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Le mot du psy : Le chantage affectif, comment réagir ?

6 min
Temps de lecture
17/8/2023
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Faire du chantage affectif est un comportement malheureusement assez fréquent, plus qu’on ne le pense habituellement, pas toujours inconscient, et que l’on ne reconnaît pas toujours comme tel.

En tout état de cause, nous restons souvent démunis quant à la façon d’y réagir : faut-il se rebeller ou laisser dire, quelques pistes pour mieux comprendre la bonne attitude à tenir.

LE CHANTAGE AFFECTIF EST UN COMPORTEMENT MANIPULATOIRE

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Reprendre confiance en soi en amour

Regagner confiance en l’amour

Le chantage affectif : une menace

La personne manipulée a, après coup, l’impression de s’être fait avoir par l’autre qui est parvenu à ses fins.
Elle ressent alors des émotions variables d’une personne à l’autre : colère, amertume, culpabilité vis-à-vis d’elle-même, perte de confiance en elle, déception, etc.

La déception, surtout, peut être très forte car la confrontation avec cette manipulation est douloureuse.
En effet, l’autre a obtenu ce qu’il (elle) voulait grâce à une menace (directe ou non), ce qui n’est pas précisément une preuve d’amour.

Comme lorsque nous étions enfants, nos parents pouvaient nous menacer de punitions diverses si nous ne leur obéissions pas ou pire, ils menaçaient parfois de ne plus nous aimer, de nous mettre en pension… quand ils ne disaient pas que nous les faisions mourir d’inquiétude !
Il s’agit de chantage affectif : « Tu aimes bien Maman, n’est-ce pas, alors tu ne veux pas lui faire de la peine : fais ceci, fais cela… »

Dans un couple, c’est le même principe.
Certaines personnes ont réellement l’impression que leur couple est en jeu si elles ne cèdent pas, ou que l’autre n’est pas en mesure de supporter un refus (il sort d’une dépression, elle vit une mauvaise période à son travail, etc.).
Elles pensent que l’autre n’a aucun doute sur leur réponse à leurs demandes : le refus semble impensable, inimaginable, tout simplement.

Le chantage affectif et la manipulation des émotions

La personne qui a cédé au chantage éprouve d’abord de la peur : « et si la menace était réelle ?

S’il me quittait si je n’accepte pas… ? ».
Elle se sent donc obligée de céder, sinon, elle éprouvera une trop grande culpabilité.
D’autant plus que le maître chanteur sait toucher les points sensibles de son (sa) partenaire : « quelqu’un comme toi ne peut pas me refuser une telle preuve d’amour », « Je t’aurais cru(e) moins égoïste », « Après tout, je ne te demande pas grand-chose, pourquoi refuserais-tu ? », etc.

En revanche, les personnes manipulées ne prennent pas toujours conscience que, dans leur couple, seuls les désirs de l’autre sont pris en compte : mais peut-être n’osent-elles pas les exprimer car, à l’évidence, elles ne sont pas censées en avoir.

CHANTAGE AFFECTIF ET SÉDUCTION

Un « maître chanteur » n’est jamais (ou très rarement) avare de marques d’attention et d’amour.
Tout à l’inverse, il sait très bien séduire, complimenter et charmer son (sa) partenaire, en particulier lorsqu’il (elle) lui a obéi.
Il peut se montrer très affectueux, ce qui conforte la personne manipulée dans l’idée qu’elle a bien raison de ne pas le contrarier — et dans sa culpabilité si elle osait le faire.
Car « c’est un être charmant, il peut bien exprimer ses désirs, non ? », « ce serait vraiment égoïste de ma part de le contrarier ».

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Chantage affectif et pouvoir

Faire du chantage affectif, c’est prendre le pouvoir sur l’autre, c’est vouloir se prouver sa domination.
Ce qu’ignorent les maîtres chanteurs, c’est que tout au fond d’eux-mêmes, leur peur de perdre ce pouvoir, de « perdre la face » est grande.
Ces peurs sont intimement liées à un grand manque d’estime de soi, installé le plus souvent depuis l’enfance, ou à la suite d’événements qui ont fait chuté brutalement leur confiance en eux, leur estime de soi.

