Dispute : la règle du 80/20

80% de nos disputes sont « l’unfinished business » de notre enfance !

Notre réflexe est de jouer au sempiternel jeu du coupable et de l’innocent. On veut montrer notre point de vue, démontrer qu’on a eu raison…que l’on voulait juste expliquer que… Arrêtons et murissons sur le sujet des disputes. Sinon on finit vite par s’enfermer dans une confrontation stérile. On reste bloqués sur les mêmes problèmes. Les disputent se répètent sur les mêmes sujets. Les disputes font partie intégrante de la vie de couple. Lorsqu’elles sont abordées sous un bon angle, elles peuvent nous apprendre beaucoup : sur l’autre, sur le couple, MAIS SURTOUT SUR NOUS-MÊME !

Soyez attentifs ! Voici comment s’enguirlander utile :

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LE PLUS GRAND DES RÉFLEXES : REJETER LA FAUTE SUR L’AUTRE. POURQUOI ?

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En situation de crise, le réflexe est de jeter directement la faute sur l’autre et d’exclure sa propre part de responsabilité dans le conflit ou la dispute. Et c’est évidemment un leurre puisque « personne n’est ni tout blanc, ni tout noir ». Prendre sa part de responsabilité est souvent impossible car elle ne nous est pas accessible. Notre être n’est pas constitué ainsi. On est constitué comme un être cohérent qui déroule de manière logique ses pensées, ses dires en accord avec ses actes, ses croyances. Donc, oui, cette dispute-ci, ce reproche-là, encore, vous avez raison ! Mais de votre point de vue !

Le problème est que l’autre a raison aussi, de son point de vue à lui/elle ! Il n’y a pas de vérité vraie sur telle ou telle manière de ranger le salon, de faire d’abord telle tâche au lieu de telle autre en priorité. Chacun son mode de vie. Pourtant, si vous vous enguirlandez toujours sur le même sujet, (et pourtant pas sur tel ou tel autre), c’est que quelque chose de votre enfance à tous les deux a été un peu « congelé », et donc, sur cet aspect-là des choses, vous êtes sans grande souplesse ! Et c’est bien normal !

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EST-CE POSSIBLE DE RÉPARTIR JUSTEMENT LES FAUTES ? LE PROBLÈME N’EST PAS LÀ ! VOICI OÙ EST L’ESSENTIEL

Non bien sûr, répartir les fautes ne mène pas à grand-chose. Love Intelligence est bien plus ambitieuse et veut vous aider à aller plus loin. Notre objectif ? Que ces disputes, sur ce sempiternel sujet, ne se reproduisent pas ! Car les disputes mettent en évidence des incompréhensions au sein du couple, et pour les résoudre litiges, il est important d’en connaitre la source !

La source d’une dispute : tantôt limpide, tantôt troublée par les tumultes du passé, il n’est pas toujours facile d’y voir clair. Car chacun a une histoire, une éducation, un héritage familial propre qui peuvent renfermer des tabous, des frustrations et conduire à des blocages émotionnels. Ces blocages sont inconscients car transmis depuis l’enfance, et vont se rejouer dans des scènes de conflit qu’il est parfois difficile de surmonter.

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LA RÈGLE DU 80/20 DE LA DISPUTE

Les querelles obstinées, celles qui sont vraiment délicates à résoudre, celles dont le sujet revient toujours sur la table, traitent d’un présent QUI A UN LIEN avec un « truc du passé pas bien résolu ». Dans 80% des cas ! Donc seul 20% d’entre elles ont un rapport avec le présent (et alors vous pouvez essayer de répartir la faute à 50/50 pour atténuer la dispute). Il faut savoir que les schémas installés dans l’enfance ont un effet direct et parfois déstabilisant sur les relations à l’âge adulte. Ils sont d’ailleurs très souvent inconscients, comme dans le cas de Mélanie et de Laurent que Love Intelligence vous présente.

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LE RIDEAU QUI S’ACTIONNE LORS D’UNE DISPUTE : ÉTUDE DE CAS.

Mélanie et Jean : un couple en pleine crise

Jean et Mélanie n’arrivent plus à gérer leurs agacements mutuels. Lassitude, rancœur et obstination, ils ne se comprennent plus. Un climat de tension nourrit leur quotidien jusqu’au moment où éclatent les disputes. A l’heure des règlements de compte, les reproches vont bon train surtout pour Jean qui ne supporte plus le manque d’organisation de sa compagne : « J’ai l’impression parfois de gérer une petite fille. On ne peut rien planifier avec elle, même les vacances sont devenues un enfer ! Et quand j’essaie de la secouer, gentiment, elle se braque ».

Quand on demande à Mélanie d’expliquer pourquoi, elle ne sait que répondre prétendant qu’elle se sent incapable de s’organiser. C’est presque physique.

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COMMENT LE PASSÉ RESURGIT DANS LA DISPUTE, ÉTUDE DE CAS

Difficile pour elle de partager et d’expliquer ses émotions, comme si celles-ci étaient cimentées par quelque chose qu’elle n’arrive pas à identifier. Ce n’est que bien plus tard dans la thérapie, qu’elle revient sur un épisode douloureux de son enfance. Elle explique que son père était marin. Souvent en mer, rares et imprévus étaient les moments où toute la famille se réunissait au complet.

Elle se rappelle alors d’un moment particulier où son père la bordait dans son lit avant de prendre le bateau, tout en lui promettant qu’il serait de retour pour son anniversaire. C’était les vacances, la petite fille avait tout le temps de préparer sa petite fête jusqu’au retour de son père. Spectacle de marionnette, chanson et costume de princesse, Mélanie se rappelle de tous les détails.

