Les familles recomposées : une situation ambiguë, difficile et compliquée
Quelle est votre situation ?
Recevez notre Kit « s'ouvrir à l'amour » première urgence dès maintenant.

Il existe actuellement en France près d’un million de familles recomposées, soit plus de 10% du nombre total des familles. Mais comment les membres d’une famille recomposée vivent-ils cette situation ? Pourquoi les familles recomposées sont aussi compliquées et ambiguës ? Explications avec Love Intelligence®.
Famille recomposée = désarroi total pour tout le monde
Le divorce est déjà une situation difficile à vivre mais la situation devient souvent encore plus difficile lorsque qu’une famille se recompose. La création d'un nouveau couple suscite un vrai désarroi chez les enfants, qui voient arriver une personne indésirable (et parfois même avec ses propres enfants) avec le(s)quel(s) ils devront vivre. Cela suscite également un désarroi chez les « ex » qui se sentent inévitablement menacés dans leur rôle de parent biologique.
« La famille, creuset de la société, agonise » accuse le pédiatre Aldo Naouri, en dénonçant la confusion et la précarité de ces familles en morceaux, où les repères symboliques traditionnels n’existent plus.
Conflits et jeux de relations
L’éducation, l’autorité, jalousie, traitement inégal des enfants… De nombreux conflits apparaissent au sein de ces familles recomposées. Les parents ont tendance à appliquer aux enfants de leur conjoint(e) la même éducation et la même autorité qu’à leurs propres enfants, ce qui déplaît aux principaux intéressés.
Les jeux de relation sont eux aussi très complexes : relation de l'enfant au nouveau conjoint, relation de l'enfant au parent naturel présent au foyer, relation de l’enfant au parent absent du foyer, relation du parent au nouveau conjoint, relation de l’enfant aux nouveaux enfants…
L’enfant ne veut pas trahir son parent absent en aimant son beau-parent
L'enfant souhaite continuer à être aimé de ses deux parents lorsque ceux-ci divorcent. Il veut surtout être aimé par son parent avec qui il ne vit pas. Mais cette situation est délicate pour l’enfant car il doit souvent faire un choix entre son père et sa mère.
La situation se complexifie d’autant plus lorsque le parent avec qui il vit refait sa vie avec une autre personne. L’enfant doit alors faire face à une culpabilité : il ne veut pas trahir la mère ou le père absent en acceptant de nouer une relation chaleureuse, voire affectueuse, avec sa belle-mère ou son beau-père. Certains enfants s'imaginent que tout sentiment éprouvé pour un beau-parent est de l'amour enlevé à son parent naturel. Pour se protéger de cette culpabilité, l'enfant développe une certaine hostilité à l’égard de son beau-parent pouvant aller du rejet à l’indifférence en passant par l’agressivité.
Pour Élodie Cingal, psychothérapeute, auteure de Ma famille recomposée, l’enfant n’est pas obligé d’aimer ce nouvel adulte qui entre dans sa vie, mais il doit le respecter.
Le rôle du beau-parent : une place pas du tout évidente
Ami ? Parent de substitution ? Parent supplémentaire ? Pas parent ? Le rôle du beau-père ou de la belle-mère est aussi difficile qu'ambigu.
D'autant que la loi ne reconnaît aucun statut aux beaux-parents. Ils ne peuvent ni signer le carnet de notes, ni léguer leurs biens, ni réclamer un droit de visite. La loi du 8 janvier 1993, votée pour préserver la filiation naturelle, empêche un beau-parent d'adopter de façon plénière l'enfant de son conjoint.
De leur côté, les beaux-parents, puisqu’ils ne bénéficient d’aucune reconnaissance, ne peuvent pas en théorie intervenir dans le quotidien de l’enfant.
Ambiguïté des termes « belle-mère » et « beau-père » et invention des termes « quasi-frère » et « quasi-sœur »
Il y a aussi une grande ambiguïté des termes « belle-mère » et « beau-père », qui désignent personnes distinctes : pour l'enfant la belle-mère est la conjointe de son père, le beau-père est le conjoint de sa mère. Mais pour le père, la belle-mère est la mère de sa femme ou de son ex-femme et son beau-père est le père de sa femme ou de son ex-femme.
