POURQUOI NOUS REJETONS CEUX QUI S’INTÉRESSENT À NOUS

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Il est un adage bien connu dans le monde des relations et de l’amour, plus l’être convoité se fait insistant dans l’attention qu’il nous accorde et plus l’on sera tenté de se protéger, de fuir ou de maintenir une distance de sécurité.

« Il m’accorde si vite de la valeur ? Mais c’est qu’il n’en a pas alors ! » Voici le reflexe inconscient de nombre d’entre nous. Qui …nous ? Ceux qui ne croient pas vraiment être « aimables » au fond d’eux, et qui rejettent, par un mécanisme de défense parfaitement inconscient, les personnes qui leur accordent attention et considération de façon trop prématurée. Éclairage sur ce mode de fonctionnement.

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LE FAMEUX « SUIS MOI JE TE FUIS » ?

Il s’applique merveilleusement bien à la sphère sentimentale et surtout à celle des débuts où chacun jauge la valeur de l’autre. Ce mode de fonctionnement bien connu, souvent inconscient pose évidemment à questionnement. Quels facteurs d’influence entrent en jeu dans les premiers instants d’une rencontre et définissent cet état paradoxal qui induit une mise à distance des partenaires attentionnés et aimants et un élan amoureux à l’égard de ceux dont le désintérêt est, au contraire, marqué ? Votre 1^er vrai progrès consiste à comprendre que votre instinct, dans le domaine des relations amoureuses, n’est pas toujours le meilleur des indicateurs. Panorama explicatif des causes de ce mécanisme psychique….pour se délivrer des réflexes qui poussent à passer à côté de l’amour.

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LE JEU DE LA SÉDUCTION

Il est une expérience partagée par le plus grand nombre, celle d’une rencontre fructueuse avec un partenaire idéal qui anime instantanément fantasmes et espoirs. Premiers échanges idylliques, trépidants ! Auxquels s’ensuit une dynamique de doute, d’incertitude et d’envie. Moteur fondamental, en outre, d’une relation naissante sur laquelle on mise, à tort ou à raison, beaucoup d’attentes. Mais voilà que ce partenaire fraichement apparu dans notre quotidien manifeste soudainement un excès d’attention, de présence et de considération à notre égard qui vient ébranler cette dynamique mouvante, incertaine, où chacun misait une partie de son ego et de ses espoirs sur la table de jeu de la séduction.

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LE REJET DE L’AUTRE

Ce partenaire potentiel que l’on entend apprivoiser dans les règles de l’art, renverse à cet instant les codes de notre inconscient qui préconise un rapport à l’autre modéré, subtil, en accord avec un espace et un temps défini. Celui qui fait preuve d’une forme d’intérêt, et donc, d’implication prématurée, perd subitement la valeur qui lui avait été octroyée. Un mécanisme humain, presque instinctif de rejet de l’autre, de ce partenaire, qui se sera abaissé à nous accorder un trop plein de considération. L’esprit de contradiction du psychisme qui se sent soudainement possédé, aimé, admiré à outrance vient alors fait barrage à l’éclosion de tous sentiments et induit une réaction de rejet de l’autre qui perd son statut de potentiel partenaire.

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UN MÉCANISME DE DÉFENSE

Si le subconscient humain trépigne dans ce besoin de confrontation au rejet, c’est précisément pour octroyer à l’autre une valeur digne d’un retour de considération. Un mécanisme de défense, en somme, traduisant l’existence de blessures narcissiques profondes ancrées en chacun de soi. Lorsque cet autre perçoit, dans les tréfonds de notre intériorité, le « mieux » que l’on ne figure pas de notre propre personne, un mécanisme de rejet se manifeste. Comment consentir à l’idée qu’une entité extérieure octroie à notre « inner-self » une valeur dont on ne concède ni l’existence, ni la dimension ? Symptômes et manifestation d’un rejet de soi inconscient par l’acte du rejet de l’autre.

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INDIGNE D’AMOUR

A la question pourquoi se désintéresse-t-on de ceux qui nous confèrent une importance trop explicite, l’on serait tenté de répondre que l’enfant qui sommeil en chacun de soi se considère indigne d’amour. Cet enfant, porteur des blessures archaïques narcissiques infantiles, sur la base desquelles l’on se construit en tant qu’être aimant et estimable, émerge des tréfonds du psychisme pour remémorer à l’adulte l’incomplétude dont il est imprégné. En se considérant indigne d’amour, l’on considère à son tour, l’être porteur d’attention, indigne d’être aimé. Celui qui se résout à estimer de façon trop prématurée ce Moi fragmentaire et lacunaire, à bien des égards, annihile sa propre valeur, atrophie l’ambition, la quête de perfection et l’exigence qualitative, constitutives d’un être digne d’amour. Triptyque détonnant dont la valeur individuelle intrinsèque est profondément tributaire.