« J’essaye de montrer une image de fille forte dans mes rencontres, mais je n’ai pas confiance en moi »

L’estime de soi et la confiance en soi : définitions

L’estime de soi, selon Rogers, représente l’ensemble des sentiments, négatifs ou positifs, que nous éprouvons à l’égard de nous-mêmes. Il s’agit de se juger en ayant une parfaite connaissance de soi-même. L’estime est de l’ordre de l’opinion. Lorsqu’on s’estime, on se juge valable.
La confiance en soi renvoie plutôt à un sentiment de sécurité. Elle repose sur la confiance en nos capacités, nos aptitudes. Elle n’est pas innée, elle s’acquiert au fil du temps. Lorsqu’on a confiance en nous, on se juge capable dans tel ou tel domaine.
L’estime de soi et la confiance en soi sont liées puisque plus on s’estime, plus on a confiance en nous et vice versa. Cependant, certaines personnes ont confiance en elles mais manquent d’estime d’elles‐mêmes (par exemple, une femme ayant de hautes responsabilités professionnelles peut avoir une forte confiance en elle mais manquer d’estime quant à sa fragilité sur d’autres domaines). D’autres s’estiment, aiment ce qu’elles sont mais manquent de confiance en elles (dans leur travail ou dans leur relation aux autres par exemple).

La peur du jugement des autres

Souvent, quand on ne laisse pas émerger le meilleur de soi‐même, c’est par peur du jugement des autres. Il est alors indispensable de faire un travail sur soi‐même pour pouvoir se détacher des événements qui nous ont fait douter de nous. Nous réagissons généralement de trois manières différentes lorsque nous n’avons pas conscience de nos atouts. Soit nous avons tendance à nous mettre trop en avant afin de « bien passer » pour obtenir l’approbation d’autrui. Soit nous modifions un peu notre personnalité de façon à ce que les autres voient en nous que les bons côtés, ce qu’on accepte de montrer. Soit on se dévalorise complètement car nous manquons cruellement de confiance en nous, ce qui nous empêche de nous mettre en valeur.
Penser et être convaincu qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez nous est très pénalisant car cette conduite peut nous amener un comportement auto-dévalorisant. Nous avons donc tendance à nous soumettre ou à nous excuser de notre présence. Le résultat est que nous avons une très mauvaise estime de soi.  

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S’accepter tel que l’on est indispensable

Se dévaloriser est une véritable torture mentale. Se focaliser sur des insultes ou des diminutifs peu valorisants qu’on nous a collés pendant notre enfance et notre adolescence est encore plus blessant.
Nous pouvons nous auto-évaluer, mais il est préférable de le faire sur le plan du faire (nos compétences) que sur celui de l’être (nos valeurs). Nous pouvons en effet modifier ce que nous faisons mais nous ne pouvons modifier ce que nous somme, nous pouvons simplement évoluer mais pas changer complètement. Un jugement sur soi négatif, et surtout définitif, a des conséquences très délétères sur le sentiment de sa valeur personnelle. Il est donc nécessaire de s’accepter tel que l’on est. Et de travailler sur soi pour connaître ses qualités, ses atouts, ses valeurs : connaître ce qui nous rend unique.

Se libérer de cette mauvaise image que l’on a de soi-même

Dès qu’on comprend que nous devons nous libérer de cette mauvaise image que l’on a de nous-même, et que nous livrons notre propre identité aux autres, il y a deux grands bénéfices qui apparaissent : nous laissons aux autres l’opportunité de nous aimer tel que nous sommes et nous ne cherchons plus à nous évaluer en fonction de ce que disent les autres mais uniquement par la confiance que nous nous accordons enfin.
Il convient de comprendre ce que les autres disent de nous : ce qui est vrai et ce qui n’est pas vrai. Nous devons exiger de nos proches qu’ils nous disent la vérité, sans prendre de pincettes et même si cela fait mal. Nous nous rendrons alors compte que certaines personnes de notre entourage se trompent depuis des années ou bien qu’ils ont tout à fait raison.

