Cas coaching : je suis attirée par des hommes qui se révèlent être pris.

Barbara a 40 ans. Elle a fait il y a 10 ans déjà de la chirurgie esthétique, mais personne ne le sait. Elle est attirée par les hommes qui ont de l’ascendant sur elle, même si elle se sent assez forte et ne pleure jamais pour un homme. Elle aime les défis. Mais c’est souvent les hommes pris qui l’intéressent. Elle ne comprend pas ses attirances. Cela fait plusieurs années qu’aucun homme disponible ne lui plaît.

Sa vision

Elle est convaincue depuis longtemps qu’elle n’est pas une femme que l’on épouse. Elle voudrait se défaire de son attirance pour ces hommes pour qui elle ne sera jamais rien d’autre qu’une maîtresse ou une relation de quelques mois et travailler sur le thème : « Je tue les attirances qui ne servent pas mon bonheur. »

Notre travail

Les exercices de projection

Première étape : « Où ai-je envie, moi Barbara, d’être à 45 ans ? Ai-je envie de me projeter avec un homme avec lequel je peux me dire, en regardant dans le rétroviseur : “Voilà trois ans/cinq ans que je suis avec lui. Il n’a pas de femme ailleurs, il n’aime que moi, je n’aime que lui.” Ai-je envie de ça ? oui, j’ai envie de ça. »

Deuxième étape : qu’est-ce que cela implique ? À quoi ressemble cet homme ? À un winner chef d’entreprise disponible le dimanche soir ? À un dentiste qui en est à sa troisième maîtresse ? Une fois qu’on a admis que cette personne se cache peut-être derrière un profil qui ne va pas a priori m’attirer de manière foudroyante dès la première rencontre, qu’il n’est pas forcément un puissant ni un grand séducteur qui va m’inviter  dans un restaurant étoilé, on a fait un grand pas en avant.

Barbara a un côté nordique qui plaît. Elle sait qu’elle doit changer de braquet. Je vois bien dans ses yeux qu’elle a déjà fait son choix : plus jamais de ces hommes indisponibles pour elle. Si cela vous paraît simpliste, c’est que vous n’accordez pas assez d’importance au côté déterminé de certaines personnes en amour ; les méthodiens en ligne le sont souvent puisqu’ils ont fait le choix de mieux comprendre pourquoi cela ne marchait pas pour eux à un moment de leur vie. Barbara est sortie des bureaux de Love Intelligence résolue à chercher un homme dont la qualité première serait la gentillesse, un homme qui l’aime pour toutes les facettes de sa personnalité, notamment ses fragilités, et non pour son image de « femme à conquérir ».

Finalement, Barbara est tombée sur un gentil. Elle m’a donné l’occasion de rencontrer ce garçon : il incarne l’homme responsable,  ouvert et bon. Lors du travail de coaching, Barbara a réussi à se dire que cet homme, qui ne ressemblait en rien à ce qu’elle aimait auparavant, risquait pourtant de la rendre heureuse sur la durée. C’était presque trop !

« Il a plein de défauts », me dit-elle, comparé à ces hommes directifs et maîtres d’eux-mêmes qu’elle côtoyait auparavant. Il ne lui plaisait pas complètement au début, mais elle sentait qu’elle devait continuer : il la touchait et elle pensait souvent à lui. Elle s’est donc d’abord accrochée à cette petite lueur, puis elle est réellement tombée amoureuse. Ce genre de liaison où l’homme est disponible, solide, moteur et constructif n’était pas naturel pour elle, mais elle a réalisé que c’était bon de se couler dans ce type de relation.

Je l’ai accompagnée au début, notamment lorsque ses questionnements ou anciens réflexes revenaient. « Quand même, il est ambitieux, mais il a sa petite boîte, il rame… » Néanmoins, ils étaient dans l’amour et lui était vraiment un monument de gentillesse. Finalement, ils vivent ensemble depuis trois ans, il s’est affirmé autrement. Ils sont heureux tous les deux. Il l’a fait beaucoup évoluer, m’a-t-elle dit. Elle l’aide aussi souvent dans sa société, et elle adore ça. Elle va peut être même le rejoindre professionnellement. Que c’est bon d’être deux !

