Une machine nous apprend ce qu’il faut observer chez l’autre pour savoir si on l’attire ou non
Il semble qu’il y ait désormais une solution pour cela ! Jean- François Marmion, psychologue, rapporte dans un de ses articles sur le sujet, les travaux effectués par des chercheurs américains, Rajesh Ranganath et ses confrères de l’université de Stanford qui ont mis en place une méthode d’analyse du discours permettant justement d’y voir plus clair. Ils ont disséqué 946 conversations enregistrés lors de speed-dating : deux inconnus avaient quatre minutes pour faire connaissance et décidaient s’ils donnaient suite ou non à leur entretien.
Chez les sujets ayant avoué être tombés sous le charme de la personne qu’ils venaient de rencontrer, les chercheurs ont analysé les mots employés, la prosodie (c’est-à-dire l’intonation) et la fluence du dialogue (par exemple si l’interlocuteur complétait les phrases de l’autre, le laissait parler ou non…). Ils ont ainsi pu observer que les hommes et les femmes en plein flirt parlent de manière plus accélérée et aiguë, et rient davantage.
Les hommes conservent cependant une voix un peu plus posée, montrent leur intérêt en posant beaucoup de questions, font un usage fréquent des pronoms toi et nous.
Les femmes emploient plutôt je et nous, et questionnent peu, sauf pour maintenir le fil de la conversation (« Tu disais ? »).