La PMA : réussir son couple en pleine PMA

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Environ un couple sur six a des difficultés pour avoir des enfants. Une majorité de ces couples ayant des problèmes pour concevoir se tourne vers une méthode peu connue de tous : la PMA. En 2018, une naissance sur trente (soit 3,4% de la natalité en France) concerne ces couples qui ont bénéficié d’un « coup de pouce » de la médecine. Si la PMA est une avancée scientifique indiscutable et qu’elle a permis à de nombreux couples d’avoir enfin un enfant, qu’en est-il de son impact sur la psychologie du couple ? S’il est vrai que la PMA, qui est un parcours pénible et long, peut ébranler la psychologie du couple, comment le préserver et le préparer aux difficultés émotionnelles et psychologiques ? Et enfin comment vivre la PMA et traverser cette épreuve à deux sans en payer les frais ? Nous verrons au fil de cet article quelles en sont les conséquences et tenter de trouver des clefs pour être un couple heureux face à cette épreuve du combattant.

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PMA ET PSYCHOLOGIE DU COUPLE : UN PARCOURS DIFFICILE

Engager une PMA n’est jamais facile. Une fois l’infertilité plus ou moins acceptée, il faut faire face à tout un tas de difficultés. Médicales, d’abord, mais surtout aux écueils psychologiques qui ont une place primordiale dans la réussite du projet. Cette psychologie chamboulée et les émotions vécues dans le couple en carence font que le couple peut être amené à vaciller. Décider de faire appel à l’assistance médicale à la procréation est déjà en soi un grand pas mais pouvoir atteindre son objectif est un parcours digne d’une longue épopée. A l’issue de laquelle, parfois, certains couples s’usent voire se brisent.

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ET L’HOMME DANS TOUT ÇA ?

Dans ce contexte, il doit trouver sa place. L’investir réellement et ne pas remplir une simple fonction de « donneur de sperme ». La femme quant à elle doit s’appuyer sur ce tiers séparateur entre elle et l’équipe médicale, car si elle prend trop en charge la PMA, un sentiment d’abandon peut survenir. Il est important qu’homme et femme se sentent soutenus mutuellement, qu’ils prennent part au processus ensemble : le futur père doit accompagner sa compagne aux consultations, être présent le jour de l’implantation… Ce qui est néfaste pour le couple c’est de voir certains hommes se tenir éloignés des phases médicales de la PMA. Même si la perspective de voir sa femme prendre part à une expérience douloureuse où l’intimité n’existe plus, il est important de surmonter ses peurs pour appréhender ce futur qui se dessine à deux.

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QUAND LA PMA RENFORCE LE COUPLE

Si certains couples vacillent, d’autres au contraire se renforcent. Ils voient leur confiance en l’autre se consolider malgré le parcours semé d’embuches que la médecine leur propose. Modèles de courage et de persévérance, en prenant part entièrement au processus de PMA et en s’épaulant mutuellement, ces couples qui se renforcent ont su faire corps avec cette expérience sans oublier le couple qui les unissait. Comment alors traverser ses épreuves à la fois douloureuses et coûteuses, tant émotionnellement que physiquement ? Et vivre la PMA plus sereinement ?

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PAR L’ACCEPTATION, LA COMMUNICATION

En premier lieu, le couple doit recevoir l’annonce de son infertilité. En se dégageant du rejet de la faute sur son partenaire ou sur soi et en évitant la culpabilité, le couple gagne en énergie pour se préparer à l’expérience éreintante et parfois longue de la PMA.

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LA CONFIANCE EN L’ÉQUIPE MÉDICALE ET EN SOI

Bien que le trio avec la médecine peut générer un sentiment de perte de confiance en soi et de dignité, un lien de qualité souvent se tisse. Avec les médecins et tous les praticiens qui participent au projet d’enfant du couple mais aussi avec des partenaires privilégiés qui peuvent aider le couple à lâcher prise et surmonter l’épreuve sereinement (love coach, thérapeute, psychologue…)

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LA PATIENCE ET LA PERSÉVÉRANCE

Armés de patience et de confiance, le couple doit persévérer : en effet, les essais peuvent ne pas être fructueux ou du moins, ne pas prendre dès le premier essai. Il est important alors de se fixer des objectifs communs et de persévérer en ne songeant qu’à l’objectif final de cette épreuve, qui est de fonder une famille avec l’être que l’on aime. Patience et persévérance sont alors de mise, dans un processus qui se veut long et parfois usant.

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TROUVER SA PLACE

Selon le type de PMA engagée, les difficultés sont différentes. Lorsque l’on prend l’exemple de la FIV, chaque membre du couple donne quelque chose : l’homme, ses spermatozoïdes, la femme, ses ovocytes. Le couple est sur un pied d’égalité, les espoirs, les attentes, les échecs sont investis autant par l’un que par l’autre. Dans le cas où la FIV est avec don d’ovocytes, il peut être plus délicat pour la future mère d’investir entièrement sa maternité. La reconnaissance est un point central de la réflexion « Comment prendre ma place de mère auprès d’un enfant qui n’est pas mien ? » Quant aux hommes, il n’est pas évident non plus d’accepter un don de sperme. Les mêmes questions, de l’ordre de la reconnaissance prennent place dans l’inconscient. « Quelle filiation, quelle légitimité de cet enfant ? Cet enfant sera-t-il le mien ? Ira-t-il chercher son père biologique ? » Tous ces questionnements sont engendrés par l’intervention d’une tierce personne, qui est impliquée de fait dans le processus de procréation, qu’elle soit connue ou inconnue.

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RESTER MAÎTRE DE SON TEMPS

L’annonce de l’assistance médicale à la procréation bouscule le rapport que l’on a avec soi mais également le rapport au temps. Les temps dédiés à la vie dont on avait l’habitude sont modifiés. Il ne reste que les temps dictés par la PMA. Dans ce contexte, il faut tâcher de sauvegarder son rapport intime au temps et de garder un œil sur ce que l’on faisait hier, avant que l’annonce de stérilité soit faite. C’est important de se souvenir pour ne pas oublier que l’on est un corps à part entière, avec ses désirs et ses occupations et non pas seulement une femme/un homme en suspens, dans l’attente d’un enfant.

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CONSERVER LE COUPLE ET NE PAS NÉGLIGER L’AUTRE

S’il est vrai que c’est la femme qui, physiquement, traverse l’épreuve de la PMA en ressentant la douleur dans sa chair, il ne faut pas pour autant négliger l’autre et ses ressentis (mal-être). Il faut également être attentif à la possibilité que l’autre ne le vive pas de la même manière ; si l’expérience est partagée, les sentiments qui en découlent ne le sont pas nécessairement. La communication permet notamment d’apaiser les émotions du couple : elle est primordiale pour pallier les aléas de la PMA. Parler et écouter l’autre renforce le lien au sein du couple. Respect, entente, écoute et acceptation des différences de l’autre sont les mots d’ordre.