Enfants divorcés, tendances de couple

‍

LE DIVORCE

Légalisé depuis 1792, le divorce s’est depuis assez banalisé. Selon l’étude réalisée par Kantar TNS pour le site de rencontre DisonsDemain, on considère qu’en France, le taux de divorce est de 52,3%. Et en 2016, une étude de l’Insee a recensé 400 000 enfants alternant entre le domicile de la mère et le domicile du père. Une situation qui pour beaucoup ne reste pas sans conséquences.

‍

A SAVOIR AVANT DE DIVORCER !

Ce sujet est délicat et à prendre avec mesure. Car il vaudra toujours mieux un climat apaisé avec des parents séparés qu’un climat conflictuel avec des parents ensemble ou même un père et une mère ensemble mais très malheureux. Notre rôle chez Love Intelligence est de faire comprendre qu’être ensemble et s’aimer, au 21 ème siècle, sur un pied d’égalité et en respectant nos différences, ça s’apprend : découvrir Fanstastic Couple. 95% des couples ne dépassent pas la phase de « lutte pour le pouvoir ». Il y a 5 stades en couple. Le premier est l’état amoureux, le 5^e est le couple connecté où chacun grandit et où l’amour est à la fois stimulant, énergisant et profond. On le voit tous les jours au sein de Love Intelligence, dans la majorité des cas, ce n’est pas parce que les deux personnes en couple sont incompatibles mais parce qu’ils ne savent pas par où prendre le problème, sortir d’une situation figée.

‍

CONSÉQUENCES DU DIVORCE POUR LES ENFANTS

• Plus l’enfant est jeune, plus c'est une éponge. Ainsi, le stress de la séparation, les conflits d’intérêt, les pleurs, provoqueront d’autant plus une grande anxiété chez l’enfant, que si celui-ci est jeune au moment du divorce.

• On note de nombreux échecs scolaires chez les enfants de divorcés, dus à des problèmes de turbulence. L’enfant extériorise sa colère et son incompréhension par une agitation en classe, qui peut mettre en péril son parcours professionnel. Le sociologue Archembault, chercheur à l’INED, démontre dans une étude que 50% des enfants de divorcés dans les milieux défavorisés quittent le système scolaire avant d’obtenir un diplôme. Dans les milieu plus favorisés, les enfants de divorcés ont seulement 25% de chance d’obtenir un diplôme de second cycle universitaire. Le sociologue note également un taux d’échec au bac qui double en cas de séparation, soit de 15%.

• Suite à une telle rupture familiale, nombreux sont ces enfants devenus grands qui cherchent à retrouver une nouvelle famille en se mariant jeune.

• On note chez les enfants de divorcés un fort sentiment d’abandon, qui peut d’ailleurs s’exprimer par un trouble alimentaire, ou un trouble au niveau social.

• Situation très anxiogène, le divorce peut être cause pour les enfants, comme pour les parents aussi, de maladies, tels que maux de dos, maux de têtes ou maladies plus graves.

• Pour beaucoup, leur vie amoureuse et sentimentale a été bouleversée : leur croyance en l’amour a été brisée, et leur perception, abîmée.

‍

TRANSMISSION INTERGÉNÉRATIONNELLE DU DIVORCE

Soutenue pendant de nombreuses années, la thèse de la transmission intergénérationnelle du divorce consiste à soutenir l’idée qu’un enfant de divorcés aura plus de chance de répéter le même schéma familial. Les causes citées sont le stress engendré par le divorce chez les enfants, qui les conduit à se marier précipitamment, ainsi que des rapports inter-personnels biaisés. La situation précaire au niveau économique a en outre une influence négative sur le couple et les enfants (notamment au niveau de leur carrière). Cette vision réductrice est cependant et fort heureusement de plus en plus mise en doute.

