220 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année.
Pour y faire face, des stages de responsabilisation des auteurs de violences conjugales sont proposés en alternative à l’emprisonnement. Le programme veut aider les personnes reconnues coupables de violences domestiques à prendre la responsabilité de leurs actions et à changer leur comportement.
Pourquoi développer ce type d’interventions ?
Le but est d’éviter la récidive. En effet en France, il y a 40 % de récidive après un acte violent au sein d’un couple.
Parce que sanctionner l’acte est nécessaire, il n’est pas suffisant. Il faut aussi informer et éduquer.
Chez Love Intelligence, nous constatons depuis 2007 que l’éducation affective fait des miracles ! C’est comme si les individus, hommes ou femmes, dès lors qu’ils découvrent toute une connaissance sur la dynamique du lien, les étapes d’une relation, les enjeux de la communication, pouvaient alors respirer mieux et pleinement dans leurs relations affectives.
Le politique s’empare par cette initiative des stages du levier le plus efficace pour réduire les problèmes de violence. C’est pour le couple un outil redoutable pour venir à bout des incivilités relationnelles comme de la violence.
Qu’en est-il des politiques pour lutter contre les violences faites aux femmes dans le couple ?
Si les lois pour lutter contre ces violences sont présentes, peu d’efforts sont déployés pour les appliquer. Peu de moyen sont alloués pour mettre des actions en place. C’est ce que souligne Luc Frémiot, procureur à Douai, auditionné par la Délégation aux droits des femmes du Sénat, engagé contre les violences conjugales. Pourquoi proposer des accompagnements des personnes violentes sur la durée ? Luc Frémiot relève non seulement l’importance de la prise en charge des hommes violents grâce à des stages de responsabilisation des auteurs de violences conjugales, mais aussi la nécessité que ces prises en charge soient longues. Trop souvent, les auteurs de violences sont condamnés à 2 jours de formations sur les violences conjugales, au mieux, quand il faut entre 1 et 4 mois pour dispenser un réel suivi et voir des améliorations.
Par qui peut-on être accompagné pour que ce soit efficace ?
Ces stages peuvent se dérouler dans des foyers, le « Home des Rosati », à Arrras, en est un exemple. C’est l’un des seuls foyers de cette nature qui existe, qui accueille jusqu’à 8 hommes sur 1 à 4 mois. Cela rend l’expérience plus efficace car les hommes sont là pour une longue période.
Accompagner les auteurs pour mieux protéger les victimes
Les ressources accordées à l’éducation affective manquent cruellement. Ces foyers sont peu nombreux. On priorise financièrement la protection des victimes. Mais c’est comme si on passait son temps à poser des barrages et non à arrêter les robinets d’eau. Car, accompagner les auteurs, c’est aussi protéger les victimes.
Donner aux hommes la possibilité d’évoluer
Pour éviter les récidives, il est question de traiter le problème à la source. On tente de comprendre pourquoi ce couple a fonctionné de manière violente à ce moment-là, sans pour autant excuser les actes, mais en donnant la possibilité à ces hommes d’évoluer, d’entamer une réflexion, d’avoir une nouvelle perspective.
Entamer une réflexion chez l’un des partenaire pour mettre ne mouvement le couple
Au cours du stage, les participants sont encouragés à discuter de leurs comportements passés, de leurs pensées et de leurs sentiments qui ont conduit à la violence conjugale, ainsi que des conséquences de leurs actions sur leurs partenaires et leurs familles.
Encadrer l’auteur de violence ou encadrer le couple ?
Si certains couples se séparent après avoir vécus ces incidents violents, d’autres sont prêts à poursuivre une relation, et tirent grand profit de ce stage d’encadrement. Pour ces couples, il est possible de mettre en place de la médiation pendant le stage, pour faciliter l’application des conseils dispensés et permettre au couple de grandir. Pour certains, la structure leur propose aussi de continuer à les accompagner dans leur couple après la fin du stage, pour que les violences ne se reproduisent pas.
Comment accompagne-t-on les couples en conflit chez Love Intelligence ?
Lors d’un accompagnement d’une personne individuelle en couple ou 2 personnes en couple Love Intelligence, sortir d’une situation conflictuelle n’est pas mince mais relève toujours de l’intelligence que l’on veut bien accorder à ceux qui veulent sortir du conflit. Si on fait appel à LEUR intelligence, alors, le point de bascule opère ; Le point de bascule est quand l’UN des deux, (et pas forcément, ni nécessairement les deux) comprend ce que veut dire : se mettre dans une logique de construction. La violence de phrases blessantes ou assassines, ou la violence où l’on en vient aux mains est désamorcée bien avant dès lors que l’un des deux se positionne dans une logique de construction : par exemple l’homme ou la femme va prononcer des mots qui prennent de la hauteur et accompagne le mouvement de colère naissant vers l’apaisement.
