Introduction
Au sein de nos accompagnements, il y a toujours un moment où l’on identifie que la vision de l’homme ou de la femme de la personne que l’on accompagne est un frein à l’épanouissement de sa vie amoureuse. On déterre cette croyance, on explique pourquoi cette vision n’est pas juste et pourquoi elle l’empêche de créer une belle connexion (qu’elle soit célibataire ou en couple) ; puis on détaille comment, ce soir, demain, après-demain, elle peut initier un échange différent avec la personne qui partage sa vie ou qu’elle va rencontrer bientôt si elle est célibataire.
Bien qu’il existe une vraie ressemblance entre les cerveaux de la femme et de l’homme, Love Intelligence vous aide ici avec les neurosciences car elles illustrent les grands contrastes de nos aptitudes et de nos tempéraments. Il existe des zones plus développées chez les femmes, d’autres chez les hommes, ainsi que des influences hormonales différentes.
La science nous démontre que les hommes et les femmes sont différents au niveau hormonal, au niveau du cerveau, de la constitution, de la psychologie, etc. Bien sûr, chaque être est unique, mais nous pouvons distinguer un certain nombre de différences entre les hommes et les femmes sans avoir à le justifier par des constructions sociales. D’autre part il existe aussi des constructions sociales, des normes sociétales et culturelles qui changent avec le temps mais il y a des différences qui sont des « évidences de la nature ».
Florence Escaravage, fondatrice de Love Intelligence était interviewée pour la journée de la femme avec le professeur René Écochard sur Radio Notre Dame (retrouvez le Replay de l’interview par ce lien : https://radionotredame.net/emissions/enquetedesens/08-03-2022/). Ils étaient parfois en désaccord car certaines différences hommes femmes n’étaient, dans la réalité, pas toujours aussi fortes (ou moins fortes qu’il y a 20 ans), selon Florence, que l’analyse du professeur. Mais nous avons souhaité nous pencher sur son livre « Homme Femme, ce que nous disent les neurosciences ». Le professeur nous explique, en s’appuyant sur plus de 500 références répertoriées de la biologie humaine et de la neuropsychologie, la différence entre les hommes et les femmes. Cette compréhension profonde et précise du masculin et du féminin peut ensuite nous emmener à améliorer le dialogue et les relations entre les hommes et les femmes pour vivre en harmonieuse complémentarité.
Voici les éléments importants à retenir.
1. L’adolescence de la fille diffère de celle du garçon
La fille :
- Elle donne plus d’importance aux relations intimes avec ses amies que ne fait le garçon
- Elle parle plus d’elle à ses amies
- Elle attend de ses amies un soutien
- Elle rumine plus sur ses problèmes que ne le font les garçons
Le garçon :
- Il participe volontiers à des groupes d’amis plus grands
- Il partage moins sa vie intime
- Il s’intéresse plus à la hiérarchie, aux règles, au sport en équipe
Pr Écochard explique que sous l’effet de la testostérone, la prise de risque physique augmente, mais diminue sous l’effet des estrogènes. Cela explique donc le comportement différent des jeunes garçons et des jeunes filles pendant leurs adolescences.
2. Le désir d’intimité, d’aimer et d’être aimé
Il existe 2 facettes concernant l’attachement amoureux : une émotionnelle et une cognitive. La facette émotionnelle, qui concerne l’affection et la tendresse, est plus développée chez la femme, alors que la facette cognitive, c’est-à-dire les centres d’intérêt communs, la camaraderie, le goût de passer des moments ensemble, est plus développée chez l’homme.
La gestion neurobiologique des émotions est également différente dans le couple. Les femmes expriment leurs émotions au niveau du cœur alors que les hommes le font plus au niveau du corps. Par exemple, lors des retrouvailles, les femmes ont moins de vivacité dans l’expression de leurs émotions par rapport aux hommes.
3. L’émerveillement
Les femmes et les hommes ont une vision différente de la beauté de leur partenaire et de ses diverses composantes :
- Chez l’homme les régions cérébrales sont activées par le côté esthétique de la beauté physique de leur partenaire.
- Les femmes accordent plus d’attention à la beauté globale. Elles prennent plus en compte la personnalité de l’homme, sa position sociale, le potentiel futur de la relation.
4. La famille
Quand un couple a un enfant, l’ocytocine, l’hormone de l’empathie et de l’attachement, devient plus élevé chez chacun des parents. Cependant les hommes et les femmes ressentent l’empathie différemment :
- Chez le père l’empathie est plus cognitive (il a une meilleure perception des besoins de l’enfant) qu’émotionnelle.