‍

LA FIN DE LA THÉORIE DE LA TRANSMISSION INTERGÉNÉRATIONNELLE DU DIVORCE

Si cette théorie tenait la route il y a plusieurs années, elle n’est plus d’actualité. En effet, on note une baisse de transmission de divorce de 50% entre 1972 et 1996 [3] . Les raisons sont simples. En effet, la banalisation du divorce a permis à de nombreux couples de se séparer par consentement mutuel, et sans trop de conflits. La procédure a été facilitée, et ne demande plus un laps de temps long, et favorable aux conflits. Les séparations se font de plus en plus simplement, et elles peuvent même se faire sans aucun conflit, seulement avec le constat que leur chemin ensemble est fini. Le divorce n’est également plus un sujet de honte. Les statuts d’enfant de parents divorcés, ou de familles recomposées, se sont banalisés, normalisés. Beaucoup d’enfants très jeunes, de 5-6 ans, parlent de leur “beau- père”, “belle-mère”, sans éprouver aucune gêne. Le divorce est devenu presque banal. De plus, les enfants peuvent en parler entre eux, cela leur permet de se conseiller entre eux, de s’épauler. La tendance du “Divorce party”, ou “enterrement de vie maritale” se fait de plus en plus. Permettant de dédramatiser le divorce, cette mode a pour conséquence de démocratiser encore plus le divorce, en ne le faisant plus passer pour un échec, mais pour un renouveau. Le couple se rend compte que leur vie commune est devenue lassante, et souhaite changer de style de vie. Chacun se sépare donc en bon terme, et en se souhaitant une belle nouvelle vie amoureuse. L’idée de la transmission intergénérationnelle n’est donc plus du tout d'actualité, car la société a une approche totalement différente du divorce qu’avant. Celui-ci est banalisé, moins conflictuel, et n’est plus sujet de honte.

Ainsi les enfants n’en sont pas traumatisés, ou blessés, mais s’adaptent. Ils ne se sentent pas seuls car beaucoup d’enfants sont dans le même cas qu’eux, contrairement à avant, et s’épaulent entre eux. Des enfants de divorcés ne vont donc pas systématiquement divorcer, ou même plus divorcer que des enfants de personnes non divorcées. Tout dépend aussi de si la séparation a été conflictuelle.

‍

ACQUÉRIR UNE VÉRITABLE INDÉPENDANCE AFFECTIVE POUR NE PAS RÉPÉTER LE MÊME SCHÉMA FAMILIAL

Malgré tout, une crainte tout à fait légitime de répéter le schéma familial persiste. Car si le divorce est normalisé, il n’en est pas moins délicat. Ainsi, les enfants de divorcés peuvent ne pas réussir à sortir du schéma familial, ou craindre de le répéter, au point que cela les enferme dans des répétitions d’actes qui les font souffrir.

Judith Wallerstein a élaboré une liste de 6 tâches à accomplir par les enfants lors de la séparation afin de bien se développer, et d’acquérir une véritable indépendance affective :

• reconnaître que la séparation existe, c’est-à-dire accepter qu’un couple n’est pas une même personne, mais deux personnes qui peuvent, au bout d’un moment, se séparer, et vivre individuellement.

• se retirer des conflits et de la souffrance de leurs parents et reprendre leurs activités habituelles. Là est une étape dans le processus de développement : l’enfant apprend à se détacher de ses parents et à avoir des émotions qui diffèrent des leurs. Il apprend à exprimer ses émotions, et pas absorber celles des autres.

• accepter leur perte : l’enfant apprend à être autonome, et comprend que ses parents ne pourront pas toujours être à ses côtés, et donc qu’il lui faut s’auto-gérer.

• résoudre la colère et cesser de se blâmer : l’enfant peut culpabiliser du divorce, ou en vouloir à d’autres. Il doit apprendre à accepter afin de s’apaiser, et de réduire ses émotions négatives.

• accepter la permanence du divorce ou de la séparation : il doit comprendre qu’un retour en arrière n’est pas possible, et que le divorce étant acté, ses parents ne vont sûrement pas se remettre ensemble.

• envisager leurs propres relations d'une manière réaliste : l’enfant comprend alors les fragilités des relations, ainsi que les changements que le temps apporte. Il passe d’une idéalisation de la relation (tout beau, tout va bien, et relation durable), à un réalisme un peu dur à accepter : les relations évoluent avec le temps, et subissent les aléas des tempéraments.

Ces 6 tâches accomplies, l’enfant peut acquérir un plus grand recul, et une meilleure compréhension de la séparation. Cependant, il reste vrai que dans certains cas, lorsque ces tâches n’ont pas été faites, il peut être difficile de vivre une vie amoureuse. Love Intelligence répond justement à ces problèmes en apprenant à identifier les blocages, et à les franchir, pour vivre sa vie amoureuse telle qu’on la souhaite.