Un nouveau conjoint : aimer autrement ?
Sigmund Freud s’est intéressé au couple principalement au travers d’un texte célèbre et dense « Contributions à la psychologie de la vie amoureuse ». Il y résume notre développement psycho-sexuel selon que l’on devienne femme ou homme… Comme ce développement infantile n’est pas le même selon que l’on soit une petite fille ou un petit garçon, il en résulte une difficulté structurelle du couple que l’on combat dans nos 1res disputes, et que l’on arrive en général à mieux accepter dans un 2e mariage. Nous allons vous expliquer cette théorie, qui repose en grande partie sur le célèbre complexe d’œdipe, complexe différent en sa version fille ou garçon.
Pourquoi n’est-il pas toujours facile d’être une première épouse ?
Le petit garçon est d’abord amoureux de sa maman, puis est obligé de renoncer à elle lorsqu’il se rend compte que la place est prise par son redouté père. Son amour pour sa mère se scinde alors en deux courants : l’un tendre reste fixé à la mère tandis que le courant sexuel est violemment refoulé jusqu’à l’adolescence. Ce renoncement est hélas souvent partiel et l’homme a du mal à réunir, à l’âge adulte, ces deux courants. Il aura alors une vie amoureuse clivée entre :
- une femme aimée et idéalisée sur le modèle de la mère qu’il lui sera difficile de désirer du fait de l’interdit de l’inceste !
- une femme désirée…mais dépréciée.
Ce que l’on nomme pour le dire rapidement, le clivage maman/putain.
Le clivage maman/putain. L’adultère indispensable ?
« Là où il aime, il ne désire pas et là où il désire, il ne peut aimer ». L’homme est alors confronté à une vie amoureuse double, une radicale séparation entre « amour céleste et amour terrestre ». Dans cette configuration, son épouse est choisie sur le modèle de sa mère mais du coup cette hyper idéalisation se paie en difficultés sexuelles. C’est là où l’adultère devient indispensable à l’équilibre du couple !