Le sentiment de pouvoir sur l’autre est synonyme pour eux de sentiment de sécurité : ce n’est qu’en dominant l’autre qu’ils se sentent rassurés.

Tout refus de céder à leur chantage équivaudrait à leur faire revivre, à réveiller l’anxiété et les inquiétudes déjà vécues et tellement perturbantes.

Faire du chantage affectif est pour eux une réparation soit de leur histoire (avec leurs parents, professeurs), soit des événements qui les ont tant déroutés.

COMPRENDRE LE CHANTAGE AFFECTIF

Généralement, le chantage affectif suit un schéma répétitif selon les étapes suivantes :

  • la demande du maître chanteur, exprimée le plus souvent sous forme de preuve d’amour : « Je sais bien que tu feras ça pour moi, car tu es généreux(se) ».
  • L’hésitation à répondre de l’autre que cette demande peut étonner, contrarier.
  • L’insistance du maître chanteur devant cette hésitation : il veut convaincre pour conserver le pouvoir. Il peut utiliser des arguments rationnels (il est la plupart du temps persuadé de la justesse de son exigence), ou la séduction, la leçon de morale, ou encore invoquer l’amour comme « bonne » raison pour accéder à sa demande.
    Il peut aussi rappeler « tout ce qu’il a fait » pour l’autre : « c’est comme ça que tu me remercies ! »
    La culpabilité et le remords sont des leviers puissants pour réussir une manipulation : tout ce qui ne va pas est « forcément » de la faute de l’autre qui doit être bien « mauvais » ou même « pas normal » pour lui faire si mal.
    La mauvaise foi est ainsi très souvent présente dans les arguments employés.
  • Les menaces, voilées ou directes.
    Le maître chanteur peut utiliser différents moyens.
  • Durs : « Il n’est pas question que tu refuses »
  • ou infantilisants et injurieux : « si tu n’es pas capable de me comprendre, je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi » ; « larmoyants » (c’est le jeu du martyr, de la victime qui veut culpabiliser) : « Je pensais que tu m’aimais davantage », « tu ne penses qu’à toi » (il peut parfois menacer de mettre fin à ses jours !).

Il peut aussi promettre une « récompense », comme avec un enfant : « tu verras, je t’aimerai encore plus, tu ne le regretteras pas, je ne suis pas un(e) ingrat(e) », s’enfermer dans le silence et bouder, ou menacer (directement ou non) de la rupture.

  • L’acceptation : la personne capitule, effrayée par la menace et la culpabilité à l’idée de blesser le maître chanteur.
    La discussion est devenue inutile : ce dernier n’écoutera aucun argument.
    Autant céder et avoir la paix.

Ce schéma se répètera après une période plus ou moins longue d’accalmie.
Le maître chanteur est satisfait, l’autre, qui a cédé, ne se sent pas très à l’aise, pas très fier (fière) d’elle (de lui) pendant un certain temps, mais apprécie la tranquillité et l’apparent (et parfois réel) regain d’amour de son (sa) partenaire.
C’est d’ailleurs la répétition du processus qui permet de parler de chantage affectif.

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Savoir y faire face !

Tout être humain a le droit (et le devoir vis-à-vis de lui-même) de refuser d’être ainsi traité, manipulé, sans que ses propres attentes soient prises en compte.
S’il est impossible pour un enfant de modifier le comportement manipulateur de ses parents, un adulte peut — et doit — le faire.
Le respect de soi et de son intégrité sont à préserver, même si l’« amour » est en jeu.
Savoir poser ses limites est de la responsabilité de tout adulte.

EN PRENDRE CONSCIENCE

Tant que l’on ne veut pas admettre que l’on subit effectivement un véritable chantage affectif, et non quelques exigences ponctuelles sans aucune gravité, il est inutile d’espérer que la situation change.

