Les femmes et le divorce : quelques chiffres clés
Les femmes représentent en France près de la moitié de la population active (47,7%). Selon le Quid, 68 % des femmes qui divorcent ont une activité professionnelle. Cela leur permet d’avoir plus d’autonomie pour vivre seule qu’auparavant. Elles sont ainsi capables d’assumer un loyer et de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants. Les femmes d’aujourd’hui ont aussi moins peur qu’avant de la solitude. Toujours selon le Quid, dans 83 % des cas, la garde des enfants est confiée à la mère et dans 64 % la résidence du ménage est attribuée à la femme. Des chiffres qui expliquent et prouvent encore une fois son émancipation.
Selon l’INSEE, après un divorce, les femmes se remarient moins vite que les hommes. La moitié des femmes divorcées qui se sont remariées en 2012, avaient divorcé de leur ex-mari sept ans avant leur remariage contre six ans pour les hommes.
En France, le divorce par consentement mutuel a été instauré par la Loi du 11 juillet 1975 par Valéry Giscard d’Estaing. Cette loi concrétise le divorce en le rendant applicable quand les deux époux sont d’accord pour mettre fin à leur mariage, et qu’ils sont d’accord sur les conséquences juridiques de leur séparation. Plus de trente ans après la réforme de 1975, environ 70 % des demandes de divorce sont effectuées par les épouses.
Déçues par le faible engagement dans la vie privée du couple, les femmes demandent le divorce
Les femmes sont plus souvent déçues de la vie conjugale et principalement du niveau d’engagement de leur mari dans la vie privée du couple, de l’attention trop faible qu’ils leur portent. Et ensuite de leur implication dans la vie commune de la famille.
Les femmes ont une définition du mariage basée sur l’amour et l’échange. Elles refusent un mariage où chacun fait sa vie, où les hommes bénéficient de la stabilité de l’union et de la famille mais s’investissent surtout dans leur vie professionnelle, leur vie amicale et leurs centres d’intérêts qu’ils placent en priorité très souvent par rapport aux moments en famille. Les femmes construisent leur demande d’individualité dans une logique qui passe par l’amour. Elles demandent plus le divorce parce qu’elles ont un niveau d’exigence plus élevé : elles attendent de leur conjoint une reconnaissance globale d’elles-mêmes.
En demandent-elles trop ? Se laissent-elles bercées par trop d’illusions qui ne correspondent pas à une vie de couple qui dure ? C’est une autre question. Et surtout bien vaste ! Fantastic Couplepeut vous aider à améliorer votre couple en gagnant en complicité, communication et maturité affective.
Le divorce comme moyen d’émancipation pour les femmes
Les hommes n’ont jamais souhaité que le divorce soit inscrit dans la loi. Ce sont les femmes qui ont demandé le droit de se séparer de leur mari. Cette revendication s’est amplifiée dans les années 1970, avec le mouvement des femmes : les femmes ont refusé d’être niées. Le divorce, du point de vue des femmes, est une des modalités de l’émancipation. Pour beaucoup de femmes, le divorce est un moyen d’émancipation qui s’accompagne d’un sentiment de « reconquête de soi ».
Khadija Rouggany, avocate et spécialiste des affaires familiales, estime que la première cause est d’ordre culturel. « Nous ne sommes plus dans cette société traditionnelle où l’on a le temps de recevoir et faire plaisir à tout moment aux amis et à la belle famille. Cela dit, l’homme aura beau chercher une femme autonome, qui travaille, il ne la voudra jamais autonome, dans la pratique ».
3 types de raisons pour lesquelles les femmes demandent la séparation
Quel lien y a-t-il entre la vie conjugale et la séparation ? François de Singly, sociologue, analyse trois types de femmes qui souhaitent la séparation. Il a découvert plusieurs types de divorce ou de séparation en lien avec la vie conjugale antérieure.