L’enfant, ciment ou défi pour le couple ?
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L’épreuve de devenir maman
Et puis, un jour, les lumières s’éteignent, fin du spectacle. Vous vous réveillez groggy, devant vous, une montagne de tâches parce que vos enfants prennent beaucoup de place.
Ce scénario un peu sombre, il est important de bien l’avoir en tête. Que vous soyez l’ « heureuse » maman ou le partenaire, il vaut mieux savoir que devenir parent peut s’avérer une véritable épreuve, surtout pour la première naissance.
Baby-blues et déprime ….
Soudain, alors que nous avions une brillante carrière, entourée de collègues, à accomplir des tâches pour lesquelles nous étions gratifiées narcissiquement et financièrement, nous allons nous retrouver totalement isolée, en tête à tête, avec un bébé. Certes nous l’aimons plus que nous même, certes nous en séparer mêmes quelques minutes provoque un sentiment de manque et de responsabilité insoutenables, pourtant, rien n’est plus ingrat et répétitif que les soins à apporter. Nous étions une femme active, moderne, indépendante, nous nous retrouvons renvoyée aux siècles passés, ravalée au statut de nourrice.
Lorsque notre conjoint rentre du travail, qu’avons-nous à lui raconter de notre journée ? Rien ! Le vide et la solitude ont envahi notre vie. Nous l’avions tellement idéalisé ce moment où nous deviendrions parents ! Comment accepter la réalité ? Le baby-blues guette.
Devenir mère ou devenir sa mère ?
Il faut également savoir, qu’inconsciemment, lorsque nous devenons mère, c’est un mauvais coup que nous faisons à …. notre mère. Nous prenons tout simplement sa place et lui faisons, en un instant, faire un pas de géant vers …. la mort ! Et nous pouvons avoir peur des représailles !
De mère, elle devient grand-mère. De mère, nous n’en avons plus vraiment, puisque nous en sommes une !
De fille à mère, nous sommes forcées de faire le grand saut. Pour le réussir, le salut est dans l’être femme.
Comment la féminité revient à la mère ?
Si notre conjoint ne se mobilise pas pour nous aider à redevenir, au plus vite, femme, en nous arrachant à un dévouement trop absolu vis-à-vis de notre nouveau rôle, ce n’est pas seulement notre moral qui est menacé, notre couple est en danger.
Une maman comblée qui s’enferme ?
Il serait un peu long de détailler ici un point important : Freud, en écoutant les femmes, s’est rendu compte que toutes regrettaient de ne pas être des garçons et considéraient leur anatomie comme un préjudice. L’enfant est, par le jeu du psychisme humain où il y a une équivalence symbolique entre des objets différents, un substitut de l’organe phallique tant convoité. Ainsi, en particulier avec un enfant de sexe masculin, la nouvelle maman peut se sentir comblée au point de s’enfermer dans une relation close avec son bébé qui devient presque un jouet érotique, un tendre doudou réconfortant, chaud et doux. L’enfant doit, bien sûr, être tiré au plus vite de cette relation qui ferait obstacle à son développement vers le langage et les échanges avec les autres.
Comment le père sépare le duo auto-suffisant
Le père, s’il a lui-même renoncé à satisfaire pleinement sa propre mère, saura avoir la juste attitude pour séparer ce duo autosuffisant, à la fois sans le brutaliser et sans l’autoriser. Derrière la mère idéale, il saura solliciter la femme et lui redonner l’envie de retrouver la séduction, la sexualité, une vie pour le couple et pour elle-même.
Sortir à temps de la bulle
« Les femmes qui peuvent sans doute se satisfaire d'un nourrisson comme substitut d'objet sexuel, ne peuvent se satisfaire d'un enfant qui grandit. » précise Freud. En effet, lorsque l’enfant grandit, il part explorer le monde et le lien fusionnel de plénitude où mère et bébé se nourrissaient l’un, l’autre va se rompre. Le couple peut-il être réinvesti à hauteur de ce qui est dégagé de la relation avec l’enfant ? Le mari n’a-t-il pas trop pris ombrage d’être en partie délaissé un temps ?
