L’envie de vengeance face à l’infidélité
Pour Laura qui a découvert que son mari entretenait une double vie avec sa secrétaire, le désir de vengeance a été absolu et incontrôlé : « Trompée, trahie et bafouée, il fallait que je me venge de cet homme qui m’a totalement anéantie ». Ce désir, elle l’a assouvi en racontant des mesquineries à tout son entourage y compris ses collègues dans le but de ternir l’image de cet homme qui l’a humiliée.
En somme et sans le savoir, elle voulait infliger à son mari cette même souffrance, cette même humiliation ressentie le jour de la révélation. Cette manigance était, pour elle, un moyen de rétablir la justice mais aussi d’attirer la reconnaissance et le réconfort de son entourage.
Rencontre sans lendemain, aventures à répétition ou encore liaison de longue durée, la découverte de l’infidélité est un vrai choc émotionnel pour la personne trompée. Celle-ci va alors se laisser déborder par une multitude de sentiments - colère, rage, jalousie, tristesse - qui vont venir se mêler à une sensation de solitude tout aussi envahissante. Le besoin de vengeance est alors une arme pour défendre l’amour propre de cet affront narcissique. Car la vengeance est avant tout une réponse à une atteinte narcissique. Cette perte de l’être aimé(e) qui va souvent de paire avec la perte de l’estime de soi, laisse la personne trompée dans un état de détresse. Le goût de la revanche se fait alors sentir, pourvu que le moyen d’y parvenir soit le plus vicieux et douloureux possible ! Mais une fois la vengeance réalisée, se sent-on vraiment libéré ?
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