- Chez la mère son empathie est fortement émotionnelle, ce qui veut dire qu’elle est beaucoup plus touchée par la vulnérabilité et la détresse de l’enfant que l’homme.
L’amygdale cérébrale est une des zones du réseau cérébral lié aux émotions. Cette dernière est différente chez l’homme et la femme. La femme a une meilleure gestion émotionnelle des relations humaines et une dimension objective plus faible. Et c’est l’inverse pour l’homme. Pr Écochard nous explique que cet équilibre différent entre le père et la mère est un atout pour l’enfant car il intègre des dimensions à la fois émotionnelles et objectives de la réalité tout au long de sa croissance.
5. Nos proches VS Le monde
Pr Écochard nous explique que la femme sait bien prendre soin de ses proches. Elle a une forte capacité à comprendre le langage verbal et non verbal, ainsi qu’une grande aptitude à lire dans le regard de ceux qui l’entourent. Grâce à son empathie, elle est capable d’identifier les personnes qui sont dans le besoin, d’avoir une perception de leurs besoins et sait comment agir pour combler ce besoin.
Cependant, l’homme est moins concentré sur ses proches, ce qui lui permet de se concentrer vers ses intérêts pour ce qui se passe au-delà de la sphère familiale. Cette aptitude observée chez l’homme est particulièrement utile dans ses relations sociales. On remarque que l’homme est souvent très investi dans son travail pour subvenir aux besoins matériaux et physiques de sa famille, mais il est vrai que la femme le déplore. Cela peut s’expliquer par le fait que les femmes recherchent de la tendresse et de l’attention pour se sentir aimées et cette absence quotidienne de leurs conjoints, qui explorent le monde extérieur, fait qu’ils ne peuvent pas exprimer cette affection envers leurs femmes à tout moment.
Voici une énumération brève des différentes inclinaisons et aptitudes entre l’homme et la femme.
Il existe une grande variété d’inclinaisons et aptitudes attribuée aux hommes et aux femmes. Ci-dessous nous énumérons les différences moyennes, et nous insistons sur le mot « moyennes », d’aptitudes entre les hommes et les femmes. Selon les gènes codants dans notre cerveau, les hommes et les femmes ont des aptitudes différentes qui se développent et qui les emmènent vers les comportements et inclinaisons divergent ci-dessous.
Chez l’homme on observe souvent :
- Plus de goût pour la systématisation
- Plus d’intérêt pour ce qui se passe dans la société que dans la famille
- Plus d’intérêt pour l’analyse des faits que des émotions
- Plus d’aptitude à mémoriser les aspects globaux que des détails
- Plus d’aptitude à l’empathie cognitive qu’émotionnelle
- Moins d’aptitude pour le langage non verbal
- Son goût pour la chose publique plus que pour ce qui concerne son entourage immédiat
- Son goût pour l’analyse des processus généraux plus que pour le soin des détails
- L’envie d’entreprendre et de conquérir
Love Intelligence est étonné par ces résultats car avec l’égalité homme-femme qui se développe, cela change et évolue avec le temps.
Chez la femme on observe plus souvent :
- L’inclinaison plus importante à lire l’état émotionnel dans les yeux
- Une plus grande aptitude au langage non verbal
- Un plus grand intérêt et une plus grande aptitude pour la mémorisation des détails
- Une plus grande mémoire émotionnelle
- Une dimension émotionnelle dans la prise de décision
- Une grande attention à son entourage
- Une grande attention aux petits détails qui enchantent la vie
- Une grande attention à la vulnérabilité de ceux qui l’entourent
- Le désir d’une société qui laisse plus de place à la beauté et à la vulnérabilité
Conclusion
Les hommes et les femmes ont des aptitudes et des inclinaisons propres à chacun (lié aux différences au niveau hormonal, au niveau du cerveau, de la constitution, de la psychologie), mais ce qu’il faut faire c’est nous ouvrir à la complémentarité. Le Pr Écochard nous démontre qu’ensemble les personnalités féminines et masculines créent un mélange harmonieux dans le couple, pour les enfants, et dans la vie sociale. L’auteur nous invite donc à accueillir « la féminité et la masculinité comme des richesses complémentaires, dans la famille et la société ». On ne peut que s’insurger cependant de ces constats car l’on voit que lorsque la femme travaille, que l’homme laisse toute la place à la femme pour qu’elle puisse s’épanouir professionnellement autant que lui, elle y parvient très bien. Et elle n’a pas le monopole du cœur. Ces différences sont-elles vraiment biologiques ? C’est bien le débat de tous les livres qui traitent de ces questions.