Plus un instant de répit
Nous étions des amoureux insouciants et nous réveillons un jour parents ! Quel changement ! Planification, organisation, anticipation, budget, ….. notre tendre chaumière et ses deux cœurs s’est muée en une entreprise dont la gestion ne peut plus rien laisser au hasard. Courses, machines à laver, repassage, travail, un train d’enfer rythme désormais notre vie. Nous avons désormais le souci permanent d’un petit autre dont la vie, la santé, le bien-être ne dépend que de nous. Plus une seconde de paix, plus un instant de répit. Nous n’avons plus de liberté, notre vie est totalement aliénée à un enfant dont nous sommes Responsables. Et chaque manquement, chaque erreur provoque en nous une culpabilité intense.
Sortir du sentiment de faute
Dix minutes de retard pour le récupérer à l’école ? Oublié de prendre rendez-vous chez le médecin ? Nous voilà taraudés par un sentiment de faute. Nous sommes en week-end chez des amis, nous téléphonons sans cesse. Nous sortons du cinéma et nous précipitons pour appeler la baby-sitter et vérifier qu’à la maison, tout va bien. Nous n’y pouvons rien, nous sommes possédées et cela ne passera que très progressivement, au fur et à mesure que notre enfant nous aura démontré son autonomie, sa capacité à se passer de nous. Au fur et à mesure qu’il prendra du poids dans l’existence, nous regagnerons notre légèreté.
Nouveaux parents, nouvelles frictions. 6 motifs de dispute
Cette possession est un facteur important de frictions au sein du couple et les motifs de dispute sont désormais infinis :
-Nous reprochons à notre conjoint son absence d’instinct…maternel.
-Ou bien, nous lui reprochons de vouloir nous prendre notre place de mère.
-Ou bien, nous lui reprochons de ne pas savoir prendre sa place de père.
-Ou bien, nous lui reprochons de n’avoir aucune autorité sur les enfants.
-Ou bien, nous lui reprochons d’être trop violent avec les enfants.
-Ou bien, nous lui reprochons de leur donner une éducation déplorable comme dans …sa famille. Dans notre famille, la manière dont on éduquait les enfants … c’était bien autre chose ! Que nos enfants ressemblent à leur père ou à leur mère, soit, cela nous fait plutôt plaisir, mais pas question qu’ils ressemblent à notre belle-mère.
L’enfant étant « un morceau » de sa mère, comment valoriser la place du père
L’enfant a été un morceau de sa mère, il a fait son nid au creux de son ventre, il s’y est développé, s’en est nourri. Ce lien premier, viscéral, au cœur des entrailles, gardera cette empreinte. L’homme fatalement un peu exclu de ce processus biologique de création doit savoir accepter et valoriser la place qui lui échoit, justement celle de rompre ce lien qui, trop serré, risque de faire étouffer la personnalité naissante de l’enfant.
