Nous avons pourtant tort d’associer le deuil à la mort dans une proximité trop stricte. Toute perte, toute séparation est une étape douloureuse, même si elle est souvent compensée par de la liberté gagnée, une ouverture sur autre chose, une transformation qui génère un élargissement de notre existence.
La Diversité des situations de perte : Perdre un proche, perdre ses illusions, perdre sa jeunesse, accoucher, aller à l’école, divorcer, se marier, déménager, se faire opérer, tomber malade …
Cette liste, très loin d’être exhaustive, montre la complexité et la diversité des situations de perte, de séparation, de choix qui toutes nécessitent un travail de deuil, même si le contexte d’un événement heureux peut en masquer le caractère d’épreuve. Le deuil se reconnaît à son affect de tristesse, de dépression et de perte d’estime de soi quelques soient les coordonnées d’existence dans lesquels ces ressentis se manifestent. De la dépression, nous déduisons qu’il y a eu deuil !
Le deuil désignerait ce bouleversement, ce changement brutal dans la vie d’une personne qui fait suite au décès d’un proche. Mais, comme nous le dit Freud dans son essai Deuil et mélancolie, le deuil est une notion beaucoup plus large : « Le deuil est régulièrement la réaction à la perte d’une personne aimée ou d’une abstraction mise à sa place, la patrie, la liberté, un idéal, etc… » C’est aussi une déception, une désillusion brutale, la nécessité de renoncer à un rêve, de réaliser que notre longue attente d’un bonheur attendu aura été vaine.
Que comprendre sur soi à cette occasion ? Telle est tout l’objet de ce guide très éclairant et aidant.