• Pour nous, les femmes
  • Pour nous, les hommes

Une admiration malsaine : 3 cas de figure

Premier cas

Il se peut en effet qu’une personne croie tomber en amour pour quelqu’un parce qu’il (elle) possède telle ou telle qualité… qu’elle n’a pas elle-même, par exemple " Il est tellement brillant " ou " Elle sait si bien faire rire les gens " !

Une admiration qui peut se manifester de deux façons :

  • soit Sabrina aime Laurent pour ce qu’il est fondamentalement. C’est-à-dire ses valeurs, son goût pour la liberté ou son regard positif sur la vie… Il est certes très intelligent mais elle le considère comme son égal. L’un n’a pas plus de valeur que l’autre. Et son « intelligence » , le fait qu’il parle bien en public ou qu’il fasse rire les autres n’est qu’un des ingrédients d’un tout, d’une personnalité très complète qui plaît à Sabrina dans son ensemble.
  • soit Sabrina a été tout de suite très admirative de l’intelligence de Laurent. Elle s’est alors focalisée sur cette qualité et a oublié d’aller vérifier que Laurent lui convenait aussi sur d’autres plans (sa gentillesse, son attention, sa relation aux autres…). Pourquoi ? Parce que le fait qu’elle trouve un compagnon intelligent compte plus que tout à ses yeux ! Et cela suffit presque pour elle.

Dans le 1er cas, Sabrina aime une personne pour sa personnalité dans son ensemble et le fait qu’elle admire son intelligence est sain.

Dans le 2e cas, Sabrina pense inconsciemment que cette qualité qu’elle admire tant va en quelque sorte « déteindre » sur elle.
→ Par exemple, si elle doute de son intelligence, elle aura tendance à penser qu’elle est malgré tout intelligente puisqu’elle est aimée par quelqu’un d’intelligent.
→ Si elle se trouve peu cultivée, la culture de l’autre lui tiendra lieu de culture personnelle.

Elle se rassurera donc sur ses propres limitations en admirant la qualité qui, selon elle, lui manque un peu. Ce qui n’est pas très sain, c’est que cette focalisation sur l’intelligence de Laurent va l’amener à ne pas forcément vouloir s’assurer que son attachement à son compagnon est aussi valable sur d’autres plans très importants pour la construction d’une relation.

Deuxième cas

Une personne peut aussi admirer dans son entier quelqu’un qu’elle met sur un piédestal.
Cette attitude est très fréquente. Elle ne peut le(la) regarder qu’en levant la tête puisqu’elle se place d’emblée à un niveau inférieur. Malheureusement, il est très inconfortable que la barre soit placée si haut : aucun droit à l’erreur n’est permis. Il ne s’agit pas toujours d’amour. Il s’agit souvent d’admiration excessive. Lorsque l’on bénéficie d’une bonne estime de soi, on ne considère pas l’autre comme supérieur ou inférieur à soi : l’autre est tel qu’il est, un point, c’est tout.

Troisième cas

Il se peut aussi que certaines personnes "utilisent" les qualités morales, intellectuelles, relationnelles, si "admirables" de leur partenaire pour se valoriser socialement.
Elles se valorisent auprès des autres (amis, relations professionnelles, famille) : leur partenaire n’a alors qu’une valeur de trophée et, une fois encore, il ne s’agit pas d’amour. Si ce partenaire, tel un faire-valoir, commet des erreurs et ne satisfait pas les attentes trop élevées de cette personne sur le plan du paraître, il sera critiqué et peut-être laissé pour compte car il ne tiendra plus son rôle.
L’admiration pour les seules valeurs du paraître (les apparences : signes extérieurs de richesse, bonne famille, bonne école, bonne éducation, bonnes fréquentations, excellente réussite professionnelle…) ne peut en aucun cas être confondue avec de l’amour. Il s’agit d’une admiration intéressée qui puise sa source dans le manque de confiance en soi. Que devient cet amour-admiration lorsque survient un "revers de fortune", une perte d’emploi ?

 
| Suivre la vie du site paiement sécurisé