Le couple, de plus en plus fragile
Depuis les années 80, le divorce est en continuelle augmentation. En effet, le couple vit une très forte fragilité. Le divorce touche un couple sur deux et se fait de plus en plus tôt. De plus, le taux de divorce des deuxièmes mariages est 25 % supérieur aux premiers. On divorce et on se sépare, aujourd’hui pour des raisons beaucoup plus centrées sur soi qu’autrefois : personnalités estimées incompatibles, désaccord sur certains sujets, malentendus… Auparavant on se séparait pour des raisons vitales telles que la violence, l’alcoolisme ou l’infidélité. Ce n’est pourtant pas le signe d’un désintérêt pour le couple. En effet, les gens sont toujours à la recherche du grand amour, mais le sur-investissent beaucoup plus qu’avant. L’attente généralisée de vivre un amour et un couple parfaits augmente et amène les partenaires à ressentir un manque, une déception. Car ces attentes, très grandes, sont perçues comme légitimes. Pourtant, l’autre n’aura jamais le pouvoir de nous combler totalement…
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Trop d’exigences irréalistes
Aujourd’hui, les conjoints se choisissent et ont des expériences avant l’union ou le mariage. Ce bagage et l’ère du développement personnel, centrée sur un moi narcissique plutôt qu’altruiste et axé sur l’autre, expliquerait selon Arouna Liepschitz, ce besoin de s’épanouir dans le couple. Or l’attente est mal ciblée. On cherche une part de nous dont nous nous sommes séparés ; c’est le manque du à la scission originelle, la séparation à la naissance qui provoque en nous une nostalgie de l’ailleurs qu’on va chercher à guérir à travers l’autre dans le couple. Dans le couple, inconsciemment, chacun attend que l’autre réagisse comme lui-même le ferait, qu’il ait son rôle préalablement défini.
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