De nos jours le divorce prend chaque année plus d’ampleur. Ce phénomène s’explique, en partie, de la même façon que la tendance au célibat. L’individualisme de nos sociétés occidentales, l’incitation à maintenir son désir coûte que coûte, à rechercher toujours plus de plaisir, à avoir une vie amoureuse aussi performante que notre vie professionnelle sont autant d’éléments qui induisent une exigence accrue vis à vis de l’autre (et de soi). L’indépendance financière des femmes, l’allongement de la durée de vie, le renforcement des désirs individuels face à la dynamique familiale vont dans le sens d’une soif de liberté et d’un désir de vivre plusieurs vies amoureuses. Choisir de s’engager avec la même personne tout au long de notre vie (ou presque) relève presque de l’absurde et de l’impossible aujourd’hui. Quand on divorce, on a tendance à penser que tout ira mieux après. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas…
Apprendre à s’accepter pour accepter l’autre
Nous avons tendance à dissocier la partie de nous-mêmes qui ne répond pas à notre idéal. Ce que nous faisons aussi avec notre partenaire. Nous exigeons qu’il soit comme ceci ou comme cela : Nous exigeons de lui qu’il change pour que nous puissions l’aimer. On oublie que ce n’est pas de l’amour mais du contrôle, voire de la dépendance à un comportement. En fait, bien souvent, nous nous obligeons à répondre à notre surmoi, à avoir un comportement conforme et à nous adapter dans le seul but d’être acceptés et aimés. Nous imposons à l’autre ce que nous nous imposons à nous-mêmes. Nous projetons sur l’autre notre surmoi en quelque sorte.
Cette attitude montre que nous sommes sur certains points très insatisfaits : il nous manque quelque chose pour être heureux et libre. Et le comble est que nous croyons que c’est à notre partenaire de nous l’apporter.
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