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Comment faire évoluer ses attirances ?

La clé de la bonne rencontre en amour est dans le changement de regard. Car la beauté suit l’être. Quand on se met à vouloir être séduit par des personnalités profondes et non plus simplement des corps, des compétences, un bagou, alors, des personnes que nous n’aurions jamais vues ni captées auparavant revêtent un charme nouveau. Certaines deviennent même tout à coup des soleils d’amour possibles. La surprenante magie de l’amour peut opérer.

Peut-on faire évoluer ses attirances ? Peut-on changer ses critères ?

Cette idée de changement de critères fait peur à ceux qui ont construit leurs repères amoureux sur leur idée personnelle d’un prototype (je veux que cette personne ait de l’humour, un job stimulant, une aisance sociale) qui n’est pas toujours négociable. La certitude de ne pas pouvoir éprouver de désir pour quelqu’un qui ne ressemble pas à ce prototype les fait fuir.

Hier encore, une méthodienne en ligne, qui en était au tout début du livret 2, sollicitait une réponse de notre part. Elle n’avait pas tout bien compris : « Je m’aperçois que j’ai des exigences vestimentaires, physiques, d’âge et, si je comprends bien, je dois parler avec des hommes qui ne m’attirent pas et avec qui je n’ai rien en commun ? Ne faut-il pas au moins que la personne me plaise un peu ou, du moins, que sa compagnie me soit agréable ? »

Nous lui avons longuement répondu pour l’éclairer et la rassurer. Quand on voit chez quelqu’un toutes les valeurs qu’on aime, les qualités dont on rêve et une manière d’être qui nous fait du bien, il devient très séduisant à nos yeux, quels que soient nos critères de beauté (ou autres) préalables. Combien d’hommes et de femmes se sont finalement mariés avec des personnes à l’opposé de leur modèle esthétique ! Une fois qu’on fait l’expérience d’avoir été séduit par la personnalité profonde de l’autre, l’amour naît et engendre alors par lui-même le désir.

J’entends ou je lis souvent ceci : « Florence, je suis toujours attirée par des personnes qui sont comme ceci ou comme cela, etc. J’aimerais tellement être en couple avec un homme pareil, mais leur désir envers moi ne s’enclenche jamais. Je ne les attire pas. Pour tous les autres, plus lambdas, je n’ai pas de désir, un point c’est tout. » Cette question de la non-attirance, du non-désir pour des personnes qu’elles qualifieraient de plus accessibles disparaît dès lors qu’elles rentrent plus en profondeur dans leur personnalité. On ne tombe pas amoureux durablement de critères objectifs. On tombe amoureux durablement d’une personne avec laquelle on se sent bien, avec laquelle on partage des éléments essentiels de son parcours de vie. Les critères objectifs disparaissent alors de fait !

Les chances de vivre le grand amour sont démultipliées lorsqu’on mise d’abord sur les valeurs et les qualités de l’autre, plutôt que sur son physique, son poste à responsabilité, son bagoût, son aisance en toutes occasions ou son style. Si vous décidez de faire l’exercice de ce nouveau regard, il vous ouvrira des possibilités insoupçonnées. Certains changements de comportement sont nécessaires dans la recherche du « bon partenaire », qui ne ressemble pas nécessairement au portrait de l’homme ou de la femme idéal(e).

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La démarche d’ouverture à l’autre

La démarche d’ouverture à l’autre est fondamentale dans la recherche de l’être aimé.

Le profil de celui ou celle à même de vous rendre heureux(se) se trouve dans les réponses à ces questions :

– Quelles sont vos attentes profondes, les fondamentaux indispensables qui correspondent à vos valeurs ?

– Quelles sont les qualités qui vous paraissent importantes chez l’autre, mais qui restent finalement accessoires et qui auraient tendance à vous fermer d’emblée à des personnalités intéressantes ?

– Quels sont les critères essentiels que vous recherchez dans l’être aimé ? Quel est le degré d’importance que vous leur accordez ?

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Crédit image : @alinavolnami Pinterest