En somme, il « nous faut explorer notre moi, découvrir qui nous sommes, ce que nous aimons et ce qui nous déplaît, ce que nous pouvons faire, ce dont nous avons besoin et ce dont nous avons nul besoin ». [1]
Après un échec sentimental, nous éprouvons parfois une sorte de faim insatiable de compter pour quelqu’un que nous trouvons séduisant. Il nous faut quelqu’un et vite. C’est alors souvent que nous nous précipitons ou commettons des erreurs. Privés de tendresse physique, nous nous sentons parfois punis et inutiles puisque nous pensons, à tort, que personne ne veut de nous.
C’est souvent pour cette raison que l’on se méprend sur l’affection que l’on porte à une nouvelle personne et sur qui elle est profondément. Car nous sommes en quête de quelque chose que nous ignorons. Et qui n’est rien d’autre qu’une envie d’être heureux(se) dans un véritable amour mature et partagé.
Il est donc nécessaire de passer par une phase de reconnaissance de soi avant de jeter son dévolu sur un individu. Et comme l’explique très bien John Gray : « nous devons d’abord nous montrer capable de nous nourrir seul. C’est seulement après que nous pourrons apprécier le fait de nourrir et d’être nourri par un partenaire ». [2]. D’autant plus qu’une relation amoureuse réussie fonctionne sur le mode du donnant-donnant.
En effet, « un(e) partenaire adulte et mature affectivement respecte l’autre et ne cherche pas à l’enfermer. Refuser un amour étouffant est raisonnable et de bon sens, mais il existe d’autres façons d’aimer. Il est nécessaire d’en être persuadé ». [3]
