La lutte contre les violences sexuelles et sexistes, au travail ou au sein du couple, est au centre du débat politique.
Ces questions ont données lieu à des avancées législatives, les sanctions se sont renforcées. Cependant, en France, la prise en charge des victimes ou l’encadrement des acteurs de violence laissent fortement à désirer.
« Violences sexistes, la répression ne suffit pas », c’est le nom d’un article publié en mars 2023 dans le monde diplomatique. Nous ne pouvons être plus que d’accord avec ce titre. Vous trouverez notre avis sur les idées fortes développées dans l’article cité ci avant, qui appellent à la mise en place systématique d’intervention en éducation affective.
Comment venir à bout des violences avec l’éducation affective ?
Chez Love Intelligence, on propose des formations en entreprises, dans l’enseignement secondaire et en universités pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Notre approche est particulière : pour venir à bout des incivilités, on dispense une éducation affective. On prend le problème à la source. On donne à nos interlocuteurs et interlocutrices des repères affectifs, des moyens de développer des relations saines et équilibrées. Cette éducation affective les rend plus responsables, et finalement, on voit se déraciner les réflexes de violences car on donne d’autres outils pour échanger, on plante d’autres réflexes pour réagir au conflit, on amène à poser un autre regard sur la relation affective et le regard et le rôle de chacun.
L’éducation affective chez Love Intelligence, concrètement, c’est quoi ?
En prenant chaque croyance qui peut être à la source de la violence, et en posant, face à chacune, le parallèle de la réalité qui sauve, c’est à dire le fonctionnement de l’amour, le fonctionnement d’une connexion émotionnelle, on déterre à la source des réflexes de violence. En mettant des mots sur toutes les étapes de la relation, chaque individu gagne en maturité affective et en capacité à réagir autrement que par une violence physique, une violence sourde, des insultes, ou du ghosting. C’est la magie de l’éducation !
1 - Des politiques spectaculaires mais pas très efficaces :
Pénaliser les violences est une des manières d’en venir à bout. Mais en France, on pense que c’est la seule solution, qu’elle résout la situation. On cherche à faire chuter le nombre de victimes, le nombre de plaintes, sans s’occuper de protéger efficacement les victimes, ou de prévenir les agissements en amont.
Or, pénaliser les acteurs d’agissements sexistes et sexuels n’est pas suffisant, comme en témoigne le communiqué du 5 octobre 2022 du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes : « les plaintes augmentent, les violences ne reculent pas et leur traitement (sic) reste largement impuni ».
2- Des lois de plus en plus précises mais qui manquent de vérification :
Ces dernières années, la précision des actes répressibles s’est affinée : on parle de viol, de harcèlement sexuel, de harcèlement moral au sein du couple. Les interventions pour venir à bout des violences s’améliorent aussi, avec le renforcement de certaines peines, la mise en place de stages responsabilisant à l’intention des agresseurs, les bracelets anti-rapprochement ou encore les hotlines en cas d’agression.
Ces réformes sont nécessaires, mais le problème c’est qu’on ne prend pas le temps de vérifier si elles sont efficaces, on ne prend pas le temps de les évaluer avant d’en créer de nouvelles. On réprime de plus en plus, sans prendre de recule sur la situation.
3- La difficulté du domaine de l’intime
Si on ne prend pas le temps de vérifier l’efficacité de ce qui est mis en place pour réduire le harcèlement, c’est aussi qu’il existe une difficulté intrinsèque à cela : ces agissements se déroulent bien souvent dans un contexte intime, au sein du couple. Les relations amoureuses étant très complexes, il peut être difficile de savoir ce qui doit être pénalisé ou non. En tant qu’experts des relations amoureuses, nous avons une vision direct sur ces enjeux.
4- Des chiffres alarmants :
1 étudiante sur 20 a été victime de viol 1 étudiante sur 10 a été victime d’agression sexuelle Près d’1 étudiant.e sur 5 ne connaît pas la distinction entre agression sexuelle et harcèlement sexuel et la distinction entre agression sexuelle et viol. D’après une enquête Ipsos, "41% des hommes de 18-25 ans pensent que forcer sa compagne à avoir un rapport sexuel n’est pas un viol".
Comment en finir avec ces chiffres alarmants ?
5 - Vive l’éducation affective
Nous pensons chez Love Intelligence qu’il faut déraciner le problème à sa base. Pour cela, nous employons l’éducation affective. Nous avons accompagné plus de 130 000 personnes depuis 2007.
Selon nous, c’est par l’éducation de TOUS et TOUTES que nous pourrons réellement impacter la production de ces comportements. Nous nous donnons la mission d’éduquer les jeunes hommes au même titre que les jeunes femmes à leur émotionnalité, à la communication, à l’art de la relation et le savoir-être qu’elle demande. Mettre les hommes et les femmes sur un pied d’égalité devant les connaissances affectives, c’est réajuster un déséquilibre homme-femme d’éducation affective qui mène aux violences. A travers nos ateliers de sensibilisation pragmatiques et concrets, notre but est aussi de permettre à la victime de violence de, dans la mesure du possible, recadrer de manière constructive les propos ou agissements déplacés. On apprend à poser des limites dans le rapport à l’autre, on « outille » les individus pour réagir : ce qui se fait/ce qui est interdit/comment réagir dans telles ou telles situations. Quelles sont les phrases, les comportements, les bonnes réactions qui aident.
C’est un vrai travail de fond, de création de réflexes et d’habitudes de pacification des conflits.
