Link Intelligence est notre pôle dédié à la lutte contre le sexisme, en particulier en entreprises ou autres entités. Nous sommes optimistes car les progrès sont immenses car des têtes sont tombées et les jeunes filles ont un sens aigu du respect qui leur est dû. Mais le sexisme entraîne encore aujourd’hui l’inégalité des genres et touche surtout les femmes et les jeunes filles de manière encore disproportionnée. Il est présent dans tous les domaines de la vie.
Voici les statistiques selon la chaîne des droits humains :
- Les femmes consacrent presque 2 fois plus de temps que les hommes aux tâches ménagères non rémunérés.
- En France, 50 % des jeunes femmes interrogées ont récemment vécu une injustice ou une humiliation parce qu’elles sont des femmes.
- 63 % des femmes journalistes ont été confrontées à des violences verbales.
- Au Royaume-Uni, 66 % des filles de 16 à 18 ans interrogées ont été victimes ou ont été témoins d’un langage sexiste à l’école.
- 59 % des femmes à Amsterdam ont signalé une forme de harcèlement de rue.
- En Serbie, des recherches indiquent que 76 % des femmes d’affaires ne sont pas prises autant au sérieux que les hommes.
- Certains groupes de femmes, par exemple les jeunes femmes, les politiciennes, les journalistes ou les personnalités publiques, sont particulièrement ciblés par le sexisme. Par exemple, 58 % des femmes élues au Parlement ont été la cible d’attaques sexistes sur les réseaux sociaux.
Le sexisme est une expression (sous tout forme : actes, paroles, images, gestes) fondée sur l’idée que certaines personnes, le plus souvent les femmes, sont inférieures en raison de leur sexe. Le sexisme est nocif et produit des sentiments d’inutilité, d’autocensure, des changements de comportement et une détérioration de la santé.
La violence liée au sexisme commence parfois par une blague, et les actes individuels de sexisme peuvent sembler bénins. Mais ils créent un climat d’intimidation, de peur et d’insécurité. Et cela conduit alors à l’acceptation de la violence, principalement contre les femmes et les filles. Bien que le sexisme touche surtout les femmes, il peut également affecter les hommes et les garçons quand ils ne se conforment pas aux rôles de genre stéréotypés.
Pour plus d’information sur le sexisme au travail et en entreprise, visitez nos articles Link Intelligence : Le harcèlement sexuel c’est quoi ? ; Les conséquences du harcèlement sexuel au travail.
Voici plusieurs domaines de vie où le sexisme est très présent.
L’éducation
À l’école les manuels peuvent contenir des images stéréotypées des femmes/hommes et des filles/garçons. Dans l’enseignement de la littérature, et leur manuel scolaire, il y a une absence de femmes en tant qu’écrivaines et figures historiques ou culturelles. Les étudiants sont découragés de poursuivre des carrières ou des études non stéréotypés. Il y a souvent des commentaires sexualisés sur l’apparence des jeunes filles au collège et au lycée et du harcèlement entre les étudiants. Il y a donc un grand manque de sensibilisation sur les comportements sexistes dans l’éducation… mais on progresse ! Nous intervenons, via Love Intelligence Éducation au sein de collèges ou lycées.
Pourquoi faut-il l’aborder ?
Le contenu de l’éducation et le comportement des professionnels de l’éducation influencent fortement les perceptions et les comportements des jeunes. Un climat de sexisme dans les établissements d’enseignement affecte négativement les résultats des élèves. Le sexisme dans l’éducation peut donc limiter les futurs choix individuels de carrière et de style de vie des étudiants.
Sports
Les sportives féminines sont représentées dans les médias selon leur rôle familial et non selon leurs compétences et leurs forces. De plus, les exploits sportifs des femmes, ainsi que les hommes qui pratiquent des sports « féminins » sont souvent dévalorisés dans les media. Lors des événements culturels ou sportifs, souvent il y la présence de femmes en tenues « sexy » qui ont pour but d’être des « décorations ».
Culture
Généralement il y a une absence d’œuvres féminines dans les expositions d’art, peu de rôles importants féminins au cinéma et encore moins pour les actrices plus âgées. Et il est rare d’obtenir des financements pour la production cinématographique dans laquelle les femmes ont un rôle de leadership.
Pourquoi faut-il l’aborder ?
La culture et le sport forment nos comportements et attitudes. Si les femmes et les hommes sont représentés de manière stéréotypée, cela alimente les stéréotypes de genre. Lorsque la plupart des hommes sont visibles dans ces domaines, cela influence la façon dont les femmes sont perçues en tant qu’artiste et athlètes potentiels et réduit le nombre d’exemples pour les enfants et les jeunes. Les stéréotypes de genre limitent donc le choix des femmes/hommes et filles/garçons de pratiquer les sports qui ne sont pas considérés comme « féminins » ou « masculins » ce qui conduit à l’autocensure. Dans les domaines de culture et de sport, le sexisme entraîne des salaires plus bas et moins d’opportunités pour ceux qui y sont confrontés.