Mettre en valeur ses atouts

En matière de séduction, il est essentiel de connaître ses atouts, ses avantages, car c’est ce qui alimente la confiance en soi.
Tout le monde possède des atouts. Mais il ne suffit pas d’avoir des atouts pour séduire car la séduction est avant tout un message de bien‐être adressé au monde.
Notre séduction se nourrit de notre regard sur la vie. La confiance en soi naît lorsqu’on prend conscience de nos atouts. En effet, une personne qui a conscience de ses forces et de ses faiblesses inspire aux autres la confiance qu’elle a en elle. La confiance en soi contient les ingrédients d’une relation saine et équilibrée.
Ce qui compte c’est la perception que les autres ont de nous à travers ce que nous dégageons de nous‐mêmes. Et cette perception dépend de celle que l’on a de nous‐mêmes. Les atouts sont donc importants dans le sens où ils participent à forger notre confiance en nous. Mais c’est la manière dont nous véhiculons notre image qui a un effet sur les autres.  

S’ouvrir aux autres : le premier pas vers le bonheur

Notre lucidité est le premier pas vers le bonheur car elle nous permet de ne plus jouer un rôle. Elle nous permet d’évoluer et d’être seul responsable de cette évolution. Nous ne cherchons plus à être la personne que les autres attendent que l’on soit. Et en amour, cela change tout. Car, pour que l’autre soit éveillé aux sentiments, il faut qu’il nous « lise » tel que nous sommes. Nous devons pour cela nous ouvrir aux autres en toute authenticité, sans complexes, sans mensonges.
En effet, lorsque nous nous ouvrons aux autres, tout sonne juste et nous pouvons résonner dans le cœur d’un autre. Il est essentiel que notre cœur soit capable de parler au cœur de l’autre.
Mais pour que quelqu’un tombe amoureux vraiment amoureux de nous, nous devons avoir conscience de notre propre vérité : nos imperfections, nos défauts, nos dérapages, nos raison d’être ou de ne pas être fier de nous… Extérioriser le fait de se connaître et de s’aimer tel que nous sommes, avec nos insuffisances, c’est simplement oser être soi‐même.

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Ne pas être dans l’excès, ne pas se surestimer

Avoir confiance en soi c’est avoir l’audace d’être soi‐même dans toutes les situations de challenge relationnel. Cela suppose de vaincre ses réflexes de protection sans tomber dans l’arrogance. Il ne faut pas confondre la confiance en soi et l’arrogance.
Se mettre en valeur est une chose, se déguiser en est une autre. Cela vaut pour notre garde‐robe comme pour nos gestes et nos propos. Quand on souhaite volontairement paraître sûr de soi, on se fabrique un personnage. C’est se donner une image de femme forte qui est contraire à la réalité. Alors on ment un peu et on empêche l’autre d’apprendre à nous connaître. C’est comme au cinéma : un film nous touche s’il est authentique, si les personnages sont vrais et jouent avec toute la palette de leurs propres émotions. Quand on se contrôle, on ne s’ouvre pas et ce n’est que lorsqu’on s’ouvre qu’on peut toucher l’autre en plein cœur !

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Le conseil de Florence Escaravage

« J’ai connu certaines femmes qui cherchaient à incarner la femme idéale. Certaines y parvenaient très bien dans l’apparence et les premiers rendez‐vous. Elles avaient alors un capital séduction assez fort. Mais leurs histoires se terminaient toujours de la même manière. L’homme les quittait car il ne ressentait rien. Il était amoureux d’une image. Le côté « fille effrontée » peut parfois charmer. Ce qui est important, c’est de laisser émaner de soi, certes, ses forces, mais aussi ses faiblesses, ses failles, ses imperfections. Ces trois dernières sont tout aussi charmantes en amour que nos atouts. L’homme comprend mieux où est sa place quand vous lui montrez vos failles. Certaines femmes n’aiment pas montrer leur gêne en la présence d’un homme qui leur plaît. Elles détestent rougir ou manifester qu’elles sont déstabilisées. Pourtant, rougir (tout d’abord intensifie votre regard et colore votre teint) a un effet très positif sur l’homme. Quant à lui, votre trouble ne le laissera pas de glace… Ne cherchons plus à vouloir tout contrôler tout le temps, c’est notre plus grosse erreur en amour depuis une décennie ou deux. Laissons monter le désir, laissons‐nous surprendre. »

Alors, qu’attendez-vous pour, comme Elsa, retrouver pleinement confiance en vous et vous ouvrir à l’amour ?