Le cliché d’un amour fantasmé
Il est vrai, la sexualité entre femmes s’insère très bien dans le schéma hétérosexuel tant la proximité, la tendresse, l’affection entre deux femmes est banalisée et « normale » aux yeux de la société. Véritable aphrodisiaque pour les hommes, l’homosexualité féminine est parfois enviée, convoitée et fantasmée ce qui est rarement le cas de l’amour gay. On parle d’ailleurs d’amour lesbien et non de sexualité lesbienne alors qu’on tend malheureusement plus souvent à parler de sexualité gay et non d’amour gay.
Car il émane de l’amour entre femmes, une forme de douceur, d’harmonie sensible des âmes et des corps. Contrairement à la sexualité gay qui est plus souvent appréhendée avec violence face à l’acte de pénétration qu’on lui associe, l’amour entre femmes est perçu souvent comme quelque chose de plus délicat et passionné.
Se représenter les relations lesbiennes comme étant douces reviendrait finalement à inculper l’autre sexe, à faire le procès de la présumée « violence » du sexe mal opposé. Cela revient aussi en partie à se préfigurer l’acte sexuel entre femmes comme étant inexistant, se restreignant à une forme de tendresse passive.
Car la proximité de deux femmes est chose courante dans notre monde et fait partie, dirons-nous, des « normes ». L’amalgame est souvent fait avec cette sexualité lesbienne qu’on relègue alors au second rang.
La loi du couple lesbien : entre fusion et passion
C’est bien connu, deux femmes qui s’aiment et qui vivent une relation de couple, amène son lot de passion et de fusion. Car la femme est sensible, elle exprime ses émotions, elle communique et tous les sentiments sont bientôt exacerbés au profit d’une osmose souvent très forte dans le couple.
La plupart des histoires entre femmes fonctionnent sur ce schéma de passion parfois extrême où les deux personnes fusionnent en une. Cet aspect du couple lesbien est aussi redoutable qu’il ne peut en faire rêver certains de l’extérieur. Car l’intensité de cette bulle d’osmose dans laquelle évolue le couple les premiers mois, se confronte souvent avec violence à ce fameux retour à la réalité que les relations hétérosexuelles traversent, elles aussi, quand les premières passions s’éteignent au profit d’un amour plus authentique et durable.
Une intensité de la relation souvent dévastatrice
On le sait, la passion n’est pas la clef du bonheur à deux, tant elle est éphémère et illusoire. L’intensité de celle que vivent deux femmes entre elles est souvent dévastatrice pour le couple quand celui ci commence à pâtir du quotidien. Les statistiques veulent que les relations homosexuelles dépassent assez rarement cette transition cruciale que les couples hétérosexuels peinent souvent à surmonter aussi, dans de moindres mesures cependant.
La relation du « TROP », les vertiges de l’excès
On entend communément : « Vous avez réservé le camion de déménagement pour votre 3e rendez-vous ? » La blague est fréquente et ne fait plus vraiment rire les filles du milieu mais elle a le mérite d’être assez fidèle à la réalité. Car voilà. La spécialité des couples lesbiens est de se projeter vite, très vite, souvent trop vite.
Une autre blague court ainsi dans le milieu « heureusement que vous ne pouvez pas faire d’enfants sinon vous en auriez toutes au bout de 3 semaines ». Et là encore, nous sommes certes dans la caricature mais la réalité n’est pas très loin. Un couple de femmes est capable de créer en 3 mois ce qu’un couple homme/femme aurait besoin de plusieurs années pour concrétiser. Pourquoi ?
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