Les médias, internet et réseaux sociaux
Il y a une représentation sexualisée des femmes dans les médias, et les émissions de télévision sont majoritairement masculines. Les reportages médiatiques sur la violence à l’égard des femmes accusent encore parfois la victime. Les journalistes, surtout les femmes, reçoivent sur les réseaux sociaux des commentaires sur leur apparence plutôt que sur les sujets dont elles discutent. Et les applications sur internet envoient des offres d’emploi aux hommes uniquement parce que les algorithmes sont construits de manière discriminatoire.
Pourquoi faut-il l’aborder ?
Les enfants et les jeunes adultes sont bombardés de messages médiatiques sexistes (le physique, le physique, le physique des femmes !) et influencés par ces derniers. De tels messages limitent leurs propres choix dans leur vie affective et sexuelle. Ils donnent l’impression que les hommes sont les seuls qui ont des connaissances et du pouvoir, et que les femmes sont des objets et qu’il faut avoir la plus belle qui répond aux canons de beauté (et qu’il est normal de commenter librement leur apparence). Le sexisme sur les médias et les réseaux influence donc toute la population.
La justice
Dans le système judiciaire, beaucoup de juges sous-entendent à une victime de violences sexuelles qu’elle « l’a cherché ». Beaucoup de professionnels dans le domaine du droit commentent l’apparence de leurs collègues féminines. Et les policiers souvent ne prennent pas au sérieux une plainte de violence faite à une femme, ou ils la dévalorisent.
Pourquoi faut-il l’aborder ?
Un tel comportement peut amener les victimes à abandonner leurs plaintes. Cela crée de la méfiance envers le système judiciaire. De plus, cela conduit à des jugements erronés sur les femmes et leurs comportements. Ce sexisme rabaisse donc les femmes et les empêchent de poursuivre des professions juridiques.
Le secteur public
Les femmes politiques, ainsi qu’au sein des parlements, sont l’objet de commentaires sexualisés, de commentaires sur l’apparence, ou de commentaires de leur situation familiale. Dans les services publics, le personnel, surtout les femmes, reçoivent des commentaires sur leur orientation sexuelle ou leur apparence. Il y a des représentations sexistes ou un affichage d’image de femmes nues dans les lieux de travail public (par exemples, dans les salles du personnel des hôpitaux). Et il y a très souvent des commentaires sur l’apparence des femmes dans les espaces publics, y compris les transports en commun. Avec Link Intelligence nous avons développé une appli apprenante qui permet aux hommes et aux femmes de corriger les biais de comportements et de savoir aussi rétablir une entente cordiale alors que peut régner un climat de méfiance, de distanciation ou de repli.
Pourquoi faut-il aborder la question du sexisme dans le secteur public ?
Le secteur public a le devoir de montrer l’exemple. Le sexisme dans les parlements est très courant mais il limite les opportunités et la liberté des femmes dans les parlements, qu’elles soient élues ou membres du personnel. Le sexisme porte donc atteinte à l’égalité d’accès aux services publics. De plus, le sexisme dans les espaces publics limite la liberté de mouvement des femmes ce qui peut conduire à la violence et créer un environnement oppressif empêchant la plupart des femmes de participer pleinement à la vie publique.
Le secteur privé
Les femmes effectuent plus de travail non rémunéré (soins et ménage) que les hommes, par exemple dans certains foyers uniquement les femmes font la vaisselle après le dîner. Des blagues sexistes entre amis continuent à se propager. Les magasins proposent systématiquement des jouets « féminins » ou « masculins » aux filles et aux garçons. Les garçons sont encouragés à courir et à prendre des risques alors que les filles sont encouragées à être dociles. Et les expressions comme « courir comme une fille » ou « les garçons ne pleurent pas » continuent à être prononcées.
Pourquoi faut-il aborder la question du sexisme dans le secteur privé ?
Le travail non rémunéré pèse sur la participation des femmes au marché du travail, sur leur indépendance économique ainsi que sur leur participation aux activités sportives et de loisirs. Les jouets (par exemple une mini-cuisine ou un jeu de construction) influencent les rôles de genre, mais aussi les futurs choix d’études ou de carrière. Et les blagues sexistes peuvent contraindre et censuré les femmes ainsi que banalisent les comportements sexistes.
Conclusion
Le sexisme a un impact très négatif sur les femmes ainsi que sur les hommes. C’est pourquoi Link Intelligence agit à travers des conférences et discussions sur les questions de civisme relationnel, d’affectivité, de respect dans le cadre d’une relation et de gestion des émotions. Nous proposons donc des modules « relations saines et sûres » afin de réduire les inégalités affectives, et d’être en prévention et anticipation de tous débordements et comportements pouvant nuire à la santé de tous. Retrouvez nous sur : https://www.link-intelligence.fr/love-intelligence-education
