c’est son moi valorisé, j’l’abandonne rapidement. Si, en revanche, il accueille cette femme sensible en moi, agitée de multiples contradictions, de questionnements, alors je comprends que mon joli minois n’était finalement qu’un appât, et que la relation vaut bien mieux que cela dorénavant. 

Une fois encore, la comparaison avec le temps de l’adolescence est éclairante : c’est une période charnière entre le monde de l’enfance et celui des adultes. L’adolescent est partagé : ses rêves d’enfant doivent cohabiter avec des désirs d’un autre ordre. Il se sent  vulnérable et désorienté. Il n’est pas encore « achevé » et son ego est fragile. Son horizon est surtout centré sur les copains et les filles. Bien souvent, il désire sortir avec la plus belle fille du lycée. C’est son immaturité et le fait qu’il ait du mal à accepter son physique qui le poussent vers la fille qu’il estime être la plus « canon ». La relation se fonde sur un besoin d’être rassuré : il attend de sa partenaire qu’elle lui renvoie une image valorisante de lui.

Dans le couple adolescent, chacun cherche à être aimé, valorisé et conforté, même si cela n’est pas toujours perçu de manière consciente. C’est d’ailleurs bien parce qu’il ne s’agit pas d’amour à proprement parler, mais d’une illusion, que la relation adolescente ne dure pas. L’autre y est perçu comme un prolongement de soi. La relation fonctionne à condition qu’aucun des deux partenaires ne ressente de la frustration. Mais la moindre différence entre les deux Narcisses devient vite insupportable, ce qui explique les ruptures qui s’ensuivent.

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Qu’est-ce qu’une quête amoureuse effrénée ?

C’est une quête qui est pilotée principalement par les attirances physiques, émotionnelles ou intellectuelles. C’est donc une quête qui débouche sur de très belles histoires, a priori courtes. Car tant que nous ne prenons pas en compte la notion des valeurs à « retrouver chez l’autre », notre quête laisse trop de place au hasard dans nos rencontres. Dès qu’une personne cherche à comprendre ce qui la rend heureuse sur la durée, elle fait de cette question un nouveau critère dans sa quête amoureuse. Si elle estime que la nouvelle personne rencontrée ne correspond pas à ce critère (la rendre heureuse sur la durée), elle s’en désintéresse. Ce critère va l’amener à négliger certaines conquêtes et à s’ouvrir à d’autres qui sont plus en accord avec ses possibilités d’épanouissement.

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Crédit image : Dante Gabriel Rossetti, Lady Lilith (1866–68, 1872–73, Wilmington, Delaware Art Museum)

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