Pour laisser au couple une place centrale : un enfant qui grandit bien ! Un rappel théorique important :
« His majesty the baby »
« his majesty the baby », c’est ainsi que Freud désigne le tout petit. Pourquoi ? Parce que les parents, en général, placent en leur enfant, leurs rêves narcissiques illimités auxquels ils ont été contraints de renoncer du fait des nécessaires adaptations à la réalité de l’existence. Un bon indice en est la « surestimation » dont ils font preuve vis-à-vis de leur enfant. Ils attribuent à l'enfant toutes les perfections et cachent et oublient tous ses défauts. Notre enfant est forcément le plus beau, le plus intelligent ! Les privilèges auxquels nous avons dû renoncer pour nous socialiser, nous les revendiquons maintenant pour nos enfants. Nous voulons pour nos enfants une vie meilleure que la nôtre. « Maladie, mort, renonciation de jouissance, restrictions à sa propre volonté ne vaudront pas pour l'enfant, les lois de la nature comme celles de la société s'arrêteront devant lui, il sera réellement à nouveau le centre et le cœur de la création. His Majesty the Baby, comme on s'imaginait être jadis. Il accomplira les rêves de désir que les parents n'ont pas mis à exécution, il sera un grand homme, un héros, à la place du père; elle épousera un prince, dédommagement tardif pour la mère. Le point le plus épineux du système narcissique, cette immortalité du moi que la réalité bat en brèche, a retrouvé un lieu sûr en se réfugiant chez l'enfant. »
L'amour des parents, si touchant et, au fond, si enfantin, n'est rien d'autre que leur narcissisme qui vient de renaître. L’enfant absorbe une telle quantité de notre attention, de nos intérêts, de notre libido qu’il risque de ne plus rien rester pour …. notre conjoint. C’est tout le danger …. La relation à l’enfant est si satisfaisante, si comblante, dans une telle continuité avec notre moi que l’on risque de s’y noyer. D’un autre côté, cette mise en commun, au travers de l’enfant, de nos rêves d’accomplissement, de réalisation de soi produit une formidable cohésion du couple autour de cette œuvre à accomplir à deux : assurer le bonheur et la réussite de nos petits.
Qu’est-ce qu’une mère « suffisamment bonne »
Qu’est-ce que c’est ? A travers ce concept, Winnicott, le plus célèbre psychanalyste anglais, a mis l’accent sur la nécessité pour la mère d’être « good enough ». Elle se doit de n’être ni trop bonne, ce qui étoufferait chez l’enfant le désir de grandir, de parler, de renoncer à la toute-puissance, ni trop mauvaise, ce qui exposerait l’enfant à des angoisses paroxystiques et laisserait des traces profondes dans son psychisme, juste suffisamment à l’écoute pour répondre à ses besoins au bon moment, en le désillusionnant progressivement, à hauteur de ce qu’il peut supporter comme différé entre un besoin et sa satisfaction.
Lorsque la relation mère-enfant ne se place pas sous le signe de la sérénité mais évolue vers un lien d’anxiété et d’incompréhension entre le bébé et sa maman, il est nécessaire de consulter sans attendre, à ce niveau de danger, le couple n’occupe sans doute déjà plus le devant de la scène place tant la tension de la dyade mère-enfant mobilise d’angoisse et accapare d’énergie.
Qu’est-ce qu’un père ? Son rôle, sa bonne place. Les 2 règles clés.
Un des travers de notre modernité, c’est que de plus en plus, dans un vaste mouvement de promotion d’un seul sexe, androgyne, les rôles maternels et paternels tendent aussi à se confondre. Sans nécessairement les sexualiser, il est important de bien différencier deux fonctions parentales : une fonction de contenance, de protection, maternelle et une fonction de séparation, de transmission, paternelle.
L’enjeu de cette distinction est double :
- l’enfant en ayant deux parents assumant deux rôles bien différentiés peut aisément trouver sa propre place singulière. Face à des parents fusionnés, « combinés » comme dit la psychanalyste Mélanie Klein, il ne peut prendre le risque de faire entendre sa propre parole, face à des parents qui font ainsi une sorte de front commun, il ne peut que se soumettre, que renoncer au développement de sa propre personnalité.
- Lorsque les deux parents optent pour la même place, la rivalité s’installe au sein du couple parental. Chacun veut être le préféré de l’enfant et ne se risque pas à déplaire, à gronder, à interdire. Combien d’hommes aujourd’hui aspirent à occuper la place du tendre nourrissage et rechignent à poser des interdits et des limites ?
Ces quelques règles fondamentales favoriseront un développement harmonieux de l’enfant, limiteront les tensions familiales et laisseront la place nécessaire pour la vie amoureuse du couple.
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