Ce n’est pas parce qu’on est marié que ce n’est pas un viol !
Selon la loi, un viol est “une atteinte sexuelle avec pénétration commise sans le consentement de la victime.” Que l’on soit marié ou non. Ainsi, tout acte sexuel au sein du couple forcé sur un des partenaire est un viol.
Il arrive souvent que l’un des partenaires n’ait pas envie de faire l’amour alors que l’autre si. C’est normal. Mais s’il est important de faire plaisir à son conjoint ou sa conjointe, il faut savoir aussi respecter ses envies, et savoir dire non. Faire plaisir à son conjoint, c’est accepter malgré sa fatigue, de faire l’amour avec lui ou tout autre acte sexuel. Dans ce cas, on est consentant. Mais lorsqu’un acte nous est imposé, et que l’on subit malgré notre volonté, là il s’agit d’un viol. Cette nuance subtile est à garder en mémoire, car en aucun cas un acte ne doit nous être imposé sous prétexte qu’on est marié”. Être marié ne signifie pas obéir à tous les désirs de son partenaire, mais respecter ceux des deux.
Le consentement avant l’acte.!
- Comment réagir avant l’acte sexuel
Dès le début, les bases doivent être posées. Le respect et la notion du consentement mutuel doivent être acquis par les deux partenaires. Vous trouverez d’ailleurs plus d’articles sur notre Lov’thèque concernant le consentement et notamment dans les relations de couple. Un acte sexuel ne doit pas être posé sans le consentement de l’autre. Dès que vous sentez que votre conjoint cherche à vous forcer pour obtenir de vous une relation sexuelle, ou une autre faveur d’ordre sexuelle, alors que vous avez d’ores et déjà exprimé votre refus, ne ployez pas. Sachez respecter vos envies. Chaque partenaire a aussi besoin de ses moments de solitude et de calme. Sachez reconnaître vos envies, et agissez en faveur de ces dernières. Etre attentive à faire plaisir est une bonne chose mais il s’agit de rechercher un juste milieu entre lui faire plaisir, et de respecter vos envies. Exprimez clairement votre refus ! Parlez de consentement si vous sentez que la ligne peut être franchie. Certains hommes insistent jusqu’à ce que la femme disent “non” clairement. Votre refus doit être clair et explicite. “Je n’ai pas envie. Respecte moi, je ne veux pas faire l’amour avec toi ce soir. Arrête, je te dis que je ne veux pas ! Tu vas franchir la barrière du consentement et cela n’est pas possible ! ”
- Savoir dire non pendant l’acte
Si après de nombreux refus, votre conjoint vous force à avoir un rapport sexuel contre votre gré, ce qui constitue un viol, vous ne devez pas céder. Allez-vous en, et exprimez clairement votre refus : “je n’ai pas envie ! laisse-moi tranquille ! mais tu te rends compte de ce que tu fais ? C’est un viol”. N’hésitez pas à poser le mot viol, avec légèreté si vous préférez ainsi : “tu ne vas pas me violer, quand même !”. Le fait d’énoncer ce mot permettra une prise de conscience de la part de votre conjoint.
Le viol possède une part de violence qui peut vous intimider, et vous faire penser qu’il vaut mieux privilégier le silence. Au contraire, c’est ce que votre conjoint recherche : vous ne devez en aucun cas céder au silence ! Repoussez-le, physiquement s’il le faut, et respectez la demande de votre corps. Si vous n’avez pas envie d’avoir un rapport sexuel, personne n’a le droit de vous y obliger. S’il le faut, n’hésitez pas à partir de votre maison et à dormir chez une amie. Cela laissera à votre conjoint le temps de réfléchir à ce qu’il a tenté de faire, et à toutes les conséquences que cela peut engendrer.
- Et après le viol conjugal
Contrairement à ce que l’on peut penser, un viol commis par son conjoint n’est pas moins violent qu’un viol commis par un inconnu. Chacun possède une part de violence considérable, et nécessite du temps pour être pardonné. Si malgré vos nombreux refus, votre conjoint vous a forcé à une relation sexuelle, une séparation est nécessaire : allez dans un endroit où vous vous sentez en sécurité, afin de réfléchir à ce qu’il vient de se passer. Allez chez une amie, chez vos parents. Exprimez votre ressenti, et extériorisez vos peurs. Poser des mots sur ce qu’il vient de se passer est la meilleure manière de s’apaiser. Lorsque vous vous sentez capable de vous confronter à votre conjoint, proposez lui un rendez-vous, dans un lieu public, ou avec la présence d’un tiers, selon votre relation avec lui.
Racontez-lui ce qu’il s’est passé selon votre point de vue : “j’ai eu peur, tu m’as fait mal, je ne t’ai pas reconnu, je me rends compte que je ne te connais pas, mais comment tu as pu ?” et demandez-lui de vous faire de son ressenti. “Je t’avais dit que c’était un viol, comment tu as pu continuer ?”
Il faut qu’il prenne conscience de son acte, et qu’il vous demande pardon. Son pardon vous permettra de vous apaiser. Prenez du temps pour vous, et mettez fin à cette relation. Allez vous ressourcer auprès de personnes de confiance, et réapprenez peu à peu à donner votre confiance aux personnes, ce qui demandera du temps, et du calme. Prenez le temps qu’il vous faudra, l’essentiel est votre bon rétablissement !