Tant que l’on pense que l’on n’aura pas le courage de regarder la réalité en face pour s’affirmer, rien ne changera.
Capituler devant la menace ne doit en aucun cas devenir une habitude : la personne manipulée, infidèle à elle-même, en perdrait toute estime de soi.

C’est bien pourquoi elle doit ouvrir les yeux sur le besoin de domination du maître chanteur et sa surdité à ses propres arguments et sentiments.

Voici quelques questions à se poser pour faire un diagnostic de « dispositions » pour subir un chantage affectif :

  • Est-ce que je suis en colère après moi chaque fois que je cède ?
  • Les demandes de l’autre me semblent-elles plus importantes que les miennes ?
  • Est-ce que j’ai peur de la rupture si je ne cède pas ?
  • Est-ce que j’ai peur de lui faire de la peine en ne cédant pas ?
  • Est-ce que je fuis la colère et le conflit ?
  • Est-ce que j’estime que, en amour, il faut tout accepter de l’autre ?
  • Est-ce que, en général, je recherche l’approbation des autres ?
  • Est-ce que, dans mon couple, je sais exprimer librement ce que je ressens ?
  • Est-ce que, en général, je sais dire « non » ?
  • Est-ce que je dis que je suis fatigué(e) quand je suis triste ou blessé(e) ?

EN PRENDRE CONSCIENCE

Tant que l’on ne veut pas admettre que l’on subit effectivement un véritable chantage affectif, et non quelques exigences ponctuelles sans aucune gravité, il est inutile d’espérer que la situation change.

Tant que l’on pense que l’on n’aura pas le courage de regarder la réalité en face pour s’affirmer, rien ne changera.
Capituler devant la menace ne doit en aucun cas devenir une habitude : la personne manipulée, infidèle à elle-même, en perdrait toute estime de soi.

C’est bien pourquoi elle doit ouvrir les yeux sur le besoin de domination du maître chanteur et sa surdité à ses propres arguments et sentiments.

Voici quelques questions à se poser pour faire un diagnostic de « dispositions » pour subir un chantage affectif :

  • Est-ce que je suis en colère après moi chaque fois que je cède ?
  • Les demandes de l’autre me semblent-elles plus importantes que les miennes ?
  • Est-ce que j’ai peur de la rupture si je ne cède pas ?
  • Est-ce que j’ai peur de lui faire de la peine en ne cédant pas ?
  • Est-ce que je fuis la colère et le conflit ?
  • Est-ce que j’estime que, en amour, il faut tout accepter de l’autre ?
  • Est-ce que, en général, je recherche l’approbation des autres ?
  • Est-ce que, dans mon couple, je sais exprimer librement ce que je ressens ?
  • Est-ce que, en général, je sais dire « non » ?
  • Est-ce que je dis que je suis fatigué(e) quand je suis triste ou blessé(e) ?

AVOIR LA VOLONTÉ DE CHANGER POUR MODIFIER SA RÉPONSE AU CHANTAGE

Comprendre ne suffit pas.
Le changement fait peur : mais l’idée de se perdre soi-même peut aussi faire très peur.
Il faudra choisir.
D’autant plus qu’il existe des moyens de modifier la situation pour rétablir l’équilibre dans la relation.
Équilibre dans l’expression des demandes et dans les attentes mutuelles.

Il est normal de vouloir que son (sa) partenaire accepte de parler clairement des sujets de désaccords, en écoutant l’autre pour le (la) comprendre et admettre sa propre responsabilité dans ce désaccord.

Le respect de soi implique quelques capacités (qui peuvent être l’objectif du changement souhaité) :

savoir exprimer ses idées et ses émotions en toute franchise

savoir poser les limites des comportements inacceptables

rester fidèle à soi-même, à ses valeurs

savoir se protéger de comportements potentiellement nuisibles à son intégrité personnelle

refuser toute forme de soumission (qui n’est pas l’acceptation)

Acquérir ces compétences pourra demander un certain temps et il faudra peut-être se faire accompagner par un spécialiste, mais c’est possible.
Il n’y a pas de véritable courage sans peur : cette dernière peut être dépassée, transgressée, si l’on s’en donne les moyens, si le futur de la relation est essentiel.
L’estime de soi et l’amour pour l’autre sont de très bonnes motivations à agir.