Le jour j, tout était prêt, il ne manquait plus que lui. Mais il n’est jamais venu. C’est tard dans la soirée que la famille apprit l’hospitalisation du père suite à un accident de mer. Sa mère était dans un état de panique tel qu’elle partit seule rejoindre son mari, laissant sa fille au milieu de ses cadeaux. Son père s’est rétabli depuis et pourtant Mélanie, elle, ne semble pas s’être remise de cet épisode qu’il l’a traumatisé : « Je m’étais tellement investie dans cette fête d’anniversaire, je voulais impressionnée, je voulais briller. Et au final, rien ne s’est passé comme prévu. Pire encore, je me suis sentie totalement abandonnée. »

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LE RIDEAU DE PROTECTION : POURQUOI JE PRÉFÈRE T’ENGUIRLANDER PLUTÔT QUE DE « VOIR » CETTE VÉRITÉ DU PASSÉ.

Cette confidence qui a fait resurgir un souvenir bien enfoui, signe un moment clé de la thérapie (ou de l’auto-coaching !). Au lieu d’ignorer ses émotions troublantes et de les cacher derrière un rideau de protection, Mélanie en a cherché le sens. Ôter ce rideau et mettre en lumière les vestiges du passé lui ont permis de donner une signification à un comportement ou à une émotion dont elle niait auparavant l’existence et qui était au final directement rattacher à son univers familial durant son enfance.

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ARRÊTER LES DISPUTES : REVISITER SES ÉMOTIONS FRUSTRÉES DU PASSÉE, LES PARTAGER POUR ÉVITER LES DISPUTES SUR LES MÊMES SUJETS

Jean a pu comprendre que le manque d’organisation de Mélanie était lié à son environnement familial dans lequel régnaient plutôt le désordre et l’imprévu. Ils ont tous les deux réalisés que organisation était synonyme d’abandon pour Mélanie, ce qui peut expliquer cette réticence.

Jean s’est progressivement ouvert à Mélanie pour mieux la comprendre et mesurer l’impact de ce souvenir douloureux sur ses difficultés actuelles. Somme toute, le couple a réalisé l’importance de prendre en compte l’écosystème de l’autre, d’accepter sa différence et sa singularité pour mieux avancer ensemble.

En effet, lorsqu’il a été soulevé dans la thérapie que certains désaccords pouvaient avoir un lien avec l’enfance, Mélanie s’est éprise d’un rapprochement spontané en laissant resurgir un souvenir qui avait, au final, tout son sens. Tout ce qui tournait autour de l’organisation, notamment les vacances, était sujet à disputes. Des choses du quotidien qui font écho à des blessures du passé chez les deux partenaires. Car rappelons que les réactions d’exaspération de Jean, son impatience face au manque d’organisation de sa compagne, sont aussi conditionnées par l’environnement familial dans lequel il a évolué.

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LES DISPUTES SONT BONNES POUR LE COUPLE : ELLES PERMETTENT D’IDENTIFIER NOS FRUSTRATIONS D’ENFANCE ET DE LES LEVER. QUATRE RÉFLEXES À ADOPTER POUR Y ARRIVER EN UN TOUR DE MAINS !

Le fait d’identifier ses sentiments, d’aller au cœur des émotions qui sont les moteurs de la dispute permettent de mettre le doigt sur une partie de notre enfance où notre mère, notre père a congelé certains de nos traits naturels. LA dispute permet de révéler ce manque en nous, de comprendre qu’il faut « décongeler » cette partie en nous plutôt que de « rejouer cette frustration » sempiternellement en couple.

Comment détecter ce qui dans l’enfance se rejoue dans la dispute :

1. Il faut alors expliquer à son partenaire nos émotions d’enfance, nos manques, notre cadre de l’enfance.

2. Il faut se pencher soi (ou à deux) sur toutes les liens possibles entre cette dispute récurrente et des frustrations d’enfance

3. Pour vous aider : demandez-vous ce que vos parents diraient de cette dispute.

4. Puis demandez-vous ce que les parents de votre conjoint diraient de cette dispute. Vous allez trouver alors le lien ! parlez en ensemble, en farfouillant, en cherchant à comprendre. Ce n’est que ce travail qui permettra de mettre un terme à cette spirale infernale d’agacements mutuels sur des sujets qui se révèlent être au final, des sujets enfouis non résolus.

9. 80% de nos disputes sont « l’unfinished business » de notre enfance.

Quand les anglais parlent « d’unfinished business » dans le couple, ils veulent dire que le couple doit, peut « réparer » ce que nous avons vécu comme mini-traumatisme (même si nous avons eu une enfance heureuse ! ). Tous les enfants ont forcément vu certaines de leurs envies enfouies par leurs parents. Certaines de nos appétences mises de côté par les croyances de nos parents. Congelées tôt dans l’enfance, celles-ci nous amènent à nous crisper dès qu’on aborde le sujet, dès qu’on adopte tel ou tel comportement. Mieux vaut s’y pencher et les réchauffer, que d’enguirlander notre conjoint quand il se comporte comme ci ou comme cela.

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Adoptez le bon réflexe :

A chacun donc d’être vigilent sur la vraie nature du litige lorsqu’une dispute éclate. Et lorsque celle-ci semble insoluble, un conseil, évaluez en quoi la part des 80 % ancrés dans le passé joue sur les 20% du temps présent. Cela vous aidera à comprendre le vrai sens d’une querelle et à empêcher le conflit tourner en rond !