Comprendre comment on arrive à la violence : une accumulation de « petites » violences
Souvent, ces hommes n’ont pas conscience qu’ils ont accumulé au sein de leur relation des sentiments d’injustice, d’humiliation. Ils ont parfois subi dans le passé des abus, des abandons, de la maltraitance, ou, ils ont été des enfants rois. Ces mauvais traitements du passé, ou ces sentiments d’injustice ou d’humiliation vécus dans le couple sont le terrain de sentiments de colère, de haine, de rancœur inexprimées oralement. Alors ça monte en puissance, et lors d’une dispute, la colère passe pour certains par les mots, pour d’autres par les gestes. Beaucoup prennent conscience grâce au stage qu’il aurait fallu réagir plus tôt, avant que cela ne dégénère. Ils s’accordent pour dire que ces années d’accumulation de petites frustrations, de maltraitances sur lesquelles on ferme les yeux, de non-dits au sein du couple, constitue ensemble de la violence. Comme une goutte qui tombe et retombe sur du grès, cela finit par laisser de grosses marques.
Communiquer : un levier pour avancer
Si les responsabiliser est très important, il est aussi fondamental de leur donner les outils pour les faire avancer, les clefs de réflexions et de communication pour qu’ils ne se sentent pas seulement incriminés mais comprennent que ce stage est une opportunité qui les fera grandir. Le programme donne des outils de communication pour libérer la parole et éviter la récidive. On apprend à dialoguer dans le couple, à gérer le problème avant qu’il soit trop tard et que les gestes entrent en jeu. La communication est l’un des piliers phares de l’épanouissement en couple : mieux on sait échanger, plus les conflits deviennent inoffensifs pour le couple car perçus comme des opportunité d’échange authentique, de levier pour avancer.
L’avis des experts du couple de Love intelligence : maintenir les efforts de communication
Chez Love Intelligence, nous sommes de cet avis qu’il est primordial de maintenir les efforts en termes de vigilance communicationnelle au sein du couple. C’est un réflexe à acquérir, parfois un travail de longue haleine, mais, souvent, une intelligence de situation suffit. Et cela relève de l’éducation affective. Ce réflexe doit être poursuivit tout au long de la relation. Il faut y revenir sans cesse, et si la pratique de l’un permet de rendre la communication et les rapports dans le couple de plus en plus fluides, agréables, constructifs, cela n’empêche pas les moments de conflits. C’est justement dans ces moments que le travail sur la communication permet un réajustement, un apaisement du conflit.
Quelle solution pour améliorer la communication au sein du couple ? L’éducation affective
Il est en effet essentiel de communiquer autour de ce qui ne fonctionne pas dans un couple, d’être en mesure d’exprimer ses besoins et limites pour que les deux membres du couples trouvent leur place. Mais sans éducation affective, il est presque impossible de trouver les bons mots. On ne peut pas attendre des années de thérapie individuelle qui permettent de voir des résultats après une période très longue. Ces thérapies sont certes essentielles car elles travaillent sur le fond, elles donnent aux hommes une possibilité de prendre le temps de la réflexion, de réaliser un travail sur eux. Mais on ne peut pas se contenter de cela, et les interventions plus courtes, d’avantage centrées sur la transmission, l’éducation, ont leur rôle à jouer chez ces hommes.
Le rôle de la transmission et de l’éducation ? Donner des outils concrets pour s’améliorer rapidement
Tout au long du stage, il est question de développer une palette d’outils, de réponses, qui permettent de faire face à chaque situation. Chez Love Intelligence, les formations Link Intelligence destinées à limiter les violences sexuelles et sexistes en entreprise et au quotidien sont conçues de cette manière. Pour faire face aux incivilités, on passe par l’éducation pratique : on fournit des clefs concrètes pour réagir. On explique quelle posture adopter pour ne pas perdre ses moyens quand les incivilités surviennent, on donne les bons mots pour répondre dans les situations problématiques.
Des stages nécessaires qui ne font pas tout :
Ces stages sont une excellente alternative aux poursuites car ils s’avèrent plutôt efficaces, débouchant sur peu de récidive.
Cependant, il est important de noter que le programme ne fonctionne pas pour tout le monde et que la prévention de la violence conjugale nécessite une approche globale, y compris des efforts de prévention et de sensibilisation à tous les niveaux de la société.
Nous sommes convaincus chez Love Intelligence de ce besoin global de prévention. Nous pensons que l’éducation affective devrait être dispensée dès le plus jeune âge. Selon nous, c’est LA solution pour venir à bout des violences qui ont lieu à l’échelle de l’intime, au sein des relations amoureuses, comme à une échelle plus public, sur les lieux d’apprentissages (écoles, collèges, lycées, universités) et de travail (les entreprises !).
C’est ce dont manque cruellement notre société, des clefs pour naviguer les relations, les émotions et conflits qu’elles génèrent. Réagissons !