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S’AFFIRMER FACE AUX PRESSIONS

En effet, rien n’oblige à donner une réponse immédiate à une exigence du maître chanteur.
Se donner un délai de réflexion est un bon moyen, facile à mettre en place : « Je ne sais pas, je dois réfléchir » est une formule qui n’implique pas nécessairement le refus.
Elle donne le temps utile pour évaluer la demande.

Le maître chanteur n’appréciera pas et il se peut qu’il accentue ses pressions car ce nouveau comportement va sûrement le déstabiliser.
Il peut croire que c’est une façon de lui prendre le pouvoir, le dominer : ce problème n’appartient qu’à lui.

Pendant ce temps gagné, la réflexion s’impose : « Est-ce que je peux accepter cette demande sans me trahir moi-même ? Est-ce très important pour moi ? »

Rester à l’écoute de ses émotions est également essentiel : il est donc utile de les nommer pour soi — et d’en tenir compte.
Sachant que si la réponse est finalement positive, elle sera un choix fait librement, non pas dicté par la peur ou la culpabilité.

S’affirmer face aux pressions, aux menaces

Cette étape est fondamentale !
Même si l’on a très peur de la réaction du maître chanteur, il s’agira alors de « faire comme si » l’on n’avait pas peur pour parler « d’adulte à adulte » en communiquant d’une façon différente.

Il est possible de lui dire : « Je vois que tu es très (en colère, triste, etc.), c’est donc très important pour toi. Je préfère pouvoir en parler avec toi quand tu seras moins bouleversé(e). »
Car il n’y a pas lieu d’accepter toute forme de manipulation (par les cris, les menaces ou les larmes), ou de prendre au sérieux toutes les prédictions négatives sur l’avenir.

Tout au contraire, il est possible de lui répondre que ses prévisions pessimistes sont sûrement exagérées, que ses menaces ou injures ne sont proférées que sous le coup de la colère, qu’un refus n’aurait rien de dramatique.

Exprimer calmement sa décision

Ce n’est pas simple, mais il suffit d’être convaincu(e) du bien-fondé de ses arguments.

« Je suis désolé(e) de te décevoir, mais tu m’as exprimé une demande : rien ne m’oblige à l’accepter.
J’ai bien réfléchi et ma réponse est non.
Je t’ai expliqué mes arguments et je ne changerai pas d’avis.
Nous sommes tous les deux des adultes : tes demandes sont respectables, mes refus également.
Il ne s’agit pas d’être gentil ou méchant, d’aimer ou ne pas aimer, d’être égoïste ou non, cela n’a rien à voir.
Tu as pris la responsabilité de ta demande, je prends celle de mon refus. »

ÉVITER LES RÉPÉTITIONS

Après avoir exprimé un refus, il sera utile de faire en sorte que ce type de situation ne se répète pas.
La relation en souffrirait.
Il va donc falloir apprendre à gérer les désaccords autrement, des plus anodins aux plus graves, les conflits.

« Maintenant, nous pourrions réfléchir ensemble afin de mieux communiquer lorsque nous ne sommes pas d’accord sur un projet ou une demande.
Nous nous aimons et la vie de notre couple nous tient à cœur. Nous pouvons ensemble trouver des solutions pour éviter les drames. »

CONCLUSION

Quand l’amour est là, tout est possible en termes de confrontations mutuelles, d’échanges sur les émotions (sans peur du jugement de l’autre) et de règlements de désaccords ou de conflits.

L’important est de retenir que, dans un couple, les demandes ne doivent jamais se transformer en exigences, qu’aimer ne signifie pas dominer et que le respect mutuel est de rigueur.

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