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Une admiration est saine si…

Si elle porte sur des qualités de « l’être »

L’être et le faire ne sont pas synonymes : nous ne sommes pas ce que nous faisons. Ainsi, la confusion entre les deux est extrêmement fréquente et amène à certains dérapages du genre : « Il (elle) est très doué pour la communication, ce qui prouve que c’est quelqu’un de bien ».
Dans cet exemple, on assimile des qualités relationnelles à des qualités morales. Une fois encore, la déception est prévisible lorsque cette personne découvrira que l’autre n’est pas « exceptionnel ». L’autre n’y est pourtant pour rien ! Mais la personne qui l’a admirée peut se sentir légèrement trahie…

L’admiration est saine si elle porte sur les valeurs de l’être : les qualités humaines, propres, et qui ne dépendent pas de sa situation ou de ses connaissances.
→ Par exemple, aimer l’autre pour son calme naturel, son autonomie, son côté pratique, son esprit libre, son côté rêveur… est valorisant pour le couple car l’être aimé est aimé pour ce qu’il est.

Si l’on sait que cette personne, aussi admirable soit-elle, n’est pas parfaite.

Il (elle) commet des erreurs, il se trompe, il a des défauts… Ce qui est parfois malsain dans l’admiration, c’est « si l’autre devient moins admirable, forcément je le suis moins, moi aussi ». Moins on admire l’autre, moins on s’apprécie soi-même. L’estime de soi ne peut se fonder dans le regard que l’on porte sur la valeur de l’autre.
Dès que l’autre n’est plus à la hauteur, l’estime de nous-même chute ! S’installe alors de la rancœur contre l’autre : par son comportement, il s’est révélé décevant. Du coup, il n’entretient plus ou mal l’estime de soi de celui (celle) qui l’admirait tant. Cette personne finit par ne plus l’admirer du tout. Elle se pose alors en victime. Mais victime de quoi ? De l’imperfection de l’autre qui devrait à ses yeux s’excuser de n’être qu’un être humain.

Tina BerningAdmirer l’autre enrichit une relation amoureuse dès lors que les deux partenaires ont chacun une admiration qui n’est pas inconditionnelle. L’admiration est formidable pour le couple si chacun est lucide quant aux côtés positifs et négatifs de l’autre comme de soi.

Connaître les limites de l’être aimé constitue l’un des fondements de l’amour. Pouvoir dire à l’autre : « Je t’aime avec toutes tes qualités, et j’admire particulièrement (…), mais je sais aussi que tu n’es pas parfait(e) » est la plus belle déclaration d’amour.

Par exemple, dans un couple, la femme peut admirer le calme et la réserve de son partenaire tout en estimant que son côté plutôt rêveur et distrait est parfois très agaçant. Cet homme peut admirer l’enthousiasme et le côté extraverti de sa compagne tout en considérant qu’il y a des moments où elle l’épuise… L’admiration de l’autre ne doit en aucun cas rendre aveugle.

L’admiration saine peut être comparée à de l’estime pour l’autre. Elle peut engendrer une certaine forme de motivation : elle pousse celui qui admire à vouloir grandir, progresser…

Si admiration et amour ne sont pas automatiquement synonymes, il ne peut pas y avoir d’amour sans admiration — alors qu’il peut y avoir de l’admiration sans amour. Mais tant que « je t’admire » n’est pas confondu avec « je t’aime », l’admiration est une valeur ajoutée à l’amour.


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