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Le bénéfice d’être « sérieusement en couple »
Pour beaucoup de jeunes, le fait d’être « sérieusement » ensemble constitue un soutien psychique fondamental au cours du passage vers la maturité. Les adolescents peuvent ainsi se détacher de la famille d’origine sans pour autant renoncer au sentiment d’aimer et d’être aimé(e) de manière totale et inconditionnelle. C’est pourquoi le « baby-couple » s’apparente souvent à une « bulle » stable et fusionnelle, que les parents se voient imposer. Soirs de semaine, week-ends, sorties, vacances scolaires : on ne peut pas séparer les amoureux mais c’est leur manière à eux d’effectuer cette transition, sans créer de rupture affective. Parfois, le baby-couple peut même produire des tensions au sein du couple parental (cf. notre [article sur la déstabilisation du couple parental par les ados->http://www.love-intelligence.fr/Nos-ados-destabilisent-notre-couple.html?var_recherche=ados]).
Le curseur au bon endroit
Comment gérer alors la demande de l’ado, en l’aidant à ne pas se noyer dans son couple et à ne pas négliger l’école, les amis, les activités ? Comment l’inviter à rester curieux des opportunités de ce monde ? Quand et pourquoi dire « non » ? Faut-il aborder ouvertement la question de la sexualité ? Faut-il un jour accepter que les ados dorment ensemble : sous le même toit que leurs parents !?! Ou vaut-il mieux interdire, en prenant ainsi le risque d’exposer son enfant à des situations érotiques précaires, voire dangereuses ? Entre le désir de respecter le choix de l’ado (et surtout si l’on observe que cette relation amoureuse l’épanouit) et celui de le protéger, il n’est pas simple de trouver les bonnes attitudes.
Il n’y a pas de formule universelle mais un style propre à chaque famille en respectant 2 fondamentaux
Cette difficulté à placer le curseur entre liberté et autorité vis-à-vis d’un enfant qui prend son envol peut, d’ailleurs, être la cause de tensions au sein du couple parental lui-même. Comme pour toute autre sorte de problématiques familiales, il n’y a pas de formule universelle concernant les limites à poser à l’ado : celles-ci changent en fonction de la culture, des croyances et du style de la famille. Ce qui compte, c’est d’établir 1/ une alliance parentale et 2/ une communication ouverte entre parents et enfants.
L’erreur à ne pas commette
Une bonne communication avec son ado est possible ! Évitez soigneusement de minimiser sa relation, de vous moquer de ses sentiments ou de vous montrer hostile à son partenaire – cela ne ferait que creuser un fossé entre vous. Si le ressenti de l’ado doit être pris au sérieux et respecté, il n’en reste pas moins que l’adulte peut lui apporter une certaine légèreté et encourager l’enfant à ne pas se replier sur le couple.
Communiquer et négocier autour des limites
Des simples contrats, limites ou propositions allant dans ce sens peuvent être avancés : « tu iras au cinéma avec Jules ou Juliettece week-end après avoir bien travaillerton devoir de maths » ; « tu peux être au téléphone ou sur internet avec lui/elle de telle heure à telle heure, car on veut aussi passer du temps avec toi, du temps familial de qualité » ; « pourquoi ne pas organiser une pyjama party avec ton/ta meilleur(e) ami(e) ce samedi soir ? tu ne le vois plus ces temps-ci ? », etc. Votre ado pourra éventuellement négocier un peu, et avoir par là l’impression de garder une marge de décision et de liberté.
Lui parler de la place de l’amour
On peut expliquer à l’enfant que la relation amoureuse apporte beaucoup, mais que les années de jeunesse sont aussi celles de l’éveil et de la construction, et qu’il faut donc profiter pour cultiver les activités telles que le sport ou la lecture, ou le théâtre…Ces choses là peuvent être faites d’ailleurs, parfois, avec son amoureux. Il est donc important que l’ado comprenne que sa relation n’envahisse pas tout son temps libre, car il pourrait le regretter plus tard. Un parent peut donc l’éclairer sur le côté très entier de l’état amoureux, qui faut savoir raisonnablement contrebalancer en restant curieux des autres, du monde. S’enfermer dans une relation apporterait forcément son lot de déception. L’ado doit comprendre que tout est question d’équilibre.
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