Artiste - Alejandro Pasquale
On rêve tous du coup de foudre à la manière de Notting Hill avec cette rencontre spontanée et le café qui se renverse… Malheureusement, dans notre réalité, ce n’est pas Hugh Grant qui va nous percuter au coin de la rue, mais bien souvent des inconnus qui ont le nez dans leur smartphone.
La rencontre réelle, authentique, ne semble possible que dans les comédies romantiques. L’authenticité pourtant si revendiquée dans notre société est devenue une denrée rare. On se réfugie dans un faux self par peur de l’autre, peur d’aimer, peur d’être vu sous son mauvais jour et finalement par peur d’être rejeté.
Des folowers ou des faux lovers ?
J’ai constaté que les moins de 30 ans, notre jeune génération, a un bug, un problème avec ce faux self, cette notion d’image construite. Les relations s’émoussent, le faux self prend le dessus et on passe à côté de la vraie vie, des choses simples. Un humain ne peut tomber en amour et en relation qu’avec un autre être humain, et non avec une image artificiellement construite sur une plateforme de réseau social. Comment ne pas tomber dans ce piège ? Réussir à être soi-même dans cette mouvance de compétition et d’apparence, de paraître et de poudre aux yeux relève d’un vrai challenge.
Dans la vraie vie, plus on essaye de plaire moins on plait !
D’un côté, cela peut paraître raisonnable, n’est-ce pas en donnant la meilleure image possible de soi que l’on va attirer la personne de nos rêves ? C’est un mécanisme paradoxal : plus nous mettrons en avant que nous sommes beaux et brillants et moins on sera aimé. Plus on essaye de plaire et moins on plaît, plus on fait semblant d’être libre et détaché afin de plaire et moins cette mise en scène permettra aux autres de nous aimer en retour. Un livre de sagesse déclare en parlant du vrai amour, celui qui est profond et durable que « L’amour ne se vante pas ».
Renoncer définitivement aux réseaux pour trouver l’amour, la solution ?
D’un autre côté, surtout pour notre génération, c’est devenu très compliqué de vivre sans outils technologiques et sans réseaux sociaux. On entend de plus en plus parler de la lutte contre l’addiction aux smartphones. On voit des jeunes réacs un peu extrêmes, un poil rétrogrades et surtout très drôles qui se baladent dans les beaux quartiers de Paris en 2022 avec un Nokia 3310 qu’ils ont trouvé dans un tiroir chez leur grand-tante. Sans tomber dans ces autres extrêmes et devoir échanger notre bel écran d’IPhone contre un objet d’antiquité, il y aurait peut-être des petites choses à entreprendre pour agir et changer certaines habitudes.
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