Couple refuge et petit bonheur bourgeois ?
On appelait à une époque « le petit bonheur bourgeois » cette conception du couple qui consistait à fonder une famille et détenir un foyer. Mais le couple, avec la crise, illustre encore le « refuge » conjugal et familial. « Quand les temps sont difficiles, la valeur refuge, c’est le couple, symbole de solidité, de soutien et d’immuabilité », explique Florence Escaravage, (fondatrice du site Love Intelligence). On va rechercher dans son couple réconfort et soutien. Ces 2 aspects deviennent les terreaux de la stabilité du couple.
L’homme qui perd son emploi
L’homme qui perd son emploi est néanmoins plus malmené (par sa partenaire) que la femme. L’image de la solidité masculine est encore bien ancrée dans les attentes des femmes. 90% des traders américains, lors de la crise de sub primes, qui ont été licenciés du jour au lendemain (reconversions professionnelles difficiles et des rémunération 10 fois moindres), ont été quittés par leurs femmes dans les 12 mois suivants.
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J’existe à travers mon couple
On constate également que la situation matrimoniale range l’individu dans une position sociale. Par exemple, les « célibataires » sont dévalorisés aux yeux de la société, ce qui signifie pour certains qu’on ne peut exister qu’à travers une union. Alors tant qu’on est en ménage, on se dit que tout va bien pour nous. Mais le risque que les liens du couple se rompent sont présents, et d’autant plus aujourd’hui où un mariage sur trois se termine en divorce. Et que restera-t-il si la relation s’effrite ? Comment se reconstruire ? On a peur de se retrouver seul.
L’amour n’est plus suffisant à l’épanouissement des Hommes ?
Voilà le paradoxe, on a besoin du soutien de notre conjoint mais s’ouvrir et donner de l’importance à d’autres choses que son conjoint est essentiel. Plus le couple s’ouvre, plus le couple est riche de ses différences. Mais peut être plus fragile. C’est un équilibre à trouver, car les couples repliés sur eux-mêmes peuvent aller droit à l’usure (et que fait-on de ce repli sur soi en cas d’échec du couple ?). Lorsque l’union formée avec sa moitié est considérée comme un abri…, cela peut être salutaire pour certains. Après tout, cela convient à certains couples. Mais il est important de garder une lucidité : l’autre ne peut pas tout nous apporter. Ces couples en repli deviennent rares aujourd’hui. L’ attente du bonheur en couple est bien entendu légitime à condition de ne pas s’oublier en tant qu’individu. On peut notamment illustrer cette idée de « refuge » avec la théorie du Professeur Léger qui confirme que « beaucoup de personnes ont du mal à dormir à deux, mais n’osent pas l’avouer ». En effet, rares sont les couples à faire chambre à part et la plupart préfèrent mal dormir plutôt que de quitter le lit conjugal. On retrouve ici l’idée d’un lien qui se briserait et la plupart des couples ne prendront pas le risque de penser à leur bien-être plutôt qu’à ce meuble commun qui les unit. Dans tous les cas, toutes les attentes autour du couple sont à cultiver avec modération !
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