Faut-il faire l’amour avant le mariage ? PAM : Pas Avant le Mariage, une nouvelle tendance ?

Par
Florence Escaravage
5 minutes
5/22/25

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Interview de Florence Escaravage

Ces dernières années, un nouveau comportement émerge chez certains jeunes adultes, sur les banc de la fac comme dans les 1ers jobs : faire l’amour ? Uniquement après le mariage ! Une réaction, peut-être, à une décennie marquée par la consommation des rencontres, de l’affectif trop vite sexualisé et les rencontres qui perdent de leur magie, de leur tension...
Florence Escaravage, experte en intelligence amoureuse, accompagne depuis 18 ans des hommes et des femmes désireux de construire une relation profonde, durable, alignée avec leurs ambitions et valeurs.
Elle a souvent dû débloquer des situations très figées, où l’attente devenait une barrière à l’intimité, ou, bien au contraire, l’impatience, l’immédiateté de la sexualité sabotait le lien.
À travers son regard de 18 années d’accompagnement et 200 professionnels formés (certification Qualiopi), elle éclaire les motivations, les tensions qui se jouent et les paradoxes derrière cette tendance, et nous invite à penser autrement la première fois.

 

Journaliste : Pourquoi tant de PAM ces derniers temps chez les jeunes ?

Florence Escaravage :

Aimer, c’est une rencontre entre deux libertés, deux histoires, deux systèmes de valeurs. La vraie question devient donc : « Comment respecter nos désirs profonds, tout en construisant un lien amoureux juste, équilibré et réciproque ? ».

Journaliste :

Que se passe-t-il lorsqu’un des deux souhaite attendre, et pas l’autre ?

Florence Escaravage :

C’est là que se situe le cœur du sujet : non dans l’acte sexuel lui-même, mais dans la gestion de la dissonance de désir. Il y a parfois, d’un côté, un désir sincère d’attendre –lié à la foi, à une conviction personnelle ou à une vision sacrée de l’union. Et de l’autre, un besoin d’éprouver la compatibilité corporelle, de se sentir désiré, ou simplement de vivre le lien à travers le corps, sans prise de tête, sans peur, sans construction projetée à ce stade. Le point central, c’est la capacité du couple à en parler. Si l’un impose, l’autre se soumet ou s’éloigne. Si chacun peut exprimer ce qu’il ressent, alors l’amour grandit – même dans l’attente.

Journaliste :

Est-ce plus difficile pour les hommes d’attendre ?

Florence Escaravage :

Oui, pour beaucoup d’hommes, surtout ceux qui ont connu une sexualité régulière, attendre peut être difficile. Non pas par manque de respect ou de sentiments, mais parce que leur corps et leur construction sociale n’ont pas été éduqués à la frustration. L’acte sexuel est aussi pour eux un moyen de se sentir en lien. Lorsqu’ils doivent attendre, ils peuvent se sentir rejetés corporellement même s’ils sont aimés affectivement. Cela génère parfois une souffrance réelle, de la tension, du doute – et souvent, du silence. Ce silence peut ronger le lien. Mais, la plupart des cas, et je le vois tout le temps en accompagnement, un homme sait très bien attendre et finalement, il aime attendre, se projeter, fantasmer, convoiter, se questionner, être dans le doute, faire monter le désir, apprendre à se connaitre…

Journaliste :

Comment éviter cette tension, ou un début de relation ratée ?

Florence Escaravage :

Il faut pouvoir en parler. Ce n’est pas de faire ou ne pas faire l’amour qui détruit un couple, mais de ne pas pouvoir partager ce que chacun ressent dans l’attente. On peut créer un langage de tendresse, de présence, d’intimité non sexuelle. Ce qui compte, c’est l’accord, le respect du rythme de chacun, et parfois même une feuille de route explicite pour ne pas se perdre dans le désir de l’un, qui ne correspond pas au désir de l’autre.

Journaliste :

Et pour les femmes qui choisissent d’attendre, quelles sont les raisons profondes ?

Florence Escaravage :

Ce choix est souvent une fidélité à soi. Ou à une peur de se faire avoir. C’est parfois une stratégie, une peur, mais une manière de dire : « Je veux que ce moment soit signifiant, pas automatique. » Pour certaines femmes, faire l’amour engage l’âme autant que le corps. Ce n’est pas un test. C’est une offrande, un langage ultime d’engagement. Cela peut être très beau. Mais il faut aussi rester en dialogue avec la réalité.

Journaliste :

Ce choix peut-il avoir des effets secondaires ?

Florence Escaravage :

Oui. À force d’attendre, on peut idéaliser l’acte. On le fantasme comme parfait, hors du temps. Et cela crée une pression. Parfois, cette attente devient un mirage. On passe des années sans lien, sans expérience, et on perd confiance dans son pouvoir d’attraction, dans sa féminité. Le corps se fige. Le désir se tait. Et l’on peut glisser dans un sentiment de solitude profonde.

Journaliste :

Certaines femmes considèrent aussi que le sexe est sale. D’où cela vient-il ?

Florence Escaravage :

Cela vient souvent d’une éducation moralisante, de discours religieux, ou simplement d’un silence autour du corps féminin. Ces femmes culpabilisent leur propre désir et voient celui de l’homme comme menaçant ou suspect. Or, le désir est un élan de vie. Il n’est ni honteux ni sale. Mais il faut du temps pour le réconcilier avec l’amour, avec la confiance, avec soi.

Journaliste :

Et quand on commence tardivement sa vie sexuelle, est-ce plus difficile ?

Florence Escaravage :

Oui, car la sexualité est un chemin, pas un événement. C’est une grammaire du lien que l’on apprend avec le temps, par l’expérience, l’exploration, l’écoute. Commencer très tard peut générer un sentiment de décalage, une peur d’être jugée, une absence de repères. Et parfois un imaginaire encombré de peurs et d’idées fausses. Il ne faut pas forcer, mais accompagner, ouvrir, écouter.

Journaliste :

Quel message souhaiteriez-vous faire passer, en conclusion ?

Florence Escaravage :

L’acte sexuel ne doit ni être précipité, ni sacralisé au point d’être impossible. Il doit émerger d’un lien vivant, vrai, libre, respectueux du rythme de chacun. Il n’est ni sale, ni magique. Il est ce que deux personnes en font – avec leur corps, leur cœur, et leur maturité. Et l’essentiel, c’est de pouvoir en parler. Car l’amour, le vrai, commence toujours dans la parole partagée.

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