Il a fallu inventer le terme « quasi-frère » pour désigner le fils - avec lequel l'enfant cohabite - du conjoint de son père ou de sa mère.
Compliqué tout ça !
Laisser du temps au temps : la règle pour une adaptation en douceur
Recomposer une famille nécessite, autant pour les adultes que pour les enfants, de se donner du temps. Il faut surtout garder à l’esprit qu’une famille recomposée est le fruit, l’assemblage d’une ou deux familles décomposées et il faut comprendre ce que cela peut induire comme souffrances et difficultés. Chaque membre de la famille a besoin de temps pour se reconstruire : les parents après leur rupture, les enfants après le divorce de leurs parents, les beaux-parents après leur intrusion dans une nouvelle famille.
« La règle d’or de la recomposition c’est de ne pas vouloir précipiter les choses, de laisser du temps au temps. Prendre une place de beau-parent ne se fait pas en un jour, il faut avoir un peu de tact et de discernement pour que cette place soit acceptée. L'hostilité des beaux-enfants, qui est fréquente au départ, ne doit pas être interprétée comme une attaque du beau-parent dans sa personne, mais dans la place qu'il prend de ce fait. » explique la psychologue et psychanalyste Catherine Audibert.
Compter sur le soutien de son ou sa partenaire est essentiel
Afin de faire accepter sa place aux yeux des enfants, de l’ex-conjoint(e), des grands-parents et des amis, il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur le soutien de son ou sa partenaire. Car c’est avant tout en tant que compagnon du parent que le beau-parent intègre la famille.
« Votre partenaire est celui qui vous permet de prendre une place d’adulte dans la nouvelle famille et vous autorise à avoir un rôle auprès de ses enfants. » explique Catherine Audibert.
Nos conseils pour faire de cette famille recomposée une situation agréable et vivable
• Une obligation de respect est nécessaire pour établir les bases de la cohabitation et du vivre ensemble. Peu importent les sentiments, le respect est obligatoire. Eduquez vos enfants de manière à ce qu’ils parlent correctement à votre nouveau conjoint(e).
• Laissez du temps au temps. Le temps de se découvrir, le temps de trouver sa place, le temps d’être accepté, le temps de s’aimer.
• On ne devient pas le beau-père ou la belle-mère d’un enfant dès que l’on décide de faire sa vie avec l’un de ses parents. C’est la cohabitation qui marque vraiment le début de l’expérience de beau-parent car seul le quotidien permet de connaître et de se rapprocher des enfants de son conjoint. N’ayez pas de préjugés avant de connaître les enfants de votre conjoint(e).
• Retrouvez tous nos conseils pour [réussir son second mariage
• Partagez les tâches ménagères entre vous et vos enfants respectifs : chacun doit mettre la main à la pâte. Vous pouvez établir des plannings et des roulements afin que personne ne soit favorisé et qu’il n’y ait pas de jalousie.
• Recomposer une famille nécessite de la patience et surtout de l’amour : soyez solidaires entre conjoints et ne laissez pas ces conflits détruire votre amour.
Toutes les réponses à vos questions
Marre de votre situation affective ?
Laissez-nous vous guider.
Nos experts vont vous contacter et vous aiguiller dans les prochaines 24 heures.
Notre engagement à partager les clés affectives se réalise aussi
Voir + 500 interviews.png)
Florence Escaravage, Fondatrice de Love Intelligence
Nos offres
Coaching individuel
Faîtes-vous accompagner par un coach certifié Love Intelligence.
Programme en ligne
Des programmes étape par étape pour vous réaliser en amour en mode auto-coaching.
Une séance avec Florence
Consultation individuelle avec Florence Escaravage dans ses bureaux à Paris.
+ 2 129 témoignages et retours d'expérience
Isabelle
Céline
Psyfui
Servanne
Nicolas
Caroline
Louis
Marie et Guirec
Gaëlle